Jalousie quand tu nous tiens...

Je t’ai croisée souvent , mégère maléfique !
Quand celles que j’aimais encor ne m’aimaient plus ;
Dans ma tête j’entends ton rire sardonique,
Emis quand la passion amorçait son reflux.

Tu m’as fait des jours noirs, tu m’as fait des nuits blanches,
Quand ton spectre hantait ma couche et mon chevet ;
Compagne détestée de mes sombres dimanches,
Qui des pleurs de mon âme , avide, t’abreuvais.

Ton ombre m’escortait d’une aube à la suivante,
Parée de ses hideux et tristes oripeaux ;
Fille dénaturée des amours décevantes,
Quand l’aimée offre ailleurs et son cœur et sa peau.

Tu enfièvres l’esprit parfois jusqu’au délire ;
De l’île de Folie tu fréquentes les bords ;
Et tu te réjouis lorsque le mal empire,
Complice du chagrin , amie du mauvais sort.

Le temps, ton ennemi, fait pâlir ton image ;
Lorsque l’amour se meurt, tu te meurs toi aussi ;
Mais oncques je ne t’ai rendu d’ultime hommage ;
Ton destin d’outre-tombe est mon dernier souci.

Certes, tel le Phénix, tu renais de tes cendres,
Car l’amour n’a jamais rimé avec toujours :
Il monte bien trop haut pour ne pas redescendre,
Tu attends de l’hiver les éternels retours.

Je te fais fuir pourtant, lorsque je prends ma plume ;
Ma prose t’exorcise et te rongent mes vers ;
L’espace d’un écrit , tu te noies dans la brume
Puis tu réapparais , avec ton train d’enfer .

Cruelle et sans pitié, alliée de la souffrance,
Tu abhorres l’époux et adore l’amant ;
Je te vois me toiser d’altière indifférence,
Flanquée de ta fratrie, la peine et le tourment.

Mais tu disparaîtras, quand viendra mon vieil âge,
Et ton fantôme se dissoudra à jamais,
Au centre de mon cœur, comme dans ses parages,
Avec mon mal de vivre, avec mon mal d’aimer.

J'avoue ne jamais être parvenu à comprendre ce sentiment étrange de jalousie. Nul n'appartenant à personne, même pas à soi même, comment vouloir garder à son seul usage l'amour d'un ou d'une ?
La jalousie ronge celui qui en est "victime" et empoisonne les relations humaines. Elle induit la suspicion, la méfiance et trahit le sens du partage. Aimer c'est savoir partager, car l'être aimé doit pouvoir exister en dehors du cercle amoureux pour s'enrichir encore (je ne parle pas de tromperie mais de partages). Si on aime on a confiance, elle peut parfois être trahie, mais sans confiance l'amour se meurt doucement alors...
Belle soirée quand même !!!

La jalousie est bien la pire ennemie qui vous tourmente, quand la solitude vient vous rendre visite...
On pense, on pense trop ! On s'imagine, beaucoup trop !
On est perdu !!!

"Tu m’as fait des jours noirs, tu m’as fait des nuits blanches,
Quand ton spectre hantait ma couche et mon chevet ;
Compagne détestée de mes sombres dimanches,
Qui des pleurs de mon âme , avide, t’abreuvais."

Mais sans elle peut-on dire qu'on aime à la folie...l'amour sage manque un peu de fantaisie !
Peut-on toujours y croire, à cette fidélité, à la confiance que l'on donne à l'être aimé !
Si le mensonge était banni , alors sans crainte on pourrait vivre uni.
Serein, la vie serait un paradis ! Un jour, peut être mais pas ici.

Tous les sentiments que l'on ressent devant cette mégère sont présents dans ton poème. Tu dois la connaitre...

isangrin a écrit:

Je t’ai croisée souvent , mégère maléfique !
Quand celles que j’aimais encor ne m’aimaient plus ;
Dans ma tête j’entends ton rire sardonique,
Emis quand la passion amorçait son reflux.

Tu m’as fait des jours noirs, tu m’as fait des nuits blanches,
Quand ton spectre hantait ma couche et mon chevet ;
Compagne détestée de mes sombres dimanches,
Qui des pleurs de mon âme , avide, t’abreuvais.

Ton ombre m’escortait d’une aube à la suivante,
Parée de ses hideux et tristes oripeaux ;
Fille dénaturée des amours décevantes,
Quand l’aimée offre ailleurs et son cœur et sa peau.

Tu enfièvres l’esprit parfois jusqu’au délire ;
De l’île de Folie tu fréquentes les bords ;
Et tu te réjouis lorsque le mal empire,
Complice du chagrin , amie du mauvais sort.

Le temps, ton ennemi, fait pâlir ton image ;
Lorsque l’amour se meurt, tu te meurs toi aussi ;
Mais oncques je ne t’ai rendu d’ultime hommage ;
Ton destin d’outre-tombe est mon dernier souci.

Certes, tel le Phénix, tu renais de tes cendres,
Car l’amour n’a jamais rimé avec toujours :
Il monte bien trop haut pour ne pas redescendre,
Tu attends de l’hiver les éternels retours.

Je te fais fuir pourtant, lorsque je prends ma plume ;
Ma prose t’exorcise et te rongent mes vers ;
L’espace d’un écrit , tu te noies dans la brume
Puis tu réapparais , avec ton train d’enfer .

Cruelle et sans pitié, alliée de la souffrance,
Tu abhorres l’époux et adore l’amant ;
Je te vois me toiser d’altière indifférence,
Flanquée de ta fratrie, la peine et le tourment.

Mais tu disparaîtras, quand viendra mon vieil âge,
Et ton fantôme se dissoudra à jamais,
Au centre de mon cœur, comme dans ses parages,
Avec mon mal de vivre, avec mon mal d’aimer.

C'est un sentiment que je connais peu, mais ce serait mentir de dire que je n'en ai jamais souffert, cela commence par des doutes,  ensuite vient la peine, la colère et un profond chagrin, lorsqu'elle est d'origine amoureuse mais cette plaie a plusieurs visages, elle peut être amicale etc..tu as su très bien la décrire Jacky alors merci et
bravo.

La jalousie tue l'amour alors mieux vaut ne pas la connaitre toujours très beau …
Bisous

Pauline