Allons chercher le lait... par pourquoipas.

" />

Aux tendres soirs d'été quand la chaleur se pose,
Nous allions chercher, joue écarlate ou rose
Le bon lait de la ferme avec ce pot tintant.
Nous avions à tous, quelques tendres printemps.

Pour aimer la nature, il n'y a jamais d'âge.
On longeait la rivière , et les verts pâturages,
Qui pour seule clôture arboraient des piquets
Où l'on pouvait y voir quelques crins blancs flotter.

Sur la petite route et parfois des sentiers,
Embaumaient, le sainfoin, le timide églantier,
Parfums, belles couleurs, fleurs nous éblouissaient,
De la reine-des-prés, on faisait des brassées.

Les moineaux, eux chantaient à s'en égosiller
Leur bonheur innocent dans les petits pommiers,
Alors que les autres, plaisamment s'ébrouaient.
Le soleil se couchant sur les prés dessinait

Une ombre si jolie esquissant des mirages
Presque aussi ravissants que nos doux paysages.
Papillons voletant, par la mûre attirés
En cette fin d'été, elle était empourprée.

Dès l'épine bravée alors nous glanions
Cette carmine baie, qu'alors nous mangions
Ou que nous offrions, dans nos petites mains.
Le renard, apeuré longeait le bois au loin,

Sans doute dérangé par nos rires d'enfant.
Le domaine  approchant, et les chiens aboyant
Flottait l'odeur du foin et des bottes de paille,
Et gloussait doucement la paisible volaille.

La fermière alors poussait son tabouret
Installé pour la traite, et le visage hâlé,
Aux couleurs du grand air, elle nous accueillait
S'amusant de nos mains par les fruits barbouillées.

De ses bras courageux, toujours en souriant
Elle versait ce lait crémeux tout chaud, tout blanc
Dont elle était si fière, en s'essuyant les mains,
Lors nous repartions en disant à demain.

Sans doute dérangé par nos rires d'enfant.
Le domaine approchant, et les chiens aboyant
Flottait l'odeur du foin et des bottes de paille,
Et gloussait doucement la paisible volaille.

La fermière alors poussait son tabouret
Installé pour la traite, et le visage hâlé,
Aux couleurs du grand air, elle nous accueillait
S'amusant de nos mains par les fruits barbouillées.

Et Pourquoi pas la campagne avec une merveilleuse lecture tres, tres REELLE et vécue(par moi)...ON Y EST ! Grand merci, amie de lecture(sans prenom)...Bises et merci.

Que de plus agréable que la vie à la campagne....tu nous le dis avec de beaux vers Isabelle, et nous le vivons avec toi !
Tout y est, l'odeur du foin, le bon air, la joie !
Bisous

MOMO DE MASSILIA a écrit:

Sans doute dérangé par nos rires d'enfant.
Le domaine  approchant, et les chiens aboyant
Flottait l'odeur du foin et des bottes de paille,
Et gloussait doucement la paisible volaille.

La fermière alors poussait son tabouret
Installé pour la traite, et le visage hâlé,
Aux couleurs du grand air, elle nous accueillait
S'amusant de nos mains par les fruits barbouillées.

Et Pourquoi pas la campagne avec une merveilleuse lecture tres, tres REELLE et vécue(par moi)...ON Y EST ! Grand merci, amie de lecture(sans prenom)...Bises et merci.

Merci Momo, c'est une prose corrigée et l’œil de Babette m' a aidé! j'aimais aller chercher le lait en Bretagne c'était un vrai plaisir que nos petits enfants ne connaîtront pas malheureusement cela permettait de rencontrer les locaux de sympathiser, le lait, les bons œufs coques hum!
nostalgie de ces petits bonheurs qui sont maintenant loin derrière nous.

     

Un poème nostalgique d'un temps qui a hélas disparu. J'ai passé de multiples vacances d'été en colonie de vacances dans les Pyrénées. Chaque soir nous nous disputions le droit d'aller chercher le lait, d'apporter les restes aux chiens de l'étable, d'assister au vêlage, de sentir l'odeur du lait tout juste trait.... De superbes souvenirs. Alors merci de nous les avoir remémorés l'espace d'un moment.
Belle soirée

J ai aimé les parfums rustiques de votre poème, agréable moment de lecture .

[quote="Flamme"]Que de plus agréable que la vie à la campagne....tu nous le dis avec de beaux vers Isabelle, et nous le vivons avec toi !
Tout y est, l'odeur du foin, le bon air, la joie !
Bisous [/quote


Merci Flamme je crois que je l'ai retouché aussi celui-là....
l'odeur du foin vaut bien toutes ces odeurs synthétiques qui nous entourent, de vrais beaux souvenirs que ceux là, sans artifice, simples, voilà c'est comme si c'était hier et pourtant.....

Bonsoir Isabelle

Et avec cela je prendrais bien une tasse de lait juste sorti du pis et encore tout chaud.
Que de souvenirs et de parfums qui remontent dans ma mémoire. Ma vache à moi, dans mon pays lointain, était maigre et conduite par une vieille femme, noueuse comme un sarment de vigne, enroulée dans un haïk. Souvenirs.
Merci
belle et agréable soirée.

J'ai connu le petit bidon métallique que je balançais jouyeusement à l'aller mais pas au retour. Le paysan puisait avec un litre en aluminium son lait dans son grand bidon dont le couvercle tenait pas une chaîne attachée à une des poignées. Précautionneusement, il versait le précieux liquide dans mon récipient.
En riant, il me disait "pose ton pot avant de tomber".
Sur le chemin du retour, je cueillais quelque mûre en faisant attention de ne pas m'écorcher.
Votre poème me rappelle un moment de mon enfance. Merci.

Bon week-end avec un peu d'avance.

fripou a écrit:

Un poème nostalgique d'un temps qui a hélas disparu. J'ai passé de multiples vacances d'été en colonie de vacances dans les Pyrénées. Chaque soir nous nous disputions le droit d'aller chercher le lait, d'apporter les restes aux chiens de l'étable, d'assister au vêlage, de sentir l'odeur du lait tout juste trait.... De superbes souvenirs. Alors merci de nous les avoir remémorés l'espace d'un moment.
Belle soirée

Merci Fripou, de doux souvenirs je crois que tout ça est bien fini, les derniers fermiers que j'ai traire à l'ancienne dans le pré allaient prendre leur retraite et les enfants ne prenaient la suite, alors adieu veau, vaches cochons et souvenirs!