Lucienne MARTEL

Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 68 Localisation : LIMOUX
 | Sujet: Les vacances de l’inspecteur 9 Ven 22 Jan - 8:22 | |
| Les vacances de l’inspecteur 9 (fin) A la demande du juge d’instruction, les spécialistes en médecine légale procédèrent à une série d’examens plus poussés afin de rechercher la cause du décès de Louis Mougon que les policiers considéraient comme suspecte. L’expertise s’avéra concluante : le jeune homme n’était pas mort d’une hémorragie cérébrale comme l’avait déclaré son médecin traitant mais d’une dose massive d’arsenic. L’arséniate de plomb était encore utilisé en agriculture pour éliminer les parasites des vignes et des vergers. Il fut pourtant interdit d’utilisation pour risque d’induction de cancers ou d’effets néfastes sur le cerveau chez l’homme. A n’en pas douter, cette poudre de succession, arme favorite des meurtriers du Moyen Age avait encore mortellement frappé. Manu militari, les policiers se rendirent à la bastide de Casimir, accompagnés d’une équipe cynophile et d’un mandat d’amener en bonne et due forme. L’environnement n’était que silence et champs d’herbe, sans voisin à des kilomètres à la ronde : juste un vieux chien famélique pour les accueillir. Les représentants de la force publique firent les sommations d’usage avant de pénétrer dans la vieille bâtisse. Dans ces campagnes reculées, ils savaient qu’il n’était pas rare de tomber sur un arsenal de fusils de chasse, ou d’anciennes armes de guerre. Au su de l’enquête de voisinage, l’homme avait des antécédents psychiatriques et menaçait de mettre fin à ses jours. Il ressassait une histoire de famille et semblait nourrir beaucoup de rancœur. Il s’était retranché chez lui depuis sa conversation avec l’inspecteur. Une pluie de projectiles fusa en direction des policiers, heureusement sans dommages corporels accompagnée par des insultes et des menaces.. Après une longue discussion et des pourparlers à n’en plus finir, l’individu tenta de fuir et son arme se retrouva vide. Il avait dû boire plus que de raison car il vacillait sur ses jambes. Les policiers n’eurent aucune difficulté à le maitriser. Ils le mirent hors état de nuire sous l’assistance d’un médecin et commencèrent la perquisition. Et ce qu’ils trouvèrent dans la cave les édifièrent quant à la personnalité et les intentions du personnage. Une cloison en parpaings récemment montée attira rapidement leur attention. Elle paraissait si incongrue dans ce décor de bric et de broc. D’un grand coup de pied, ils la firent tomber. Et ce qu’ils y découvrirent les estomaquèrent pourtant ils étaient habitués à des scènes plus rocambolesques : des petits sachets de poudre blanche, inodore et insipide, des flacons remplis d’un liquide verdâtre, une liasse de polycopies récentes au nom de Claire LOMBARD, un plan de la maison de Louis MOUGON avec ses dépendances et un puits coché d’une croix rouge. Tout ceci était bien caché derrière ce mur en ciment et ne laissaient plus de doute quant à la suspicion des enquêteurs. Les toxicologues dépêchés sur place identifièrent la poudre et les flacons comme étant de l’arsenic et de l’insuline en quantité suffisante pour empoisonner les victimes. Ils remontèrent dans la pièce principale, visitèrent la chambre, fouillèrent les vieux placards, vidèrent tous les tiroirs, éventrèrent le matelas et découvrirent enfin le mobile du crime de Louis : l’acte de propriété en bonne et due forme qui était passé par un jeu d’écriture malencontreux et définitif à la Famille MOUGEON et un testament olographe en faveur d’un cousin éloigné, Casimir n’ayant eu de descendance directe. L’homme fut acculé devant ces preuves accablantes et, en état de sevrage alcoolique, il s’écroula et fit des aveux complets. Il avait vu d’un mauvais œil les recherches de la jeune fille sur son passé et fort mal supporté la manifestation intempestive de Louis à vouloir salir sa famille sur la voie publique. Il avait profité d’un malaise diabétique de Claire pour lui injecter une dose massive d’insuline. Auparavant, il avait empoisonné l’eau du puits de Louis et c’est à son enterrement qu’il avait remarqué cette grosse cylindrée immatriculée en Suisse. Il s’en servit pour égarer les soupçons et brouiller les pistes. Ce fut ainsi qu’il mit tout en œuvre pour faire croire à une querelle d’amoureux qui avait mal tournée. Les deux policiers étaient très satisfaits mais ils faillirent commettre une erreur judiciaire : cet homme-là fut machiavélique du début à la fin à n’avoir aucun regret pour ses victimes. La seule chose qui l’importa fut de s’enquérir de qui allait s’occuper de sa maison et de ses terres pendant son absence prolongée en prison. Il n’eut pas même un regard pour son vieux chien fidèle. L’inspecteur ne lui répondit pas, écœuré par ce comportement méprisable. Il serra amicalement la main de son acolyte et s’éloigna rapidement. Il regagna le motel, le cœur plus léger et le pas alerte et prit bien soin de fermer son portable pour ne plus être dérangé : le peu de jours qu’il luirestait étaient pour lui, uniquement pour lui Lucienne le 19.01.2016
| |
|
Flamme Admin

Messages : 5226 Date d'inscription : 04/01/2011 Age : 76 Localisation : Près Bordeaux
 | Sujet: Re: Les vacances de l’inspecteur 9 Ven 22 Jan - 11:15 | |
| Bravo pour notre inspecteur , il mérite bien ces quelques jours de vacances !!!!  Bonne enquête ! _________________  | |
|
fripou Admin

Messages : 3365 Date d'inscription : 17/10/2010 Age : 59 Localisation : Gironde
 | Sujet: Re: Les vacances de l’inspecteur 9 Dim 24 Jan - 11:05 | |
| Voila encore une enquête rondement menée... Le vieux était coriace mais force est restée à la loi. | |
|
Lucienne MARTEL

Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 68 Localisation : LIMOUX
 | Sujet: Re: Les vacances de l’inspecteur 9 Dim 24 Jan - 11:09 | |
| merci les Filles de vos lectures respectives et de vos commentaires pertinents qui prouvent que vous avez aimé cette nouvelle Belle journée à vous et gros bisous | |
|
Contenu sponsorisé
 | Sujet: Re: Les vacances de l’inspecteur 9  | |
| |
|