Le temps calme l’espritL'heure de l'homélie au moment des adieux
Où tant de souvenirs se noient dans une larme
Le temps interrompu s'absente et nous désarme
Viennent les derniers mots vers le départ aux cieux
Tristes sont les instants quand on arrive au terme
Plus aucune réponse au sommeil infini
Pour lui, plus de pardon, ni d'avenir uni
Aucun secours d’amour au tombeau qui se ferme
Longues sont les heures, dans les nuits sans espoir
Car chaque jour nouveau s’éveille par mégarde
Mais la douleur d'absence en devient moins bavarde
Et dessine un rayon au silence du soir
Les jours se dispersent, les lendemains se meurent
Reste l'éternité d'un ailleurs étoilé
Quand surgit le reflet d'un firmament voilé
Au brouillard des chemins les souvenirs affleurent
Sur les rives du jour où vogue ma pensée
Le nuage s'estompe au gré de ma mémoire
Se feuillette toujours, en écho, notre histoire
Laissant au bord des cils, des gouttes de rosée
Le temps calme l’esprit, et les saisons reviennent
Mais sont gravés en nous, tous les maux du passé
Et ne peut se guérir un cœur aimant blessé
L’appel des bons moments sont des regrets qui peinent