QUATRAINS À PARTIR DE PROVERBES

DAN

Allez, tu n'as pas envie de venir un peu t'y frotter, à ton tour, à ces quatrains ludiques lors d'une petite pause entre deux poèmes plus importants ?

En tout cas, ta visite et ton commentaire sur ces strophes de circonstance m'pont fait un grand plaisir et montrent à quel point no seulement tu t'investis sur le forum, mais aussi combien ton intérêt fait plaisir à constater dans tous les genres qui y figurent.

Avec MA TRÈS SYMPATHIQUE ESTIME.

Passe une bonne fin d'après-midi.

CARPE DIEM

BONJOUR À TOUTES ET À TOUS,

Allez, après une petite pause, je vous propose quatre nouvelles citations poétiques sur lesquelles, et selon les règles de cet exercice de style ludique, il faudra composer pour chacune d'elles un quatrain.

N’espérons plus, mon âme, aux promesses du monde (Malherbe)

Ainsi toujours poussés vers de nouveaux rivages (Lamartine)

Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul (Edmond Rostand)

La façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne (Corneille)

Aucune difficulté, si ce n'est de respecter les vers en alexandrins. À vous de cogiter et de faire travailler votre imagination sur l'une ou l'autre de ces citations, voire de relever le défi de vous intéresser à toutes.

Ci-dessous, le résultat de mon propre travail.

"Ainsi toujours poussés vers de nouveaux rivages, "
Façonnés au bon gré de nos tentations,
Nous puisons peu ou prou atouts ou bien dommages,
De quoi nous modérer dans nos ambitions.

ANDRÉ

"Ma façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne ; "
Mais faut-il pour cela toujours donner raison ?
Si à ce petit jeu souvent on s’abandonne,
On ne s’appartient plus, flatter devient prison.

ANDRÉ

"N’espérons plus mon âme aux promesses du monde"
Qui n’engagent que ceux se laissant abuser ;
Il n’y a de raison véritable et profonde
Que celle qui nous guide et dont on peut user.

ANDRÉ

"Ne pas montrer très haut, peut-être, mais tout seul ; "
Voilà une boutade habile et légitime ;
Et comme le disait pertinent mon aïeul :
Seul, ça ne coûte rien, même pas un centime.

ANDRÉ

N’espérons plus, mon âme, aux promesses du monde (Malherbe)
L’avenir de nos jours me parait incertain
L’univers appartient à l’inhumain immonde
Ne sachant que mentir pour fleurir son jardin

Ainsi toujours poussés vers de nouveaux rivages (Lamartine)
Ma vie devient le temps d’un voyage sans fin
Mes souvenirs témoins rassemblent des visages
Des peuples et leur terre, où les enfants ont faim !

Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul (Ed. Rostand)
De se mettre à l’ouvrage est souvent préférable
Que d’attendre du ciel, l'aide d’un vieux linceul
Réussir en devient un but bien agréable.

La façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne (Corneille)
Je préfère un sourire au montant du cadeau
Quand le cœur est content, le sentiment pardonne
Le don de soi vaut mieux qu’un leurre au fil de l’eau !

SUPERBE TRAVAIL DE COMPOSITION, CHÈRE FLAMME !

En te lisant on sent bien que tu es rompue à ce genre d'exercices de style qui n'a plus aucun secret pour toi. Non seulement les alexandrins et les rimes sont impeccables, mais chacun de ces quatrains est en accord parfait avec la citation proposée.

MILLE

Quel dommage que d'autres de nos ami(e)s de plume ne viennent s'y essayer.

DE GROS

Excellente journée à toi.

CARPE DIEM

Bonsoir mes Ami(e)s,

Ce topic a connu quelques délicieux moments, et plusieurs d'entre vous y ont laissé de forts intéressants quatrains. Que diriez-vous, après un assez long intervalle, qu'à l'approche des fêtes de fin d'année il reprenne un peu de service, grâce à celles et ceux qui seraient tentés de composer quelques quatrains bien spécifiques à l'atmosphère de l'hiver et de Noël ?

J'ai sélectionné, à cet effet, des alexandrins qui me paraissent de nature à composer quelques strophes plaisantes associées à cette saison.

En réunissant ensuite nos quatrains respectifs, nous pourrions ainsi, et avec une participation somme toute infime de chacun, élaborer un poème collectif, genre "patchwork poétique" qui serait NOTRE poème de Noël 2016, bien dans l'esprit du PARTAGE et de l'ENTHOUSIASME.

Bien entendu, ce n'est qu'une idée... une proposition. Mais si seulement 4 ou 5 membres pouvaient y participer, cette petite intention pourrait prendre forme.

Qu'en pensez vous ?

Voici un éventail de huit alexandrins d'auteurs différents que je vous propose, ci-dessous :

La grande plaine est blanche, immobile et sans voix. (Guy de MAUPASSANT)

Ce fut par de joyeux et clairs matins de neige (André LEMOYNE)

La neige, floraison pâle des ciels d'hiver (Albert MERAT)

La morne plaine est blanche au loin sous le ciel gris. (Guy de MAUPASSANT)

Noël ! Dans le vieux temps lointain mon cœur s'élance ! (Marie NOËL)

Noël ! Voici l’hiver joyeux, la nuit de fête ! (Edouard PAILLERON)

Noël ! Un chant s’élève éclatant dans la nuit (Eulalie BOISSONNAULT)

C’est la nuit de Noël !... Nuit calme et parfumée (Pamphile LEMAY)

__________________

Pour ma part, c'est sur le premier alexandrin de Guy de MAUPASSANT que j'ai fait mon choix.

La grande plaine est blanche, immobile et sans voix,
Et les champs recouverts d'immaculée poudreuse,
Sous l'ouaté du ciel semblent porter le poids
De froide solitude et de pensée pieuse.

ANDRÉ
__________________

Noël ! voici l'hiver joyeux, la nuit de fêtes !
Qu'il est beau mon village entouré de sapins !
Familles réunies, veillées en tête-à-tête,
Quand dehors l'angélus tinte aux massifs alpins.

ANDRÉ

Ce fut par de joyeux et clairs matins de neige
Que tant de souvenirs sont en moi à jamais.
La lumière si bleu au divin sortilège
A tracée le chemin sur ma vie désormais

Noël ! Un chant s'élève éclatant dans la nuit,
Tout le village en chœur reprennent les louanges
Suivi de nos bergers et de l'humble ravi.
Devant le tout petit, s'agenouillent les anges !

C'est SUPERBE !!! FLAMME. Que dire de plus ? Tu possèdes une écriture et une sensibilité qui donnent une émotion quasi religieuse à ces deux quatrains.

Je ne sais comment te remercier pour ton aide et ton engagement.

Il suffirait qu'une seul autre de nos membres commette deux autres quatrains, et nous AURONS NOTRE POÈME DE NOËL, tout en rendant hommage à ces auteurs qui ont si bien su immortaliser l'atmosphère de la saison d'hiver associée à la tradition des fêtes de fin d'année.

Un tourbillon de

Merci André, nous sommes peu nombreux et je ne sais pas si l'exercice va les attirer ! On verra, on a le temps clin2

Flamme a écrit:: Merci André, nous sommes peu nombreux et je ne sais pas si l'exercice va les attirer ! On verra, on a le temps

Je ne désespère pas, FLAMME, car ça n'a jamais été dans ma nature d'être inquiet. Peu importe si l'exercice est guère lu ou n'inspire personne, pour le moment. Le pessimisme est la voix à tous les renoncements. Il y a des hauts et il y a des bas ; ceci est le sort de tous les forums... Ce qui compte, c'est la VOLONTÉ de poursuivre, même avec un tout petit nombre. Il faut penser que seulement 2 ou 3 membres ayant les capacités requises nous suffiraient pour relancer l'enthousiasme et l'incitation, alors qu'un seul poète médiocre, lui, peut faire capoter, du jour au lendemain, toute une équipe pourtant motivée. Nous sommes dans le premier cas de figure, et c'est tant mieux !

Il y a TOI, il y a FRIPOU, il y a ALAIN et MOI.

Dommage qu'ANNIE et LUCIENNE, ainsi que quelques autres, ne viennent plus. Mais l'avenir peut réserver de bonnes surprises... Être optimiste, c'est aussi un combat.. Quand on a foi dans les valeurs, dans les vertus et dans le talent, la confiance et la solidarité, tôt ou tard, se traduisent par du concret.

J'espère que notre Chère FRIPOU reviendra nous poster ces sonnets et alexandrins qui manquent tant... Elle doit pourtant, j'en suis persuadé, avoir quelques réserves dans sa hotte à Muses...

Oui elle en a pas beaucoup, mais quand elle se décide elle peut te faire un sonnet en quelques minutes ! et pourtant cela fait des mois qu'elle n'en fait plus !
Hier un petit exercice sur FB demandait par Clairelyse a été fait en 10 mn avec des mots imposés !!! Peut-être qu'elle va y revenir !
Ta réponse à presqu'1 an déjà !!! Comme le temps passe ....
Bisous André bisounours

Messages : 516 Date d'inscription : 27/06/2018 Localisation : Istanbul

Rein ne sert de mourir, il faut partir à temps, (Jules Renard)
Restons là sans bouger, au milieu d'un bon somme
Où mieux, faisons semblant de dormir très longtemps
Mais surtout sans ronfler sinon on nous assomme.

je triche un peu car Renard a dit : partir à point
mais c'était pour faire avancer le schmilblick

C'est un exercice assez amusant que tu as repris Erdrek avec humour !
Bravo et bon sunday

Bonjour NATHAN,

“C'est au moment où l'on "triche" pour le beau que l'on est artiste,” écrivait Max JACOB dans son "Art poétique".

Qu'importe que tu aies changé un mot, d'autant plus que le "temps" n'est "un point" de vue subjectif. “Partir à temps", c'est sans doute mourir moins vite que de "partir à point".

Seul le "résultat" compte, et une petite entorse à une phrase ou à une citation, quand elle permet de commettre un quatrain réussi, concocté avec humour et élégance, nous fait apprécier tout autant la dérogation que l'original.

MERCI d'avoir relancé ce topic qui était en "souffrance" depuis quelques..."temps".

DOUCE JOURNÉE À TOI, NATHAN

CARPE DIEM

Messages : 516 Date d'inscription : 27/06/2018 Localisation : Istanbul

Bonjour à vous

et un excellente semaine estivale
ravi d'avoir pu mettre ma pierre
à cet édifice
merki2

Erdrek Nathan-Taner a écrit:: Bonjour à vous

et un excellente semaine estivale
ravi d'avoir pu mettre ma pierre
à cet édifice

Bonjour NATHAN,

La beauté d'une construction, qu'il s'agisse d'un édifice ou d'une collaboration spontanée, résulte de l'investissement et de la compétence de ceux qui participent à l'ouvrage. Il en résulte un équilibre qui inspire un sentiment d'harmonie dans le partage. Une bonne intelligence et l'enthousiasme entre les artisans de cette démarche ne peut conduire qu'à cette complicité qui nous incite à donner le meilleur de nous-même. Là où les fondements sont peu solides, l'édifice ne reste pas longtemps sur pied.

ET UN EXCELLENT DÉBUT DE SEMAINE, NATHAN.

TOUTE MA CHALEUREUSE AMITIÉ ET CONSIDÉRATION.

Tel croit à sa valeur qui doit tout à la chance. (Publius SYRUS)
La valeur d’une idée c’est sa conviction ;
Il en résultera sinon la conséquence
Brisée dans un élan manquant d’ambition.

ANDRÉ

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