LE CENTON en un puzzle d'Alexandrins
(Je demande l'indulgence pour cet essai : 4 heures de travail entre hier soir et ce matin...)
C'est notre heure éternelle
Lorsque tu vins, à pas réfléchis, dans la brume,
Une rose à la lèvre et des fleurs dans les yeux ;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Au loin, brillante encore, par sa barre d'écume.
Sur le chemin du bord du fleuve lentement
Vos cœurs sont doux et purs et vos voix caressantes.
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Elle parle - et ses dents sont un miroitement.
Son front ceint de rubis presse son bras charmant
Son teint est chaud ; la brune enchanteresse
Souffrant de tous les maux, faible de sa faiblesse
Et la grâce est le grain qu'on recueille en l'aimant.
Nul sur un plus beau front ne t'a jamais baisé
Allons parmy les fleurs cueillir une guirlande
C'est notre heure éternelle, éternellement grande
Où chantent les pinsons au plumage frisé.
Bercé dans la langueur de cet enivrement,
Il aima. Son amour d'une autre fut suivie,
Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie.
Et si c'est trop d'une heure... un moment ! Un moment !
POETES dont j'emprunte les vers :1* Renée Vivien -A la femme aimée 2* Germain Nouveau - L'amour de l'amour3* Lamartine - Le Lac 4*J.M. De Hérédia - Coucher de soleil 5* Apollinaire - Mai6*André Chénier - Les colombes7* Rimbaud Le bateau ivre8* Verlaine – Une grande dame9* Leconte de L'Isles - Leïlah10 Baudelaire -A ma douce créole11 Evariste Boulay – Paty12 Marguerite de France13 Musset – A Georges Sand14 Jean Augier de Gombot15 Pierre Louys - L'apogée16 Aragon -la naissance du printemps17 Raymond de Talhède – Ombres18 Richepin - Epitaphe pour n'importe qui19 Ronsard - Mignonne... 20 Marceline Desbordes-Valmore