Allongée sur les vagues à la lumière des étoiles
Mon corps long et froid submerge avec peine
Sur les lames profondes, sous la lune pâle
Au loin, scintille la pointe d’un espoir
Vers lui haletante, je tourne mon regard
Soudain la mer déchaine ses tourments
Elle gronde, pleure, hurle et se lamente
La tempête ouvre brusquement les portes du vent
L’air passe en courant, le ciel s’ouvre en pleurant
La pluie cingle mon visage et pourtant
Mes lèvres sourient aux profondeurs de la mer
Son glaive est plus doux que la mort sur terre
L’océan est de velours, la nuit est complice,
Le sourire de la terre n’est qu’hypocrisie et vices.
Sur l’adriatique, les sirènes chantent la gloire
De l’esprit pur et serein d’un monde sans fard.
Princesse de la nuit et du rêve enchanteur
Emplit mon cœur d’une romance sans peur
Enferme l’écho des hommes qui se perdent
Dans le système, l’envie, dans le besoin
De vivre qu’ils appellent sans savoir « La Vie «
Et qui n’est autre que « La Mort ».
La mort de l’amour de son prochain
Ils ne connaissent que l’amour d’eux-mêmes
L’amour d’une laideur si profonde
Qu’ils oublient la beauté du monde
Vivre dans la guerre, c’est mourir quand même...!