Mensonges et trahisons ... ... -4-

Un dimanche soir de retour dans leur maison, Henriette lui : -je vais voir une collègue de travail qui a quelques problèmes avec son mari, à tout à l’heure. André, très sensible à l’aide d’autrui, ne fut nullement étonné du comportement de sa belle pour aider sa collègue. Il coucha la fillette et prenant un livre, chose qui lui arrive fréquemment, intrigué par les sourires que son épouse avait la journée chez ses parents, il se souvenait du livre. Sûrement un coup de chance, le sac à main d’Henriette était pendu au portemanteau, il allait lui permettre de découvrir ce fameux livre qui a donné, si souvent, ce doux sourire à Henriette. Quelques instants suffirent pour qu’il découvre l’objet qui rendait son épouse si joyeuse en le lisant, d’abord surpris par un écrit mis en guise de marque-page, il eut un choc en lisant le contenu. Pensez, une lettre d’amour avec de belles tirades ne laissant aucun doute possible. André prit soin de subtiliser cette missive avec l’intention d’en faire une copie en ville le lendemain, et la remettre à midi à sa place.

Ce Lundi, André, comme chaque matin en partant au travail, conduisait sa fille à l’école, elle mangeait à la cantine le midi. De retour à midi à la maison, André commença à préparer le repas, dressa la table, en attendant le retour de son épouse, qui, sans surprise posa la question :

-André, où as-tu mis la lettre qui était dans mon sac à main ?
-Quelle lettre ? Il y avait une lettre dans ton sac ?
-Oui, elle était dans le livre.
-Une lettre si importante ?
-Oui
-Une lettre de ton amant ?
-Non, nous nous aimons d’amour, mais il n’a jamais été mon amant.

André, rendit l’objet de cette discorde, sans avouer qu’il en détenait une copie, puis il enchaîna :

-Que vas-t-on faire maintenant ? Divorcer j’imagine ?

Henriette dans un sursaut lui répond :

-Rien, il n’en est pas question. Nous restons ensemble.
-Et pourquoi, puisque tu aimes un autre homme ?
-A cause de maman.
-Pour quelle raison, et en quoi cela concerne maman ?
-Je ne veux pas qu’elle en souffre.
-Il fallait y penser avant .. Si moi j’en souffre aucune importance.
-De toute façon c’est de l’amour platonique.

Un peu abasourdi par ce qu’il vient de vivre, et pensant à sa fille, André décida de passer l’éponge et de poursuivre l’aventure, tant bien que mal. De toutes les solutions, celle-là lui semblait la meilleure, sauver son couple, malgré tout, pour l’amour de sa fille et pour l’amour qu’il a toujours eu pour sa chère maman. Mais il était persuadé que ce sacrifice qu’il faisait ne lui garantirait pas que tout pourrait redevenir comme avant, quelque chose avait été cassé.

La vie continua ainsi pendant deux années encore, durant lesquelles les dimanches se partageaient entre les visites chez papa et maman et ceux où Henriette les passait avec son grand amour. André avait trouvé un moyen agréable de passer ses dimanches, lorsque, Henriette n’était pas là, il s’inscrivit dans un club de Cyclotourisme avec sa fille à qui il avait offert une bicyclette à sa taille. La gamine, toute heureuse d’accompagner son papa, et de visiter des paysages, disait le soir à sa maman :