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| Bordeaux vue par les poètes (compilation) | |
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André Laugier
Messages : 7157 Date d'inscription : 25/01/2015 Age : 82 Localisation : Marseille
| Sujet: Bordeaux vue par les poètes (compilation) Jeu 9 Juin - 12:09 | |
| BORDEAUX VUE PAR LES POÈTES
(Compilation) Bordeaux est une ville surprenante et les incontournables ne manquent pas ! Laissez vous porter par une visite en bateau, allez en famille voir le miroir d'eau qui ravira les petits et séduira les plus grands, flânez au cœur du jardin public, un lieu situé au cœur de la ville, mais en pleine campagne, et où la pierre blonde de Bordeaux mélange l’harmonie de son architecture du XVIIIe à la nonchalance d’un ruisseau ceinturé d’arbres centenaires. Il a accompagné la vie de tous les Bordelais depuis sa création en 1746.
Mais visitez la majestueuse tour PEY BERLAND et profitez de l'ambiance singulière du vieux Bordeaux. Bordé d’une enfilade d’hôtels particuliers, accueillant en son sein le Muséum d’Histoire Naturelle, il y a un ancien jardin botanique. Le Jardin Public est classé "Jardin Remarquable de France".
De tous les édifices publics de Bordeaux, l'emblème de la ville, sans conteste, est le Grand-Théâtre, le plus connu et le plus apprécié. Il s’élève à l’emplacement de l’ancien temple des Piliers de Tutelle qui jalonnait l’ancien forum gallo-romain. Le bâtiment de plan rectangulaire s’ouvre à l’ouest sur la place de la Comédie par un péristyle de douze colonnes corinthiennes supportant un entablement et une balustrade ornés de 12 statues (les neuf muses et trois déesses). La salle de spectacle possède une coupole circulaire dont le plafond peint à fresque par Claude Robin au XVIIIe siècle. Sa structure est composée essentiellement de pièces bois qui assurent une acoustique parfaite. L’harmonie de couleurs bleu, blanc et or (couleurs de la Royauté) rappelle les teintes de l’opéra du château de Versailles, construit quelques années auparavant par Jacques Gabriel. . C’est l’un des plus anciens théâtres d’Europe.
Sans oublier la Tour Pey BERLAND qui constitue un belvédère de choix sur les alentours, ainsi que la Cathédrale SAINT-ANDRÉ, cathédrale royale dont les murs ont vu en 1137 le mariage d’ALIENOR d’AQUITAINE et de LOUIS VII, le futur roi de France puis cinq siècles après, l’union d’ANNE d’AUTRICHE et LOUIS XIII.
Le visiteur sera sans doute tenté d’embarquer sur un petit navire de croisière, le temps d’une promenade sur la Garonne, ou après avoir passé sous le pont CHABAN-DELMAS, cette Garonne devient Gironde, et où la ville laisse place à la nature et aux vignobles réputés du Blayais et du Médoc, confortablement installées dans le limon fertile de la rivière..
Oui BORDEAUX, c’est out cela, et davantage encore, puisque de nombreux peintres écrivains et poètes y sont natifs où y ont séjourné. Sans m’étendre sur son passé riche d’Histoire, d’architecture et de personnalités célèbres, il convient de citer, et en ce qui concerne l’objet de ce topic, à savoir les poètes : AUSONE, poète latin du IVe siècle, Antoine VERDIE (dit Meste VERDIE), poète gascon, né à Bordeaux en 1779 et mort en 1820. Il est auteur de nombreuses comédies en vers. Catulle MENDÈS, né à Bordeaux lui aussi (1841-1909). Auteur de nombreux sonnets et d’ouvrages poétiques restés célèbres comme « Philoméla », « Poésies nouvelles » ou encore « La Grive des vignes ».
Mais il y a également Maurice MARTIN, Lancelot de CARLE, Jean du VIGNEAU, Marc de MAILLET, Hégésippe MOREAU, pour ne citer que les plus connus...
J’ai le grand plaisir de vous présenter quelques unes de leurs œuvres écrites dans l’agglomération bordelaise, en espérant que vous les savourez en même temps, pourquoi pas que vous accompagnerez votre lecture d’un bon cru du terroir.
Hégésippe MOREAU
BORDEAUX
Bordeaux, paradis de mes anges, Olympe de mes dieux, Bordeaux, J’irai te chanter des louanges, La besace homérique au dos. Sur le grand chemin noir de pluie Qu’un blanc rayon tombe et l’essuie, Et demain, troubadour piéton, Dans la haie aux grappes vermeilles, Où dansent mes sœurs les abeilles, Je veux me tailler un bâton.
Humble oiseau, ma voix tremble, il neige… Belle veuve du beau Ducos, Pour dire tes gloires, que n’ai-je Un luth fécond en mille échos ! Vers ta rive, qu’il a choisie, Tout mon fleuve de poésie Bondirait, dévorant ses bords, Et chaque vague, chaque rime, Bordeaux, ferait le bruit sublime Que fait l’Océan dans tes ports.
Aux grands poëtes, ce grand rôle. Les pieds pendants au fil de l’eau, Moi, j’aime à rêver sous un saule Avec l’amante d’Othello ; Et pourtant, voici la semaine Rouge d’une hécatombe humaine, Rouge du sang de vingt héros, Qui jetaient, fiers et sans murmures, Leurs belles têtes demi-mûres Dans la corbeille des bourreaux.
J’ai caché de la Muse antique L’autel proscrit dans mon grenier. Je suis un païen de l’Attique, Comme Vergniaux et les Chénier. Dans tes troupeaux à blanche laine, O ma fermière châtelaine, Laisse-moi choisir deux agneaux, Deux agneaux noirs, car je veux faire Un sacrifice funéraire Aux mânes plaintifs de Vergniaux.
« Enfant, la Liberté momie » De ton cœur vierge eut les primeurs ; » Tu crois ton amante endormie ; » Pauvre enfant, elle est morte… Meurs ! » Ainsi, dans leur funèbre ronde, Les fantômes de ta Gironde M’entraînaient lorsque je te vis. Girondine, qui me répéta : « J’aime à veiller sur les poëtes : » Espère en moi, poëte, et vis. »
Du pain que chaque jour m’apporte, C’est par toi que je me nourris ; C’est toi qui vas, de porte en porte, Pour mes vers quêter un souris. Contre moi si l’enfer se lève, Sur le serpent tu mets comme Ève Ton pied sacré, ton pied vainqueur. Entre mes idoles jumelles, Oh ! viens donc, viens régner comme elles Dans le Panthéon de mon cœur.
Nos murs lépreux par ton haleine Sont à peine purifiés ; Nos pavés sales ont à peine Poussé quelques fleurs sous tes pieds ; Et tu fuis, volage colombe, Tu fuis !… Si ton étoile en tombe, Hélas ! mon ciel sera bien noir : Où glaner un souris de femme ? À quelle âme allumer mon âme ? Dans quel œil bleu chercher l’espoir ?
Au pays que ta lyre honore, J’irai, j’irai : déjà tu vois, Comme au vent un roseau sonore, S’éveiller la mienne à ta voix. Toujours à la nef voyageuse, Qu’elle fende une onde orageuse, Ou se berce en un doux chemin, Toujours l’hymne pieux d’Horace ! Toujours deux pieds nus sur la trace ! Toujours deux lèvres sur ta main !
Bordeaux, paradis de mes anges, Olympe de mes dieux, Bordeaux, J’irai te chanter des louanges, La besace homérique au dos. Sur le grand chemin noir de pluie, Qu’un blanc rayon tombe et l’essuie, Et demain, troubadour piéton, Dans la baie aux grappes vermeilles, Où dansent mes sœurs les abeilles, Je veux me tailler un bâton. _________________
Emile VERHAEREN
DÉDIÉ AU SUD-OUEST
Sur la bruyère longue infiniment voici le vent cornant novembre; Sur la bruyère, infiniment, Voici le vent Qui se déchire et se démembre, En souffles lourds, battant les bourgs ; Voici le vent, Le vent sauvage de Novembre. Aux puits des fermes, Les seaux de fer et les poulies Grincent ; Aux citernes des fermes. Les seaux et les poulies Grincent et crient Toute la mort, dans leurs mélancolies. Le vent rafle, le long de l’eau, Les feuilles mortes des bouleaux, Le vent sauvage de Novembre ; Le vent mord, dans les branches, Des nids d’oiseaux ; Le vent râpe du fer Et peigne, au loin, les avalanches, Rageusement du vieil hiver, Rageusement, le vent, Le vent sauvage de Novembre. Dans les étables lamentables, Les lucarnes rapiécées Ballottent leurs loques falotes De vitres et de papier. – Le vent sauvage de Novembre ! – Sur sa butte de gazon bistre, De bas en haut, à travers airs, De haut en bas, à coups d’éclairs, Le moulin noir fauche, sinistre, Le moulin noir fauche le vent, Le vent, Le vent sauvage de Novembre. Les vieux chaumes, à cropetons, Autour de leurs clochers d’église. Sont ébranlés sur leurs bâtons ; Les vieux chaumes et leurs auvents Claquent au vent, Au vent sauvage de Novembre. Les croix du cimetière étroit, Les bras des morts que sont ces croix, Tombent, comme un grand vol, Rabattu noir, contre le sol. Le vent sauvage de Novembre, Le vent, L’avez-vous rencontré le vent, Au carrefour des trois cents routes, Criant de froid, soufflant d’ahan, L’avez-vous rencontré le vent, Celui des peurs et des déroutes ; L’avez-vous vu, cette nuit-là, Quand il jeta la lune à bas, Et que, n’en pouvant plus, Tous les villages vermoulus Criaient, comme des bêtes, Sous la tempête ? Sur la bruyère, infiniment, Voici le vent hurlant, Voici le vent cornant Novembre. _________________
Catulle MENDES
LE ROSSIGNOL
C'était un soir du mois où les grappes sont mûres, Et celle que je pleure était encore là. Muette, elle écoutait ton chant sous les ramures, Élégiaque oiseau des nuits, Philoméla !
Attentive, les yeux ravis, la bouche ouverte, Comme sont les enfants au théâtre Guignol, Elle écoutait le chant sous la frondaison verte, Et moi je me sentis jaloux du rossignol.
" Belle âme en fleur, lilas où s'abrite mon rêve, Disais-je, laisse là cet oiseau qui me nuit. Ah ! méchant coeur, l'amour est long, la nuit est brève ! " Mais elle n'écoutait qu'une voix dans la nuit.
Alors je crus subir une métamorphose ! Et ce fut un frisson dont je faillis mourir. Dans un être nouveau ma vie était enclose, Mais j'avais conservé mon âme pour souffrir.
Un autre était auprès de la seule qui m'aime, Et tandis qu'ils allaient dans l'ombre en soupirant, Ô désespoir, j'étais le rossignol lui-même Qui sanglotait d'amour dans le bois odorant.
Puis elle s'éloigna lentement, forme blanche Au bras de mon rival assoupie à moitié ; Et rien qu'à me voir seul et triste sur ma branche, Les étoiles du ciel s'émurent de pitié.
Ce fut tout ; seulement, dès l'aurore prochaine (Je n'ai rien oublié : c'était un vendredi) Des enfants qui passaient virent au pied du chêne Un cadavre d'oiseau déjà sec et roidi.
" Il est mort ! " dirent-ils, et, de son doigt agile, L'un d'eux creusa ma fosse à l'ombre d'un roseau, Et tout en refermant mes plumes sous l'argile, Il priait le bon Dieu pour le petit oiseau.
À SUIVRE...
Dernière édition par André Laugier le Sam 11 Juin - 11:53, édité 1 fois | |
| | | André Laugier
Messages : 7157 Date d'inscription : 25/01/2015 Age : 82 Localisation : Marseille
| Sujet: Re: Bordeaux vue par les poètes (compilation) Ven 10 Juin - 12:05 | |
| [/Jean de La Ville de MIRMONT (1886-1914)
Je suis né dans un port et depuis mon enfance J’ai vu passer par là des pays bien divers. Attentif à la brise et toujours en partance, Mon cœur n’a jamais pris le chemin de la mer. Je connais tous les noms des agrès et des mâts, La nostalgie et les jurons des capitaines, Le tonnage et le fret des vaisseaux qui reviennent Et le sort des vaisseaux qui ne reviendront pas. Je présume le temps qu’il fera dès l’aurore, La vitesse du vent et l’orage certain, Car mon âme est un peu celle des sémaphores, Des balises, leurs sœurs, et des phares éteints. Les ports ont un parfum dangereux pour les hommes Et si mon cœur est faible et las devant l’effort, S’il préfère dormir dans de lointains arômes, Mon Dieu, vous le vouliez, je suis né dans un port. __________________
Charles MONSELET (1825-1888) Il fut chroniqueur de la Revue des Gastronomes et du Gourmet. Il a laissé nombre de poèmes qui vantent les jolis produits de la cuisine Française, et notamment ceux du Sud-Ouest. Grand admirateur de la ville de Bordeaux, j’ai retenu ce superbe sonnet dédié aux vins de :BOURGOGNE ET BORDEAUX
Au seul Bordeaux toujours fidèle, Buveur d’hier et d’aujourd’hui, j’admets que pour plus d’un rebelle L’éclair d’un autre vin ait lui.
A quoi bon fuir le parallèle Avec un loyal ennemi? Disons que le Bordeaux c’est Elle, Et que le Bourgogne c’est Lui.
A Lui les airs fiers et superbes ! Coquelicot parmi les herbes, Il se croit l’honneur du bouquet.
Elle, plus discrète en sa flamme, Sourit d’un sourire coquet… Le vin de Bordeaux, c’est la femme. ___________________
André BERRY (1902-1986) Il est le poète le plus considérable de l'époque. Affirmation excessive, diront ceux qui ne connaissent pas l'oeuvre de l'auteur. Pourtant il faut bien constater qu'il est le plus considéré, le plus chargé d'authentiques et imposants lauriers; il a obtenu tous les prix littéraires de quelque envergure dont l'un des principaux qui le couronne en même temps qu'il le désigne pour d'autres honneurs : le grand prix de la poésie de l'Académie Française, nouvellement créé, dont il est le premier lauréat. Enfin, suprême consécration, il va être éternisé dans le bronze par les Girondins de Quinsac, son pays d'enfance. Seul Mistral eut cette faveur de son vivant et il n'y aura pas plus de gasconnade pour Berry qu'il n'y eut de galéjade pour Mistral. C'est encore une fois le droit du génie, reconnu pars ses compatriotes et par ses pairs.
André Berry est né à Bordeaux le 1er Août 1902, sous le signe du lion. "Le siècle avait deux ans". Tous les esprits génies, fées et satyres vinrent t'ils combler de dons l'enfant promis aux plus hauts destins? Dès qu'il sut écrire, il dressa sa généalogie fabuleuse qu'il a d'ailleurs évoquée dans un livre impayable: "Les Aïeux Empaillés". Selon ses dires, il descend de Pic de la Mirandole et, par lui, de l'empereur Constantin et de Vénus. Physiquement, ses traits sont ceux de l'illustre Pic dont il est la réincarnation, ne serait ce que par le savoir.LE SOIR TOMBAIT...
Sur un coteau baigné par les fontaines Un Christ en croix à Quinsac est dressé, Parmi les ifs, les charmes et les chênes, Coiffé d'épine et le flanc transpercé. Mère, Grand Mère et moi nous y montâmes Par le sentier dit du lavoir d'Esconac: Du soleil bas le vent soufflait les flammes, Et l'Angélus sonnait à Cadaujac. Le soir tombait sur la Gascogne grise; La brume errait aux vignes sans raisins, Près du Jésus l'aïeule était assise, Maman priait la tête dans ses mains, On entendait le refrain monotone Du vieux passeur qui chantait dans son bac en ramant seul sur la jaune Garonne, Et l'Angélus sonnait à Cadaujac. Des pins mouillés, des gigues et des brandes Je respirais les Parfums tour à tour Laissant mes yeux au plus foncé des Landes vers l'Océan chercher un dernier bourg. Je regardais dans les paluds prochaines les vendangeurs qui rentraient vers Pranzac, Et j'écoutais le grand soupir des plaines, Et l'Angélus sonnait à Cadaujac
Mère défunte et défunte grand mère, Ah! pensiez-vous déjà que vous mourriez, Et sur la route obscure d'un calvaire Si faible au monde et seul me laisseriez. Pour vous tenir, l'une et l'autre si pâle, Aux pieds du Christ, sur le Roc de Quinsac, Tremblant de froid, et serrant votre châle, Quand l'Angélus sonnait à Cadaujac __________________ À SUIVRE... | |
| | | Flamme Admin
Messages : 5250 Date d'inscription : 04/01/2011 Age : 77 Localisation : Près Bordeaux
| Sujet: Re: Bordeaux vue par les poètes (compilation) Ven 10 Juin - 18:40 | |
| Cher André, on dirait que tu connais par coeur Bordeaux !!! En effet, j'ai visité bien des curiosités de cette ville et nous vous attendons pour les refaire ensemble ! Les poètes ne manquent pas, je vois ... Merci pour tout ton travail ! | |
| | | André Laugier
Messages : 7157 Date d'inscription : 25/01/2015 Age : 82 Localisation : Marseille
| Sujet: Re: Bordeaux vue par les poètes (compilation) Ven 10 Juin - 19:53 | |
| - Flamme a écrit:
- Cher André, on dirait que tu connais par coeur Bordeaux !!!
En effet, j'ai visité bien des curiosités de cette ville et nous vous attendons pour les refaire ensemble ! Les poètes ne manquent pas, je vois ... Merci pour tout ton travail ! Bonsoir, Chère FLAMME,
Je te sais gré de tes enthousiastes impressions et de ce commentaire de sympathie que tu me témoignes à l'endroit de ce nouveau topic dont tu m'as fait l'honneur par ta lecture.
Je n'ai traversé BORDEAUX que trop rapidement et je n'ai, hélas, pas de souvenirs marquants personnels que je pourrais évoquer sur cette belle ville, contrairement à TOULOUSE que je connais relativement bien pour m'y être rendu plusieurs fos soit en vacances, soit lors de mes déplacements artistiques en tant que manipulateur-illusionniste.
J'ai fait en sorte de bien m'informer sur mes ouvrages poétiques afin de proposer une sélection non exhaustive des principaux versificateurs qui ont laissé de belles pages sur cette ville, son histoire, son architecture ainsi que sa gastronomie et ses vins. J'espère que les œuvres sélectionnées seront de nature à intéresser toutes celles et ceux des membres du forum qui me feront l'estime de leur visite.
Grâce à la poésie, jouant à l'occasion le rôle d'un catalogue de découvertes en cette saison où les vacances ont commencé, nous allons pouvoir parcourir quelques régions et villes de France qui ont été fréquentées par nos poètes connus, ou plus anonymes, et entamer un itinéraire poétique qui se prête, je crois, avec l'arrivée de l'été et des vacances, à ces agréables incursions dans le terroir et quelques lieux d'exception de notre beau pays.
C'est exact, de nombreux poètes sont nés à BORDEAUX où y ont séjourné. Leurs vers respirent cette grande métropole, florissante et dont le vin, l'architecture et la gastronomie font aujourd'hui sa renommée et la prospérité.
En plus des poètes déjà cités, il ne faut pas oublier Maurice MARTIN, Lancelot De GARDE, Jean De VIGNEAU, Marc de MAILLET, et bien d'autres, dont la plupart figureront dans ce nouveau salon : "LES RÉGIONS VUES PAR LES POÈTES", et dont je vous REMERCIE VIVEMENT, FRIPOU et TOI de m'avoir fait l'honneur d'une présentation personnalisée.
UN GRAND MERCI ET TOUTE L'ASSURANCE DE MA TRÈS CHALEUREUSE AMITIÉ.
NOS PLUS AFFECTUEUX À VOUS DEUX DE NOUS TROIS.
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| | | André Laugier
Messages : 7157 Date d'inscription : 25/01/2015 Age : 82 Localisation : Marseille
| Sujet: Re: Bordeaux vue par les poètes (compilation) Sam 11 Juin - 11:50 | |
| Catulle Mendès est né à BORDEAUX le 22/05/1841. Il est issu d'une lignée de Juifs portugais. Après une enfance et une adolescence à Toulouse, Mendès arrive à Paris en 1859. Il se fait connaître en 1860 en fondant La Revue fantaisiste, à laquelle collabore notamment Villiers de l'Isle-Adam. Il publie en 1863 son premier recueil de poèmes, "Philoméla", et sympathise avec Théophile GAUTIER jusqu'à ce qu'il décide d'épouser sa fille, Judith GAUTIER, le 14 avril 1866. À la suite d'un voyage en Allemagne qui le laisse ébloui, Catulle MENDÈS se range avec ardeur dans le camp des défenseurs du compositeur Richard WAGNER. Il décède en 1909.Catulle MENDES
LE MARCHÉ DE LA MADELEINE À BORDEAUX
Debout ! le soleil caresse nos draps. Que ne suis-je né près de Mytilène ! Allons respirer l'odeur des cédrats Au marché qu'on tient à la Madeleine.
J'ai rêvé d'un grand château dans la plaine. Nous étions (hélas ! tu me comprendras !) Moi, l'hôte d'un soir, vous, la châtelaine. Debout ! le soleil caresse nos draps.
Nous voyagerons lorsque tu voudras ! Nous irons en Grèce, au pays d'Hélène Dont les bras étaient moins beaux que tes bras. Que ne suis-je né près de Mytilène !
En Chine où les tours sont de porcelaine, Dans l'Inde où la noire a sous le madras Des cheveux crépus comme de la laine, Allons respirer l'odeur des cédrats.
Mais ce n'est qu'un rêve et tu t'en riras ! Allons acheter de la marjolaine, De la marjolaine et des gobéas Au marché qu'on tient à la Madeleine ! __________________ Jean de la Ville de MIRMONT (1886-1914)
Né à BORDEAUX en 1886 et décédé sur "le Chemin des Dames" en novembre 1914, Jean de La Ville de MIRMONT appartient à cette génération d’écrivains à qui la "Grande Guerre" ôta précocement la vie, à l’aube d’une carrière littéraire prometteuse.
Cet ami de MAURIAC a laissé des lettres, des contes, le roman "Les dimanches de Jean Dézert" et des poèmes réunis dans le recueil posthume intitulé "L’horizon chimérique", où se révèle le désir inassouvi des grands départs chez celui qui "n’a jamais fait de voyages qu’en rêve". Jean de La Ville de MIRMONT
Le vent de l’océan siffle à travers les portes Et secoue au jardin les arbres effeuillés. La voix qui vient des mers lointaines est plus forte Que le bruit de mon cœur qui s’attarde à veiller. Ô souffle large dont s’emplissent les voilures, Souffle humide d’embrun et brûlant de salure, Ô souffle qui grandis et recourbes les flots Et chasses la fumée, au loin, des paquebots ! Tu disperses aussi mes secrètes pensées, Et détournes mon cœur de ses douleurs passées. L’imaginaire mal que je croyais en moi N’ose plus s’avouer auprès de ce vent froid Qui creuse dans la mer et tourmente les bois. ___________________ Jean-Max EYLAUD est originaire de Gornac, né le 26 avril 1896, fils de Marcel EYLAUD, maire de Gornac, conseiller d'arrondissement, vigneron et négociant.
Il a consacré sa vie à la promotion de MONTESQUIEU et du "vin de Bordeaux". Poète, romancier, essayiste, auteur de nombreuses pièces de théâtre qui ont été jouées tant à PARIS qu'à BORDEAUX, ses archives reflètent l'intense activité qu'il a déployée de 1930 à sa mort dans des domaines aussi variés que la sociologie, la médecine, l'œnologie, l'histoire locale, la littérature et le théâtre.
Il est décédé en 1980. Jean-Max EYLAUD
Ballade du Bontemps-Sauternes Ils vont, dans leur armure d’or, les vins magiques de Sauternes, que bacchus verse, en fructidor, dans barriques et non citernes. Les blasons de ces chevaliers toujours parés pour des croisades illustrant de nobles celliers parlant de gueules et rasades sont, toujours, brillants cavaliers.
Tous les rêves sont leur trésor; Ils n’ont, pour eux, de subalternes et, quand ils prennent leur essor c’est pour franchir toutes poternes. Les combats de ces chevaliers, dans le bruit des arquebusades, ou dans les duels singuliers se terminent par des rasades désaltérant les cavaliers.
Toujours criant : Encor ! Encor ! Orgueilleux de leurs goûts paternes, Ils sont Nabuchodonosor pendant rebelles aux lanternes. Les pardons de ces chevaliers sont de vineuses accolades dans leurs beaux chais hospitaliers où l’on voit, unis par rasades, cavalières et cavaliers.
ENVOI
Princes, princesses, tout cet or aimé des dieux et des malades est un soleil de messidor déversant, du ciel ses rasades; il est lances et boucliers pour victoire à ces chevaliers.
À SUIVRE... | |
| | | Flamme Admin
Messages : 5250 Date d'inscription : 04/01/2011 Age : 77 Localisation : Près Bordeaux
| Sujet: Re: Bordeaux vue par les poètes (compilation) Dim 12 Juin - 17:35 | |
| Tous ces poètes me sont inconnus...et pourtant ils ont du talent ! Merci de nous déposer leurs oeuvres et ainsi les connaitre ! | |
| | | André Laugier
Messages : 7157 Date d'inscription : 25/01/2015 Age : 82 Localisation : Marseille
| Sujet: Re: Bordeaux vue par les poètes (compilation) Dim 12 Juin - 18:33 | |
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| | | André Laugier
Messages : 7157 Date d'inscription : 25/01/2015 Age : 82 Localisation : Marseille
| Sujet: Re: Bordeaux vue par les poètes (compilation) Dim 12 Juin - 19:58 | |
| Jean de La Ville de Mirmont
Vous savez que le vin des anges Peut seul flatter notre gosier. Au lieu d’aller à vos vendanges, Asseyons-nous sur nos paniers. Vos jeux nous restent lettre morte ; Votre amour nous est un affront. Fumons la pipe au seuil des portes Et vers l’azur faisons des ronds. Nous voulons vivre dans les marges ; Il ne faut pas nous déranger. Promenons-nous de long en large Et sifflotons des airs légers. __________________
Charles MONSELET
LES VINS DE FRANCE Il est une heure où se rencontrent Tous les grands vins dans un festin, Heure fraterneIle où se montrent Le Lafite et le Chambertin.
Plus de querelles, à cette heure, Entre ces vaillants compagnons ; Plus de discorde intérieure Entre Gascons et Bourguignons.
On fait trêve à l'humeur rivale, On éteint l'esprit de parti. L'appétit veut cet intervalle, Cette heure est l'heure du rôti.
Comme aux réceptions royales Que virent les deux Trianons, Circulent à travers les salles Ceux qui portent les plus beaux noms.
A des gentilshommes semblables Et non moins armoriés qu'eux, Les grands vins, aux airs agréables, Echangent des saluts pompeux.
Ils ont dépouillé leurs astuces, Tout en conservant leur cachet, - Passez, monsieur de Lur-Saluces ! - Après vous, mon cher Montrachet.
Pommard, en souriant, regarde Glisser le doux Brame-Mouton, Nul ne dit à Latour : " Prends garde !" Par même le bouillant Corton.
Volnay raconte ses ruines Au digne Saint-Emilion, Qui l'entretient de ses ravines Et des grottes de Pétion.
Jamais les vieilles Tuileries Dans leurs soirs les plus radieux, Ne virent sous leurs boiseries Hôtes plus cérémonieux.
On cherche le feutre à panache Sur le bouchon de celui-ci, Et, sous la basque qui la cache, L'épée en acier aminci.
Voici monsieur de Léoville Qui s'avance en habit brodé, Et qui, d'une façon civile, Par Chablis se voit abordé.
Musigny, que d'orgueil on taxe, Dit à Saint-Estèphe : " Pardieu ! J'étais chez Maurice de Saxe Quand vous étiez chez Richelieu !"
" Moi, sans que personne s'en blesse, J'ai, dit monsieur de Sillery, Conquis mes lettres de noblesse Aux soupers de la Du Barry !"
" Sans chercher si loin mon baptême, Prophète chez moi, dit Margaux, A la duchesse d'Angoulême J'ai fait les honneurs de Bordeaux."
Le jeune et rougissant Montrose, Ayant quitté pour un instant Le bras de son tuteur Larose, Jette un regard inquiétant,
Et cherche, vierge enfrisonnée, Rouge comme un coquelicot, Mademoiselle Romanée Auprès de la veuve Clicquot.
Certaine d'être bien lotie, Malgré son air un peu tremblant, Dans un coin, la Côte-Rôti Sourit à l'Ermitage blanc ;
Il en est du temps des comètes, Qui, dépouillés, usés, fanés, Sont dans des fauteuils à roulettes Respectueusement traînés.
Un tel souffrant qu'on le décante Fat dans sa fraise de cristal : "Ah ! dit-il, plus d'une bacchante M'aima dans le Palais-Royal !"
A ce rendez-vous pacifique Aucun ne manque ; ils sont tous là. O le spectacle magnifique ! O le resplendissant gala !
Et quel bel exemple nous donnent Ces vins dans leur rare fierté Qui s'acceptent et se pardonnent Leur triomphante égalité ! __________________ François MAURIAC, né à Bordeaux, le 11 octobre 1885.Issu d’une famille bourgeoise, catholique et conservatrice, François MAURIAC devait rester sa vie durant profondément attaché à ses racines bordelaises, ainsi qu’il apparaîtra dans la plupart de ses romans. Après des études secondaires dans sa ville natale, il prépara à la faculté une licence de lettres, puis quitta Bordeaux en 1907 pour tenter à Paris le concours de "l’École des Chartes". Entré à l’École l’année suivante, il ne devait y faire qu’un bref séjour et démissionner dès 1909 pour se consacrer uniquement à la littérature. Les maîtres de son adolescence furent MAURRAS et BARRÈS. Son premier recueil de vers : [i]"Les Mains jointes" (1909), salué par BARRÈS précisément, fut suivi d’un autre recueil, "Adieu à l’adolescence" (1911), et de deux romans : " L’Enfant chargé de chaînes" (1913), "La Robe prétexte" (1914). LA TEMPÊTE APAISEE Caresse maintenant les océans calmés. Mouette au sage cœur qui ne t'es pas enfuie D'une chair triste en proie aux péchés bien-aimés.
De leurs perfides nœuds, mes mains faibles délie. Et conjure à jamais le dangereux ennui De traverser tout seul le sommeil et la nuit Quand mon rire emplissait de chaudes matinées. Je savais moins aimer quand j'étais moins amer. Aujourd'hui, je resonge aux fautes pardonnées. Et mes yeux, dites-vous, ont le goût de la mer.
Accueille-moi, cœur d'ombre, où tout péché s'efface. J'oublierai les prénoms que tu ne peux entendre. La vieille cour étouffe de lys ; la terrasse Est brûlante où j'aimais à quinze ans de m'étendre Pour braver le soleil comme la mort en face. Tu t'étonnes du ciel liquide et de ses signes ; Les dos sombres des bœufs vont émerger des vignes Et le bouvier adolescent qui les ramène. Humble et majestueux, les pieds nus et paisibles. Dénude, face au ciel, sa fauve argile humaine. Et propose au soleil sa poitrine pour cible. __________________ À SUIVRE... | |
| | | André Laugier
Messages : 7157 Date d'inscription : 25/01/2015 Age : 82 Localisation : Marseille
| Sujet: Re: Bordeaux vue par les poètes (compilation) Lun 13 Juin - 17:53 | |
| Louis ÉMIÉ, poète, romancier et essayiste, a longtemps attendu une reconnaissance nationale que sa condition de Bordelais indéracinable lui interdisait. Replié dans sa capitale de province, supportant une vie bourgeoise, menant simultanément une carrière de journaliste – il fut de longues années secrétaire de rédaction et rédacteur en chef au quotidien Sud Ouest, après avoir commencé par écrire pour "La Petite Gironde" – et une entreprise créatrice qu'il était soucieux d'isoler et de préserver, il échappa, sans jamais cesser de les côtoyer, aux grands mouvements artistiques parisiens, engageant des correspondances avec ceux qu'il admirait et dont, pour beaucoup, il gagna l'amitié : Jean COCTEAU, Jean ROSTAND, Joë BOUSQUET, Jean Paulhan, Max-Pol FOUCHET, Maurice FOMBEURE ou Max JACOB, qu'il ne rencontrera que deux fois, mais avec qui il entretint une relation épistolaire durable.
Poète enfin et surtout, poète musicien s'il en est – il compose et met ses vers en musique, encouragé par son ami Henri Sauguet –, il cherche longtemps sa voie, d'abord sensible aux fureurs surréalistes, puis au réalisme onirique d'un SUPERVIELLE ou d'un FARGUE, rimant par jeu ou par exercice, s'interrogeant, se laissant aller à une préciosité que lui reprochera Max JACOB, pour, au tournant de sa quarantième année, se livrer enfin tout entier, à la suite des mystiques espagnols et de Rilke, et composer ses chefs-d'œuvre : "Amour de notre amour" (1939), "L'Ange" (1958), "Invention de l'amour" (1961), "les Coplas" (1965)… Il fut aussi proche des poètes de Rochefort dès 1941.
L'œuvre de Louis ÉMIÉ, secrète, dense, multiple, reste encore à découvrir, parce qu'elle affirme la révélation d'un grand écrivain et parce qu'elle éclaire des figures, des préoccupations, des paysages, toute une époque littéraire et artistique dont le poète fut un témoin attentif.
Louis ÉMIÉ
LA NUIT N’EST PLUS
La nuit n’est plus… Sur les temps de misère, Couleur de faim, de froid, de désespoir, Lorsque ma mort poussait dans l’abattoir, France, le cri de ta chair prisonnière, . Voici l’aurore, et la Sainte lumière Sur tous ceux-là qui marchaient dans le noir, Et qui devaient, amour, pour la revoir, Ouvrir dans l’ombre un regard sans paupière. . Le jeune monde est aux pieds de ta croix, France, et ton nom réveille en lui sa voix, Et décloué, son corps sur lui rayonne, Ce nom, ce corps, identique clarté . Que le ciel même ajoute à ce qu’il donne Honneur de l’homme et pain de liberté. __________________
Jean Claude DENOGENS
BALLADE DE LA CONNÉTABLIE
Dans l’or ou le pourpre établie pour honorer vin rouge ou blanc, voici notre Connétablie avec bel insigne à son flanc ! Elle est fille de la Garonne, toujours prête à rire et chanter sans, dans son labeur, s’arrêter, comme faisait la Cadichonne. Pour honorer vin rouge ou blanc, dans l’or et la pourpre établie, voici notre Connétablie avec bel insigne à son flanc. Elle s’emploie et multiplie pour conserver, fière, son rang, car elle croit et sans folie à ses deux nectars : lymphe ou sang. Le connétable fait revivre un temps célèbre en ces hauts lieux où, de boire vins merveilleux, tel son seigneur, serf était ivre. Avec bel insigne à son flanc, dans l’or et la pourpre établie, voici notre Connétablie pour honorer vin rouge ou blanc. Chassant peine et mélancolie avec ce vin loyal et franc né de la vendange jolie après qu’aura sonné son ban, le Connétable, en son armure, de noir et jaune ou bien vermeil, est chevalier de l’aventure prêt au combat dès son réveil. Dans l’or ou la pourpre établie pour honorer vin rouge ou blanc, voici notre Connétablie avec bel insigne à son flanc.
ENVOI
Prince Connétable, n’oublie que, Gascon, tu demeures Franc n’acceptant jamais d’ordalie et, qu’accusé noble à son banc, le vin de la Connétablie de Guyenne, soit rouge ou blanc, a sa renommée établie avec bel insigne à son flanc. _________________
François MAURIAC
ALYS A CYBELE
La chair encore endormie, Je pars au petit jour sombre, Sans pouvoir sortir de l'ombre Que ton corps fait sur ma vie.
Je m'étends, quand midi luit. Au feu de ta chair perdue. Il n'est pas jusqu'à la nuit Que ton corps n'ait épandue.
Sous l'herbe, l'argile est dure. Ta rosée ou ma sueur Donnent au soir son odeur De terre et de chair obscure. _________________
Quels proverbes et citations :
Un dégustateur de bordeaux qui dit d'un vin qu'il fait la queue de paon dans la bouche s'égale à plus d'un poète. Regards sur le monde actuel (1931)
Paul VALÉRY ________________
J'estime le Bordeaux, surtout dans sa vieillesse. J'aime tous les vins francs parce qu'ils font aimer.
Alfred de MUSSET ________________
Vin: sujet de conversation entre hommes. Le meilleur est le Bordeaux puisque les médecins l'ordonnent.
Gustave FLAUBERT ________________
Il faut s’efforcer d’être jeune comme un Beaujolais et de vieillir comme un Bourgogne.
Robert SABATIER ________________
Ce n'est pas en vain que dix villes des Etats-Unis d'Amérique s'appellent Bordeaux! ou plutôt c'est en vins qu'elles essaient de singer leur belle et languide marraine allongée sur les rives de cette congolienne Garonne...
Roger ACHERITEGUY ________________
Quelques personnes, et je suis de ce nombre, n'aiment pas à décanter les vins ; je trouve que le vin de Bordeaux s'apprécie aussi bien par le nez que par la bouche, car un véritable amateur, en remuant son verre, aspire d'abord le bouquet du vin avant de le porter à ses lèvres.
Alcide BONTOU _______________
Bordeaux est une ville curieuse, originale, peut-être unique. Prenez Versailles et mêlez-y Anvers, vous avez Bordeaux.
Victor HUGO _______________
FIN
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| | | La Craie d'Ardoise
Messages : 507 Date d'inscription : 06/01/2016 Age : 66 Localisation : NICE
| Sujet: Re: Bordeaux vue par les poètes (compilation) Mar 14 Juin - 6:23 | |
| Maintes fois j'ai visité cette belle ville de Bordeaux et j'ai toujours été enthousiasmé par son architecture.... Merci de ces poèmes de ces hommes emplis de talent et de générosité..... ***DAN*** | |
| | | André Laugier
Messages : 7157 Date d'inscription : 25/01/2015 Age : 82 Localisation : Marseille
| Sujet: Re: Bordeaux vue par les poètes (compilation) Mar 14 Juin - 19:56 | |
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| Sujet: Re: Bordeaux vue par les poètes (compilation) | |
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| | | | Bordeaux vue par les poètes (compilation) | |
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