Terre en détresse,

Terre en détresse,

Quand dans mes venelles, je sens un gaz mauvais
Qui s’acharne sur moi je crois que je décline
Cet air me transperce, la brise est moins câline
A ce coup de grisou,  je me meurs, je m’en vais

Il m’était pénible même si j’en rêvais
En mon putride sol de rester féminine
De garder mon sang-froid sans montrer la canine
Contre cette vapeur, tant de douleur j’avais

Car en mon âme pourpre,  elle fit des ravages
Quand les grands champs de fleurs firent place aux pavages
N’était plus l’harmonie dans mes os verglacés

Je souffrais de ces maux, je pleurais de l’absence
Des sentiments humains qui s’étaient déplacés
A n’être que brouillard dans ces vapeurs d’essence

Lucienne le 06.112015