Quand deux plumes... (Centon Victor Hugo/André Laugier)

QUAND DEUX PLUMES ET DEUX ÂGES SE RENCONTRENT…

« Centon » d’après le poème
De Victor HUGO

Chérir c’est confesser le plus doux temps de vivre,
Quand deux cœurs en s’aimant ont doucement vieilli ;
Ineffable secret que le temps nous délivre :
Oh ! quel bonheur profond, intime recueilli !
Amour ! hymen d’en haut ! ô pur lien des âmes,
Sublime et éternel, épris, affectueux :
Il garde ses rayons même en perdant ses flammes.
Il est le ciel béni des sens respectueux.

Ces deux cœurs qu’il a pris jadis n’en font plus qu’un ;
Car des premiers émois jusqu’aux folles étreintes,
Il fait, des souvenirs, de leur passé commun,
La loi des sentiments, y maintient ses empreintes.
Dieu que de sentiments marquent dans les regards
L’impossibilité de vivre l’un sans l’autre,
Chacun, malgré le temps, affirmant ses égards.
– Chérie, n’est-ce pas ? cette vie est la nôtre !

A tout donner de soi il en reste capable ;
Il a la paix du soir avec l’éclat du jour,
Il garde, caressant, ce bonheur délectable,
Et devient l’amitié tout en restant amour !
____________________

Victor HUGO (Poème original)

QUAND DEUX COEURS EN S'AIMANT ONT DOUCEMENT VIEILLI

Quand deux cœurs en s'aimant ont doucement vieilli
Oh ! quel bonheur profond, intime, recueilli !
Amour ! hymen d'en haut ! ô pur lien des âmes !
Il garde ses rayons même en perdant ses flammes.
Ces deux cœurs qu'il a pris jadis n'en font plus qu'un.
Il fait, des souvenirs de leur passé commun,
L'impossibilité de vivre l'un sans l'autre.
- Chérie, n'est-ce pas ? cette vie est la nôtre !
Il a la paix du soir avec l'éclat du jour,
Et devient l'amitié tout en restant l'amour !

_______________________

Le message, et de Victor, et le tien, est emprunt de tendresse, d'affection passée et présente.
Juste un vers qui accroche un peu pour moi
"Ineffable secret que le temps nous délivre"

Je comprends que l'usage de dont au lieu de que modifierait le sens général, mais j'avoue bloquer un peu.
Belle journée. petitbis

Un écho parfait pour ce très beau poème, à croire que les sentiments ne changent pas d'une époque à l'autre.
Rien ne se perd tout se transforme même dans la passion ...le principal, c'est que la tendresse soit toujours présente
"Et devient l’amitié tout en restant amour !"
Un magnifique poème sur ce temps qui passe et qui peut détruire les sentiments si l'on n'y fait pas attention !
Bises calinchat

fripou a écrit:: Le message, et de Victor, et le tien, est emprunt de tendresse, d'affection passée et présente.
Juste un vers qui accroche un peu pour moi
"Ineffable secret que le temps nous délivre"

Je comprends que l'usage de dont au lieu de que modifierait le sens général, mais j'avoue bloquer un peu.
Belle journée.

Bonsoir FRIPOU,

Je n'ai pas répondu plus tôt à ton commentaire car, profitant d'une splendide journée, nous avons décidé avec MARIE-LOUISE, ce matin, d'aller arpenter les calanques entre Morgiou et Sugiton. Nous avons désiré bénéficier encore une fois de ce beau panorama avant de clôturer la saison car bientôt, il va faire trop chaud pour entamer de longues marches sur les sentiers de randonnée. En effet, et du fait qu'il n'y a pas beaucoup d'ombrage sur ces trajets, dans les montées, nous avons souffert sous le "cagnard".

Un grand MERCI pour ton appréciation sur ce "centon" à deux mains. Oui, je comprends parfaitement ta remarque au sujet de l'utilisation de "que" au lieu de "dont".

L'un, (que) indique plutôt ce que nous pouvons attendre du temps, autrement dit ce que dans son ineffable secret il nous "accorde", il nous donne.

L'autre, (avec l'utilisation de dont) : "Dont le temps nous délivre", laisse davantage penser pour ce mot "délivrer" à ce que le temps nous "libère", nous affranchit, dans sa durée. Mais nous délivre de quoi ? Étant donné qu'il s'agit du "bonheur" et que le vers suivant de HUGO ne peut être transformé j'ai pensé utiliser plutôt "que", alors que si j'avais eu la liberté d'écrire le vers suivant j'aurais pu écrire, par exemple :

Quand deux cœurs en s’aimant ont doucement vieilli ;
Ineffable secret dont le temps nous délivre
Des gênes de la vie grâce au bonheur cueilli,
La ferveur entretient cette ivresse de vivre.

Ce n'est qu'un exemple basique, bien entendu. Mais je pense avoir bien saisi ton message tout à fait bienséant dont l'observation est justifiée.

NOS PLUS AFFECTUEUX et une douce soirée à toi, FRIPOU.

CARPE DIEM

Flamme a écrit:: Un écho parfait pour ce très beau poème, à croire que les sentiments ne changent pas d'une époque à l'autre.
Rien ne se perd tout se transforme même dans la passion ...le principal, c'est que la tendresse soit toujours présente
"Et devient l’amitié tout en restant amour !"
Un magnifique poème sur ce temps qui passe et qui peut détruire les sentiments si l'on n'y fait pas attention !
Bises

Bonsoir FLAMME,

Que cela est bien exposé et concis. Je ne peux que partager totalement tes réflexions. Quelles que soient les époques la raison a fait fait l'homme, et les sentiments l'ont conduit. Car les sentiments sont une faculté presque divine ; de tout temps, ils se sont mesurés par des actes plus que par des paroles. Non seulement, je crois, il faut savoir vieillir, mais il faut savoir mûrir, également. Face à la fuite tu temps, il est important de savoir profiter de l’instant présent, du moment fugace qui a tôt fait de s’éclipser, et de prendre du bon temps avec ceux qu’on aime. Et puis le temps confirme l'amitié, aussi. Savoir "vivre", c'est transformer le temps en expérience.

UN GRAND MERCI pour tes mots affables, FLAMME et pour ces sages pensées qui nous rassemblent.

DE GROS de nous 3.

Douce soirée à toi.

» Ode Triomphale à la Gloire de « Victor Hugo " ( Acrostiche)
» Hier au soir (enter-poétique sur Victor Hugo)
» Rosa fâchée (Dilatation sur Victor Hugo)
» Jeanne insouciante (Glose sur Victor Hugo)
» À la belle Impérieuse (Dilatation sur Victor Hugo)