Mes Filles, mes Amours

Mes Filles, mes Amours,

Je n’ai pas souvenir d’avoir crié pour Elles
Car je les attendais avec doux sentiment
Je n’eus pas de chagrin ni de ressentiment
Pour mon passé haineux et mes ires cruelles.

Mon hier était laid mais mes Filles si belles
Que je pus oublier ce fatal châtiment
Me collant à la peau comme un pressentiment
De ne point résister à mes mines rebelles.

Et pourtant, aujourd’hui, avec un grand recul
Avec acharnement et aussi du calcul,
J’ai enfin réussi une vie de tendresse.

D’ailleurs je profite de ce simple sonnet
Pour leur dire ces mots qu’avec fierté j’adresse,
Je suis radieuse, plus gaie que sansonnet.

Lucienne le 02.02.2020