Chant de la dérive
Il y est des temps
Où l’amour s’en va
Nénuphar flottant
Le long des rives
Pour seul compagnon
Rythmant l’oisif pas
Trébuchant aux roseaux penchants
Un chant de grive
Ainsi il s’en va errant
Devers les verts catalpas
Lustrant leurs charmes de gitans
Dans l’onde poussive
Tels de lents avirons
Délaissant vergues et mâts
Fendant les flots hurlants
Et se livrant à la dérive
Il s’étire au fil du couchant
Traînant rêves et amas
De souvenirs aux parfums des ans
Qu’exhale la dernière missive
Luthoriental