À l’heureux, heureux

À l’heureux, heureux

Au caractère heureux, la nature sourit
Le vent se change en brise, en de douces caresses
Le sol est radieux quand la pluie le nourrit
L’eau est source de vie offrant plein de richesses

Tout est beau tout est bien dès que l’aube apparait
Après le mauvais temps vient toujours une étoile
La nuit est un espoir quand le noir disparait
L’attente est un désir au ciel qui se dévoile

Mais il existe aussi, malheur au malheureux
Quand le vent est tempête en tuant son village
Ravageant sa maison, l’habillant tel un gueux
La misère en nos cœurs trouble le paysage

Faut-il être béat, admirer le rêveur
Marcher sur un chemin qu’importent ses virages
Bien fixer le soleil, aveuglé de bonheur
Alors que près de nous, la mort fait des ravages !

Bonsoir FLAMME,

Que de lucidité, de sensibilité et d'élégance de plume dans ce poème qui sait faire la part des choses entre l'optimisme vécu comme moteur du bonheur chez l'être heureux, et l'abattement de celle ou de celui qui est confronté à l'adversité ou au malheur.

Tes vers sont très fluides, suggestifs, chargés des mots objectifs et légitimes, autant dans les deux premiers quatrains consacrés à "L'HEUREUX", avec ces vérités profondes que tu mets en exergue, que dans les deux dernières strophes qui rappellent que tout n'est pas si agréable à vivre devant les catastrophes, malgré la nature d'un tempérament positif ou frivole.

Les indicateurs du bonheur sont avant tout centrés sur la partie la plus personnelle de l'espace privé : la famille et la santé. Ces ingrédients nous permettent d'avoir un jugement équilibré et distancié sur les choses. On peut être heureux pour soi et malheureux à l'endroit des autres s'ils traversent des périodes d'angoisse et de désespoir. Tu l'as très bien exprimé dans cette poésie qui respire le sensible et l'humain.

J'adore ce distique :

La nuit est un espoir quand le noir disparait
L’attente est un désir au ciel qui se dévoile.

C'est une véritable citation philosophique propice à méditer.

Ça faisait longtemps, ma Chère FLAMME, que nous n'avions plus eu le privilège de lire ta poésie "intérieure", si fine et chargée de sensibilité exacerbée. UN GRAND MOMENT ET UN PLAISIR DE LECTURE !

ET POUR LE FOND ET POUR LA FORME !!!

DE DE NOUS TROIS.

Douce soirée à toutes les deux.

Grand merci André pour ce riche et affectueux commentaire !
Quand un thème, une phrase me fait réfléchir cela m'aide à trouver quelques vers !
La société devient difficile, le bon sens disparait, la solitude, l'égoïsme est le lot de chacun !
Trop de misère, de maltraitance, de souffrance pour tous les êtres vivants me chagrine beaucoup ! Les jeunes deviennent intransigeants, sans compromis, cela mène à rester seul !
Ma génération disparait et nous montre le chemin sans trop d'horizon !

je pense qu'il faut arrêter de penser ! Voir les couleurs quand le soleil les fait réapparaitre, le printemps et ses renaissances, et profiter des bons moments, après, on verra bien !
Bisous André bisounours

Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 70 Localisation : LIMOUX

Coucou Babette. J'adore ta réflexion finale mais c'est un très gros dilemme. Question existentielle pour moi à laquelle je n'arrête pas de réfléchir et à ce jour, je n'ai pas la solution. J'aime à croire que la bonté et la compassion ne soient pas perdues définitivement et, qu'un jour, l'homme va se réveiller de sa folie mais je ne serai certainement plus là.
Moi, arrêter de penser ? Que nenni, c'est ma deuxième nature et même dans mon sommeil, si court soit-il, je suis sûre d'encore cogiter. Superbe poème tout en contraste et qui s'achève par une belle interrogation. Gros bisous à vous deux

Oui, c'est un problème, comme tu le dis !Mais il faut quand même pouvoir vivre un peu sereinement; ne serait-ce que pour notre santé !
La vie est vraiment difficile pour certains !
Je te comprends et pense comme toi sur ces pauvres gens !
bis

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