Pour vivre heureux...

Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 70 Localisation : LIMOUX

Pour vivre heureux …
« Pour vivre heureux, vivons cachés » dit le proverbe
Cela certes est vrai dans notre société
Emplie de jalousies, repue de satiété
Du malheur des autres dans leur propos acerbe

Les amoureux transis fumant parfois de l’herbe
Jouent au bonheur secret, en leur grande anxiété
Sous les ponts, dans les parcs en torride ébriété
De leur jouissance quand leur corps s’exacerbe

Parfois le vit se dresse en jolis puits d’amour
Quand le bouton de rose exulte avec humour
Du nectar suprême lorsqu’a joui le membre

Et de se rhabiller le cœur dans tous les sens
Dans le froid de la rue en ces nuits de novembre
Ils ont vécu souvent l'hymen à contresens.
Lucienne le 28.01.2018

Alors le vit se dresse en jolis puits d’amour
Quand le bouton de rose exulte avec humour
Du nectar suprême lorsqu’a joui le membre

J'aime pas, comme tu peux t'en douter !!!
Le puits d'amour est joli !

Chaque poème à droit au vit qui se dresse !!! et joui le membre ....
Je trouve que tu dois regarder les rimes sur un livre car cela se sent : pourvu que tu puisses faire la rime. Le bouton de rose qui exulte avec humour pour rimer avec amour, me semble un peu drôle !

Attendons ce qu'en pense André !

Il fait beau et nous allons prendre un peu de soleil !
Bonne journée Lucienne.
bis

Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 70 Localisation : LIMOUX

Coucou Babette. Non les rimes sortent tout droit de ma tête qui ne réfléchit sûrement pas assez. Je sais que ces mots vous heurtent et j'en suis fortement désolée. J'ai fait lire mes poèmes à d'autres personnes, dont un enseignant et il ne paraît pas troublé outre mesure. Vous êtes très pudiques et je le comprend fort bien ; je n'en suis pas fâchée. je reconnais que c'est plus que suggestif. Comme vous, j'attends la réaction d'André. Bisous et belle journée sous le soleil

Bonsoir LUCIENNE,

Je viens de lire à l'instant ce poème. En une métaphore limpide, je vais, comme on dit, couper la poire en deux.

Comme je l'ai mentionné dans ton premier poème érotique, la verge, le sexe ou le vit ne me choquent pas car ces termes font partie du langage fleuri de la poésie coquine.

Cependant, dans le contexte de ce sonnet, FLAMME n'a pas tout à fait tort, car à mon point de vue, les deux premiers quatrains flirtent davantage dans un langage de douceur, plus en rapport avec la "poésie d'amour" qu'avec la poésie érotique, proprement dite.

En effet, si on lit seulement les huit premiers vers, on y rencontre une petite musique intérieure entrouvrant la porte de cet ineffable secret de la vie : l'Amour. On y devine l'extase amoureuse dans la palette des sentiments, sans avoir l'impression qu'il s'agit d'une poésie érotique. Ce sont, en quelque sorte, des "confidences" qui parlent de la conquête de l'amour, laissant deviner l'extase amoureuse...

Et puis, sans transition, dans le premier tercet, il y a ce vers :

Alors le vit se dresse en jolis puits d’amour

je trouve que cela rompt de façon trop brutale, et sans préparation préalable, avec l'émoi palpable des premiers vers, face à la "rudesse" de l'assaut, si je puis me permettre la comparaison. C'est ce premier tercet qui m'interpelle, moi aussi. Moins pour l'emploi du mot "vit" (comme je l'avais déjà mentionné et qui ne me choque pas outre mesure), que pour l'enchainement du texte.

Les passions enflammées commencent par des "plaintes", des "gémissements", des jérémiades, et s'enchainent, après, par la "parade amoureuse" et ses "emportements". C'est cet espace qui manque, à mon avis, entre les deux parties du sonnet. L'un est de la poésie amoureuse dans les jardins du désir, le second, sans degré intermédiaire plonge directement dans l'action.

Voilà mes principales impressions, Chère LUCIENNE.

DE GROS

DOUCE SOIRÉE

Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 70 Localisation : LIMOUX

Bonjour André et grand merci de ces impressions. En effet, après relecture, j'avoue humblement la rudesse de mes tercets par rapport aux quatrains en prélude. je vais remanier mon poème afin qu'il soit plus fluide et cohérent et qu'il n'y ait pas cette coupure brutale. Donc, je pencherai pour un poème plus suggestif. Je remercie aussi Babette pour sa franchise : c'est ça que j'aime chez elle, elle est directe et montre bien quand cela ne lui convient pas.
Bisous à vous

Lucienne MARTEL a écrit:: Bonjour André et grand merci de ces impressions. En effet, après relecture, j'avoue humblement la rudesse de mes tercets par rapport aux quatrains en prélude. je vais remanier mon poème afin qu'il soit plus fluide et cohérent et qu'il n'y ait pas cette coupure brutale. Donc, je pencherai pour un poème plus suggestif. Je remercie aussi Babette pour sa franchise : c'est ça que j'aime chez elle, elle est directe et montre bien quand cela ne lui convient pas.
Bisous à vous

Bonjour LUCIENNE,

Quand l'Amitié est saine et la considération réciproque, la franchise est une vertu et une puissante alliée dans le relationnel. Elle contribue au partage et à l'étendue de nos connaissances. J'ai horreur de ces forums où en guise de commentaires les membres trouvent toujours tout beau et se contentent de dire laconiquement : "j'ai adoré !" ; "c'est superbe !" ou d'autres superlatifs qui n'apportent absolument rien de concret à l'auteur pour connaître les raisons des impressions, et se corriger, éventuellement.

C'est pour cette raison que je prends toujours mon temps à développer mes arguments quand je commente un poème, et que je n'hésite pas à faire d'assez longues exégèses.

Je profite de cette réponse pour te faire part d'une chose qui m'avait complètement échappée, hier, et concernant les mots :

- société
- anxiété
- ébriété
- satiété.

Ils se prononcent TOUS les quatre en "diérèses". Autrement dit, ils ont 4 syllabes (et non 3) : SO/CI/É/TÉ ; AN/XI/É/TÉ ; É/BRI/É/TÉ ; SA/SI/É/TÉ.

DE GROS ET EXCELLENTE JOURNÉE.

Surtout, ne te décourage pas ; si tu savais tout le temps que j'ai passé quand j'ai commencé à m'intéresser à la prosodie et à la poésie, il fallait vraiment avoir la foi pour poursuivre. J'ai galéré !!! Mais au final : quelle SATISFACTION d'avoir pu maîtriser toutes ces règles, tous ces détails, toutes ces contraintes. L'art commence toujours avec les difficultés.

CARPE DIEM

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