Sonnet en "l" mineur

Sonnet en alitération sur la lettre "L'



Sonnet en "l" mineur





Allongé tout au long de la trop longue nuit
Où languit lentement la lune sur les landes
Où le gel et le vent balaient les houppelandes
Des algues tremblotant sur le sable qui luit,

Mon coeur las, ficelé, ligoté d'un glui,
Attend les lampions lourds des hellènes calendes
Eclairant ton retour... Installant des guirlandes,
J'aurais lustré le sol et j'aurais huilé l'huis...

Hélas ! je reste seul sous le vent ululant.
Luit la pâle Phébé sur les pleurs de l'amant,
Délaissé, laminé d'espoir qui s'étiole...

Veillant l'aube lassée où l'hiver ruisselant
Glace le flot hurlant, lancinante viole,
Je lutte, désolé, lucide et pantelant.