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 Petites réflexions sur les figures de style. (Essai)

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AuteurMessage
André Laugier

André Laugier


Messages : 7157
Date d'inscription : 25/01/2015
Age : 82
Localisation : Marseille

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MessageSujet: Petites réflexions sur les figures de style. (Essai)   Petites réflexions sur les figures de style. (Essai) EmptyMar 31 Mar - 19:57



PETITES RÉFLEXIONS SUR LES FIGURES DE STYLE



Il existe plusieurs catégories de figures de style : celles de mots, de sens, de construction, de pensée, d'expression, de signification, pour ne citer que les plus courantes et fréquemment utilisées dans la littérature ou la poésie.

- Les figures de construction sont certainement les plus importantes, bien qu'on ne puisse les dissocier, à priori, des autres, puisqu'elles concernent "l'agencement du discours". Elles interviennent dans l'écriture par addition, suppression ou permutation. Elles sont constituées par les "ellipses", les "zeugmes" (réunissant plusieurs membres de phrase par un élément qui leur est commun et n'est pas répété), les "asyndètes" (forme "d'ellipse" qui omet les particules de coordination qui devraient unir les différentes parties d'une phrase de même fonction et de même niveau), ainsi que les "inversions". Il convient de signaler que ces figures sont très répandues en poésie classique et qu'elles ne disparaissent pas pour autant chez les poètes modernes. Ces figures doivent s'harmoniser, par conséquent, et se combiner entre elles par les mots afin qu'ils conservent une structure cohérente. D'où l'étude importante de leur disposition. Elle opèrent, en effet, par différents types de procédés parmi lesquels il convient de retenir les figures de la symétrie ou de l'opposition. Autrement dit, l'art et la manière de mettre en regard "deux réalités", deux idées, et ceci de manière formelle pour pouvoir les "comparer" ou les "opposer", leur conférant une force suggestive.

Il convient de signaler que certaines figures de construction procèdent par déstructuration. Peut-on parler, alors, au sens étymologique du mot, de figures de construction ? Construction – déstructuration : deux mots qui peuvent sembler antagonistes. Il n'en est rien. Étant donné que cette procédure peut introduire une désarticulation de la phrase, rompant avec la "construction" "classique" de la langue, il s'agit bien, paradoxalement, d'une figure de style assimilée à un procédé de construction par déstructuration. Ceci se traduit, concrètement, soit par une "inversion" de l'ordre attendu des mots, ou encore par l'intercalation d'un ou plusieurs phonèmes qui interrompent plus ou moins volontairement, la fluidité du propos. Ces figures sont, généralement, destinées à provoquer un "effet de surprise", de "mise en relief" du fond du propos par le biais de la dite "déstructuration". (J'espère que vous me suivez jusque là). Attention, quand même, à ne pas abuser de tous ces "artifices" qui doivent être bien maîtrisés, ce qui sous-entend une bonne interprétation de la sémantique, celle-ci ayant le sens pour objet. Dans le cas contraire on se risque à une "jonglerie aléatoire" s'apparentant davantage à un effet de technicité d'écriture emphatique grâce (ou à cause) de mots forgés sur la création de tours de force inadaptés puisque imaginés à partir d'entorses à des phonèmes qui ne sont plus la dérivation de racines existantes. Si elles peuvent constituer la naissance d'un "nouveau langage", ces expérimentations n'en demeurent pas moins des exercices assez marginaux dont, bien souvent, la poésie est absente et la musicalité des sons avec.

On le sait, la poésie se distingue par des particularités qui ont toujours été reconnues et admises : les poètes prennent des libertés avec la syntaxe, la morphologie (étude des formes des mots), voire même de l'orthographe courantes. Autrement dit, ils se prêtent volontiers à des contraintes phonétiques (effets d'expressivité sonore) surimposées à la langue.

La rhétorique traditionnelle a recensé toutes les figures susceptibles d'affecter le langage poétique, et qui sont autant de possibilités et de repères pour rendre "visible" le langage en tant que tel, donc de faire valoir la fonction poétique.

- La répétition est un autre moyen qui, sous diverses formes, permet de construire le discours en s'appuyant sur une redite appropriée, plus ou moins insistante, mais qui peut être partielle ou totale. De fait, les "répétitions doivent attirer l'attention sur le texte même, étant propres à manifester la fonction poétique. Les répétitions de "sons (allitérations, assonances, rimes) peuvent suffire à désigner le caractère esthétique et poétique fondamental d'un texte.

La répétition est une sorte d'amplification du propos dont le but est d'introduire un "surplus" d'information plutôt qu'une vocation qui s'intéresserait à un "supplément" de sens. On appelle cela le "principe de l'accumulation"

Puis viennent les figures de disposition réservées à un agencement particulier pour les phrases, de manière à appuyer délibérément le propos. En certaines occasions elles utilisent des "motifs qui stylisent le propos.

Quant aux figures d'expres​sion(ou de pensée), elles s'articulent sur les modalités du discours : interrogation, exclamation, apostrophe, ordre. Ce type de "figures" est destiné à exprimer la violence des passions, les émotions, et les états d'âme. Des figures donc très appréciées dans la poésie lyrique mais aussi dans le romantisme. Tristan Corbière a tiré d'étonnants effets du "poèmes ponctués grâce à des signes de ponctuation dits : "expressifs" tels que les points d'interrogation, d'exclamation ou de suspension. L'exemple ci-dessous en est une parfaite illustration :


Bouts-rimés ? – Par quel bout ? ... Et ce n'est pas joli !
Un ouvrage ? – Ce n'est poli ni repoli.
Chansons ? – Je voudrais bien, ô ma petite Muse ! …
Passe-temps ? – Vous croyez, alors, que ça m'amuse ?

Les figures de pensée, comme leur nom l'indique, ont recours à certains artifices d'esprit et d'imagination. Figures de pensée et figures de discours sont, en fait, des sœurs jumelles. Si l'on prend une figure de discours telle que la "métaphore", on se rend compte que la figure peut rester la même avec une expression synonymique. En fait, seules les figures portant sur le signifiant sont indissolublement liées à un mot précis.

Les figures de pensée consistent en certains tours de figures d'entendement indépendants de leur expression, celles-ci se font par "imagination" comme la prosopée" (figure consistant à prêter la parole à un absent ou à un être moral. L'exemple parfait pour illustrer cette forme de rhétorique est bien : La Maison du berger" où Vigny fait "parler" la Nature. Une figure de pensée peut, sur une plus grande échelle de stratégie discursive, doubler une figure de discours. Par exemple la "sustentation", qui n'est autre qu'une figure de pensée consistant à tenir un auditeur en "suspens" pour mieux le surprendre (ou le désorienter) ensuite par quelque chose qu'il était loin de s'attendre, est tout à fait semblable à la figure de discours qu'il étudie sous le nom différent de suspension. Seule l'extension de la figure change.

ANDRÉ


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