Chanson d'automne (Dilatation sur Paul Verlaine)

Paul VERLAINE (Poème original)

CHANSON D’AUTOMNE

Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur
Monotone.

Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure

Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.
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CHANSON D’AUTOMNE
Exercice de « dilatation » d’après le poème
De Paul VERLAINE

Les sanglots lancinants, grandioses et longs,
Des sensuels accords coulant des violons
De la triste saison sous les vents de l’automne,
Blessent infiniment les fibres de mon cœur
D’une indéfinissable et soudaine langueur
Affectant mes pensées d’un masque monotone.

Tout est mélancolie, assombri, suffocant
Et blême. Un vague à l’âme étreint mon âme quand
Sonne dans la vallée le carillon de l’heure…
Je me recueille en vain lorsque je me souviens
Des jours heureux, hélas, qui sont des jours anciens,
Et dans le soir d’exil je médite et je pleure.

Et pour seul compagnon au doute je m’en vais,
Au vent capricieux, indifférent, mauvais,
Qui froid me persécute et à loisir m’emporte
Deçà étourdissant, impertinent delà,
Pareil dans le destin qu’il distribue à la
Feuille virevoltant au sol et déjà morte.

ANDRÉ

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

C'est mon poème préféré de Verlaine !

Sa dilatation en alexandrins est une belle réussite. Bravo !

Vraiment agréable à lire, dans le droit fil du ressenti de l'auteur, mais le poème gagne en savoureux détails, amplifiant le profond sentiment de mélancolie.

Encore un magnifique exemple où le résultat dépasse en émotions rares l'original, pourtant très prenant. J'aime !!

Une belle envolée vers les hautes sphères prosodiques poesi

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L'exercice est déjà délicat mais s'attaquer à un monument de la poésie... tu fais très fort ami André. Et le tout sans nullement dénaturer l'expression originale. Chapeau. app

CLARI a écrit:: C'est mon poème préféré de Verlaine !

Sa dilatation en alexandrins est une belle réussite. Bravo !

Vraiment agréable à lire, dans le droit fil du ressenti de l'auteur, mais le poème gagne en savoureux détails, amplifiant le profond sentiment de mélancolie.

Encore un magnifique exemple où le résultat dépasse en émotions rares l'original, pourtant très prenant. J'aime !!

Une belle envolée vers les hautes sphères prosodiques

Je suis vraiment très heureux de voir que ce procédé qui n'est pas nouveau en poésie (de même que pour l'écriture en prose), semble retenir l'attention de la plupart de nos membres. Bien qu'on ne puisse, à proprement parler, considérer qu'il s'agit de véritable création étant donné qu'on se sert d'un autre poème, cet exercice de style demeure assez délicat. Il s'agit de ne pas trahir le style, les habitudes d'écriture de l'auteur d'origine, et de conserver une linéarité donnant l'impression d'un frère jumeau dans lequel on retrouve toute l'originalité du modèle. Il faut que tout soit coulé et reste aussi agréable à l'oreille que le poème source.

Mais tu viens de nous offrir, dans cette discipline, une œuvre parfaitement achevée qui n'a rien à envier à ma "Chanson d'automne", d'après VERLAINE. Je viens de te laisser, par ailleurs, mes positives impressions.

Avec mes VIFS REMERCIEMENTS ET TOUTE MA CONSIDÉRATION.

DE GROS du marseillais.

Douce soirée à toi.

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

fripou a écrit:: L'exercice est déjà délicat mais s'attaquer à un monument de la poésie... tu fais très fort ami André. Et le tout sans nullement dénaturer l'expression originale. Chapeau.

Quand on aime, Chère FRIPOU, la difficulté paraît toujours moindre. Pour le poète qui se lance dans ce type d'exercice de style, on ne peut pas dire, je pense, qu'il y a une réelle difficulté puisque rien, de ce auquel il est habitué, c'est-à-dire, le rythme, les syllabes, les césures et la rime, ne lui est inconnu. Comme tu le dis, la seule règle à respecter scrupuleusement, est de rester dans le CONTEXTE du modèle. C'est une petite habitude à prendre... mais comme on dit : l'écriture engendre l'écriture. Et je reste totalement persuadé que la grande majorité des poètes du forum est capable de se lancer dans ce procédé de plume.

JE TE REMERCIE pour ces compliments que tu m'adresses et dont je savoure toute la sincérité, la générosité et l'Amitié.

DE CHALEUREUX de nous 3 réunis.

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

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