Le cercle vicieux
Dans les pays très pauvres, il n'y a plus de pain, parce qu'il n'y a plus d'eau pour faire pousser le grain, et même s'il y avait de l'eau, il n'y a pas de terrain pour planter le grain, parce que les terrains sont criblés de mines.
Dans les pays un peu moins pauvres qui produisent encore un peu de grain, le prix de ce grain est inabordable à ceux qui le produisent, parce qu’il est acheté dès la récolte par des spéculateurs qui le stockent en attendant que le prix monte en flèche du fait de sa raréfaction. Ce grain trop cher se vend finalement aux pays riches qui le trouvent bon marché -et qui en ont déjà de trop- pour en faire du diesel bio ou des aliments pour le bétail.
Avec les devises qu’encaissent les rares propriétaires terriens de ces pays pauvres, les gouvernements –qui sont dirigés, la plupart du temps par ces dits propriétaires ou par quelqu’un de la famille- ces dirigeants, donc, achètent des armes fort cher aux pays riches qui les fabriquent grâce à leurs machines fonctionnant au diesel bio provenant du grain que les dictateurs des pays pauvres préfèrent exporter .. Ces derniers savent pertinemment que leurs habitants meurent de faim ou se mutilent en marchant sur les terrains minés, ou risquent la noyade en fuyant sur des rafiots de fortune mais cela ne désarme pas leurs mines de dictateurs bouffis de nourriture et de fric..
Grâce aux armes achetées, ils peuvent s’offrir une armée de militaires chargés de parquer les miséreux dont ils ne savent que faire dans des bidonvilles ou des camps où ils meurent de faim parce qu’ils n’ont pas de pain à manger ni d’eau propre à boire ni de terrain où ils pourraient planter du grain pour avoir de quoi vivre.
Dans les pays riches, on jette des tonnes de pain que personne n’achète, bien qu’il coûte trois fois rien, parce qu’il y a longtemps que les habitants n’ont plus de familles nombreuses à nourrir coûte que coûte et préfèrent manger autre chose de plus délicat.
Malgré toutes ces vicissitudes, la population mondiale ne cesse de croître (aux dernières nouvelles elle augmente de 80 millions par an). Nous serons bientôt 8 milliards. Les experts estiment que ce chiffre dépasse la somme de tous les êtres humains ayant vécu sur la planète depuis qu’une curieuse créature marchant sur deux pattes est passée du stade animal à celui d’Homo Sapiens…
Allez y comprendre quelque chose !
Heureusement, 7 (sept !) d’entre eux discutent en ce moment à huis clos, dans un château en Bavière hermétiquement gardé, du devenir de tout ce monde…
Un cercle vicieux ?