Partir

Partir

Partir un jour dans un vallon
Où glougloute un ruisseau sauvage
Et puis me hisser sur les monts
Et les serres de mon jeune âge
Partir tout droit vers les sommets
Où poussent les grands genêts rudes
Et n'en revenir plus jamais
Bien blotti dans leur solitude

J'aimerais m'en aller un jour
Dans le pays de mes amours
Pour finir de tourner la page
Comme se dissout un mirage
Au fin fond de l'immensité
Comme un parfum d'éternité
Au goût de sauge et de verveine
Comme une odeur de la Cévenne.

Aller là où se meurt le temps
Déposer mes derniers instants
Pour me cacher au fond des âges
Comme un radeau sur un rivage,
Rester à jamais dans les cieux
En compagnie de tous nos vieux
Dont les ombres sont le visage
Que l'on aperçoit aux nuages.

J'aimerais m'en aller un jour
Dans le pays de mes amours
Et me dissoudre dans les brumes
Lorsque les étoiles s'allument
Comme se dilue dans les airs
Un soupir au fond du ciel clair
Comme un frais parfum de verveine
Dans le ciel bleu de la Cévenne

Demeurer là haut pour jamais
Couché sur un lit de genêts
Comme s'éteint une chandelle
Sur un napperon de dentelle
Regardant passer dans les cieux
Les yeux tournés vers les nuages
Les souvenirs de tous ces vieux
Dont nous portons tous le visage.

J'aimerais quitter cette terre
En mourant au fond d'un vieux serre
J'aimerais disparaitre un jour
Dans le pays de mes amours
Que je porte au fond de mon coeur
Comme un grand moment de bonheur
Que je porte au creux de mes veines
Le vieux pays de la Cévenne

Tes pensées, en nous offrant tes poèmes, nous donnent cette nostalgie de fin de vie dans les bras de notre belle nature ! Pour toi dans tes Cévennes, d'autres dans le souvenir de leur terre qui les ont vu naître ou rendu heureux !
C'est bien souvent où les souvenirs de jeunesse sont restés dans notre mémoire !
Le retour à la nature est le lieu commun à ceux qui ont pu l'admirer et la respecter par ses beautés, par les miracles de la vie et ses secrets qui nous enchantent même si nous ne pouvons pas bien les comprendre, mais que nous savons qu'ils sont vrais, et existent pour notre bien !
Merci Alain, de nous inviter sur ton chemin de beauté et de paix !
calinchat

Flamme a écrit:: Tes pensées, en nous offrant tes poèmes, nous donnent cette nostalgie de fin de vie dans les bras de notre belle nature ! Pour toi dans tes Cévennes, d'autres dans le souvenir de leur terre qui les ont vu naître ou rendu heureux !
C'est bien souvent où les souvenirs de jeunesse sont restés dans notre mémoire !
Le retour à la nature est le lieu commun à ceux qui ont pu l'admirer et la respecter par ses beautés, par les miracles de la vie et ses secrets qui nous enchantent même si nous ne pouvons pas bien les comprendre, mais que nous savons qu'ils sont vrais, et existent pour notre bien !
Merci Alain, de nous inviter sur ton chemin de beauté et de paix !

Oui, Bernadette, c'est un rêve de nos jours. Maintenant, on finit ses jours dans un lit d'hôpital, branché à d'innombrables tuyaux comme une raffinerie de pétrole. Je me demande parfois si c'est vraiment un progrès... Peut-être... Mais ce n'est pas vraiment poétique.

Tu as entièrement raison .... pourvu que cela ne nous arrive pas !
C'est certainement cela qui doit faire peur ! Ces derniers moments que l'on ne connait pas, tant que nous avons encore un peu de santé, et que malgré les précautions que nous avons pour nous entretenir, peuvent venir détruire la fin de notre vie !
Heureux ceux qui partent sans problème par un arrêt soudain !
Le départ est inévitable, mais bien différent les uns des autres !

Nous venons de passer une fin de semaine à Dax avec des personnes rencontrées lors de notre voyage en Irlande, et nous avons parlé de nos amis poètes Alain et André, car ils aiment la poésie, et le livret de notre voyage en commun, parsemé de poèmes de Virginie sur les beaux paysages de ce pays, a été un cadeau très apprécié ! Celui sur la purée servie à chaque repas pendant la semaine, les a bien fait rire !
Nous allons les recevoir début Aout et tes oreilles vont vibrer ! sourir

Quelques uns de tes poèmes, ainsi que ceux d'André avec son humour, vont nous agrémenter une agréable soirée !

Tu dois commencer à apprécier en famille les bonnes tomates de ton potager ! Haricots et tomates sont chez nous les bienvenus !
Bonnes vacances et merci de penser à nous par tes passages toujours très attendus !
bisbis

à vous deux et à ton fils que tu dois voir de temps en temps !

Flamme a écrit:: Tu as entièrement raison .... pourvu que cela ne nous arrive pas !
C'est certainement cela qui doit faire peur ! Ces derniers moments que l'on ne connait pas, tant que nous avons encore un peu de santé, et que malgré les précautions que nous avons pour nous entretenir, peuvent venir détruire la fin de notre vie !
Heureux ceux qui partent sans problème par un arrêt soudain !
Le départ est inévitable, mais bien différent les uns des autres !

Nous venons de passer une fin de semaine à Dax avec des personnes rencontrées lors de notre voyage en Irlande, et nous avons parlé de nos amis poètes Alain et André, car ils aiment la poésie, et le livret de notre voyage en commun, parsemé de poèmes de Virginie sur les beaux paysages de ce pays, a été un cadeau très apprécié ! Celui sur la purée servie à chaque repas pendant la semaine, les a bien fait rire !
Nous allons les recevoir début Aout et tes oreilles vont vibrer !
Quelques uns de tes poèmes, ainsi que ceux d'André avec son humour, vont nous agrémenter une agréable soirée !

Tu dois commencer à apprécier en famille les bonnes tomates de ton potager ! Haricots et tomates sont chez nous les bienvenus !
Bonnes vacances et merci de penser à nous par tes passages toujours très attendus !
à vous deux et à ton fils que tu dois voir de temps en temps !

Merci d'avance pour la lecture !
Quant aux tomates, courgettes, concombre, j'en ai rarement autant récolté ! J'ai dû tailler mes tomates au sécateur, comme des arbres !! Il faut que nous fassions des conserves de tomates bientôt, pour l'hiver...

Partir, c'est aller à la découverte d'un univers, mais c'est aussi marcher à la rencontre de celui qu'on est. Mais pour le poète, cela ne signifie-t-il pas que le monde (son monde) est toujours vierge... et qu’il recommence tout à partir des fondements ? Est-ce possible que partir ne serve qu'à se rappeler quelque chose ? Mais peut-être que partir nous permet d’acquérir une lucidité qu'on n'a pas eue auparavant ? Je crois que notre
vie spirituelle commence à partir du moment où nous découvrons que toute la réalité de nos actes réside dans les pensées qui les produisent.

Partir pour refaire sa vie ailleurs n'efface pas les problèmes ni les souvenirs ou les blessures, puisqu’on ne déplace que son corps sans pouvoir vider totalement son esprit.

Mais je comprends bien qu’ici, le mot « partir » que tu évoques et celui des horizons au-delà de l’existence physique.

J'aimerais quitter cette terre
En mourant au fond d'un vieux serre
J'aimerais disparaitre un jour
Dans le pays de mes amours

Tu n’en es pas encore arrivé à ce stade, mon Cher ALAIN. Profite et nourris-toi ce cette terre que tu as la chance d’habiter et qui, chaque jour, t’offre les merveilles d’un espace que tu chéris et qui illumine ton cœur, tes regards et ton esprit. Sans oublier tous les souvenirs qu’elle fait resurgir en ta mémoire. En cela, et grâce à la magie de tes mots , ainsi que de l’exigence et du talent de ta plume, tu fais perdurer ce r’egard lucide et chaleureux « Que tu portes au creux de tes veines ». Et Dieu sait si tu dois avoir encore des choses à écrire sur ce « petit paradis » qui t’a vu naître et grandir !

J'ai lu ton échange avec FLAMME, et je comprends parfaitement ta nostalgie et tes craintes, mon Cher ALAIN.... Le destin, hélas, ne nous appartient pas. Qu'il nous épargne, en tout cas, d'une fin sur terre aussi tragique et de déchéance.

TOUTE MA CHALEUREUSE AMITIÉ. ET TOUJOURS 10/10 pour tous tes poèmes.

Mon cher André, te lire est toujours un plaisir parce que tu témoignes en permanence d'une imprégnation profonde des textes que tu commentes avec un rare talent. Merci infiniment de l'attention que tu portes à mes écrits. Je ne pense pas t'apprendre grand chose en te disant que ces textes ne sont pas des exercices de style : j'écris tojours ce que je ressens, même si quelquefois, ce n'est pas marrant !

Sansef Alafin a écrit:: Mon cher André, te lire est toujours un plaisir parce que tu témoignes en permanence d'une imprégnation profonde des textes que tu commentes avec un rare talent. Merci infiniment de l'attention que tu portes à mes écrits. Je ne pense pas t'apprendre grand chose en te disant que ces textes ne sont pas des exercices de style : j'écris toujours ce que je ressens, même si quelquefois, ce n'est pas marrant !

Je le sais, mon Cher ALAIN, car ça fait un bail que nous nous connaissons et que nous savons nous apprécier, réciproquement. Dans tous tes poèmes on retrouve l’originel, le naturel et l’éprouvé. On ne peut ressentir une simple idée comme on ressent une véritable émotion. Comme disait Marcel PAGNOL, "Celui qui est capable de ressentir la passion, c'est qu'il peut l'inspirer".

Oui, la poésie a une importance considérable : elle n'est pas un jeu de l'esprit qui assemblerait brillamment les mots, les sons et les rimes. Elle n'est pas seulement une musique légère et divertissante, car elle EXPRIME les pensées les plus profondes que l'intelligence puisse former. C'est cet état affectif que tu sais faire jaillir et mettre en exergue dans ton écriture qui fait la FORCE de cette poésie "viscérale" dont j'ai souvent vanté les mérites. La vraie poésie est celle qui parle de la beauté intérieure.

MERCI pour ton aimable réponse.

TOUTE MON AMITIÉ ET MA CONSIDÉRATION.

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