Pour Annie !
Le temps calme la douleur
A l'heure de l'homélie qui s'en vient dire adieu
Où tant de souvenirs sont noyés d'une larme
Le temps interrompu s'absente et nous désarme
Aux murmures des mots au regard du Bon Dieu
Difficiles instants devant cet être aimé
Qui ne peut plus répondre au son de la rupture
Les mots sans avenir cherchent une ouverture
Aucun secours permis au visage fermé
Aux heures qui s'égrainent, dans les nuits sans abri
Chaque jour est nouveau, s'éveillant par mégarde
Mais la douleur d'absence en devient moins bavarde
Et dessine un rayon dans le ciel assombri
Le temps n'habite plus, les dernières demeures
Le jour cherche un peu moins la trace de l'aimé
Car on voit son étoile au firmament voilé
Où son chemin s'égare aux aiguilles des heures
Au ciel de nos rêves où voguent nos chemins
Restent les souvenirs au gré de la mémoire
Se feuillètent à nouveau les pages de l'histoire
Ne laissant à nos cœurs que de sombres refrains
Toute douleur se calme au souffle de l’absent
Bien que rien ne s'oublie quand le passé nous peine
Il faut pouvoir atteindre une vie plus sereine
Pour que les jours heureux deviennent le présent