La nuit est calme, mon esprit semble serein
Il est l'heure de dormir, de replier mes ailes
Le soir est tranquille, mon lit douillet m'appelle
Je recouvre mon corps d’une parure de satin
Bientôt l'heure où s'abaisseront mes paupières
Mon esprit s'envolera vers des cieux inconnus
Et pour eux, laisserai dévoilé mon corps nu
Espérant que demain ne sera pas comme hier…
Au loin, les oiseaux chantent une berceuse
Le sommeil prend possession de mon être
Qui s'évanouit vers des rêves champêtres
Redoutant ton souffle, ton arme belliqueuse
Toi, celui qui me hante, je sais parfaitement
Que cette nuit encore, tu viendras me brûler,
Usurper mes rêves, mon lit blasphémer,
Insufflant ta chaleur sur mon corps inconscient.
Comme la mer en furie, je t'entends, tu es là
Telle la lave d'un volcan, tu brûles ma peau
En perles de pluie je reçois ton sang chaud
Alors, ma main instinctive cherche le drap
Ce drap que j'agrippe pour l'éloigner de moi
Découvrant mon corps qui sous toi bouillonne
C'est alors qu'insidieux le froid m'emprisonne
La glace fige mes frissons qui hurlent aux abois
Désespérée, je t'appelle implorant ta tiédeur
Sans pitié, tu craches déferlement de brasier
M’imposant fétide haleine en pluie incarnée
Au creux de mes seins dégoulinant sans pudeur
Chaque pore de ma peau suinte de toi
Toi que je hais, dégage de mon corps
Sèche tes pleurs et change de décor
Perles d'eau, fondez sous mes doigts
TU ES DEMASQUE, FANTOME DE MES NUITS !
PAR TES CHAUDS-FROIDS, HONTEUSEMENT TRAHI.
Tu es le vent chaud du sol des tropiques
Tu es le froid glacial du pôle antarctique
Tu es le crachin dont je suis allergique
Tu es, oui tu es : Ménoposo-satanique
Shérazade