C'est le printemps, ma mie... (poème érotique)

C'EST LE PRINTEMPS MA MIE...

Poème à la manière ancienne

De grâce, m’estimez, distinguée damoiselle,
Troussez l’escarlatin du fringant pellisson :
C’est le printemps, ma mie, et goûtons au frisson
Que nourrissent nos sens, qu’une pudeur muselle.

Sans trêve nuit et jour mon cœur fol et fidèle
Espère, ensorcelé, s’ébaudir, polisson ;
Ores à vos baisers étreindre la moisson
D‘une amour ou le heurt s’ensuivra avec zèle.

Puissiez-vous m’engraver au badin souvenir,
Sous l’ardent sans pareille, et, sans disconvenir,
M’accorder la mesure à l’outrance gaillarde.

Nos accordants débats, dérobés finement,
Qu’ils soient vices ou bien lasciveté mignarde,
Feront de nous, ma dame, un amour performant.

ANDRÉ

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

Il est vrai que l'érotisme avec de tels mots est est agréable à l'oreille et a des sentiments !
Très beau poème du passé !
bis

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Messages : 516 Date d'inscription : 27/06/2018 Localisation : Istanbul

Bonjour André,

app

bravo pour ce morceau d'anthologie et de bravoure
Ronsard comme tant d'autres resteraient bouche bée
devant de bijou

pouce

toute mon amitié
Nathan

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«Quand on dépasse les bornes, il n'y a plus de limites». Alfred Jarry

Flamme a écrit:: Il est vrai que l'érotisme avec de tels mots est est agréable à l'oreille et a des sentiments !
Très beau poème du passé !

Bonsoir FLAMME,

J'ai écris peu dans ce genre car j'ai l'impression qu'on a vite fait le tour de ces petits ébats jubilatoires et que c'est plus ou moins toujours les mêmes images que l'on suggère. Oui, je suis entièrement d'accord avec toi sur le fait que cette poésie qui présente un panorama pittoresque, doit rester "suggestive" et éviter l'obscénité la plus provocante. Ça doit rester, tant soit faire que peu, du lyrisme poétique même si le ton est grivois.

Pour compenser l'innovation (car je crois que presque tout a été écrit là-dessus, je me suis livré à un petit retour en arrière, mettant davantage en exergue ce langage devenu désuet, que la trame proprement dite. Aussi, je suis heureux de savoir que ce texte a eu ton agrément.

MILLE

Je vous souhaite de passer une très belle soirée tout en vous envoyant de chaleureux marseillais.

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

Erdrek Nathan-Taner a écrit:: Bonjour André,

bravo pour ce morceau d'anthologie et de bravoure
Ronsard comme tant d'autres resteraient bouche bée
devant de bijou

toute mon amitié
Nathan

Bonsoir ERDREK,

Je ne sais pas ce qu'en auraient pensé RONSARD et tous les maîtres de la poésie gaillarde et de la volupté, mais je me sens soudain tout petit devant une telle référence.

Ces petites friandises verbales qui ont fleuri de l'Antiquité à nos jours ont bravé souvent les interdits et les tabous au fil des siècles. Ce n'est autre que le piment nécessaire de la vie à une forme d'expression qui a inspiré même les auteurs les "plus sérieux" : VILLON, RONSARD, MUSSET, VOLTAIRE, jusqu'à notre poète académicien Jean COCTEAU.

Je pense que pour que "la poésie" et la "musicalité" du langage demeurent, cette sensuelle volupté ne doit pas se transformer en d'obscènes formules, et que "suggérer" est encore le meilleur moyen de mettre en exergue ces maîtres mots : désir et plaisir.

Mon but était de faire appel à ces mots d'autrefois, aujourd'hui presque disparus, dont l'imagerie fait naître l'érotisme. Je trouve que le genre y est transcendé par ces termes rares, généreux, dérangeants, peut-être, parce que devenus peu familiers. On dit que le vocabulaire escorte fidèlement une époque. Aussi, c'est délibérément que j'ai choisi ce "décalage" d’écriture.

Je suis TRÈS FLATTÉ par tes impressions que je sais très sincères,et je te remercie vivement pour cette Amitié et considération.

Passe une bien belle soirée, ERDREK.

BIEN CORDIALEMENT.

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

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