les caprices d'un goéland

Les caprices d’un goéland
Dans le ciel bleu azur, une escouade de GOELANDS argentés survolait de leurs ailes puissantes l’immense océan à la recherche de leur nourriture quotidienne. Il faut dire que les chalutiers avaient pour habitude de jeter par-dessus le bastingage des reliefs de poissons inutiles. Et c’était un combat perpétuel pour ces superbes oiseaux marins de profiter de cette aubaine. Mais un goéland plus chétif que les autres ne participait pas à ce festin. Il était si malingre qu’il n’avait pas de force pour voler. Alors Il DERIVAIT solitaire sur la plage, grappillant quelques coquillages par-ci, par-là. Sa mère semblait en COLERE de ce rejeton différent et gracile.  En plus de sa taille anormale, il était très capricieux. Il ne supportait pas ses congénères et voulait toujours plus qu’elle ne pouvait lui offrir. Il ne voulait pas partager l’amour maternel avec ses frères et ses sœurs. Il la voulait rien que pour lui et il supportait mal ses absence hors du nid. Pourtant, elle le couvait plus que les autres, prenant soin de lui plus souvent qu’à l’ordinaire, à lui donner encore la becquée, à le protéger du vent et du froid qui s’installait sur la falaise, à lui essuyer ses LARMES. Et quand il FRISSONNAIT parce qu’il PLEUVAIT sur la montagne,  elle le couvrait de ses grandes ailes pour qu’il n’attrape pas froid et ne soit pas trempé. Mais cela ne semblait pas suffire à l’oison capricieux. Alors la mère excédée par ces incartades le laissait seul au nid ou sur la plage pendant qu’elle  partait à la pêche. Aussi l’ESPRIT fiévreux et le cœur en déroute, le petit pleurait de chaudes larmes de désespoir. Il avait tellement peur de ce SILENCE soudain qui s’abattait sur lui. Il n’entendait plus le rire des mouettes au large, obnubilé qu’il était par son grand chagrin. Il voulut prendre un SENTIER pour se rapprocher du large mais il tomba dans un trou profond. Il était maintenant pareil à un oiseau en CAGE et il n’avait plus aucun secours à attendre. Alors il rassembla ses maigres forces pour essayer d’en sortir : ses caprices ne servaient plus à rien. Il devait se débrouiller tout seul. Et à force de ténacité et de courage, il arriva enfin à se dégager de son piège. Il se promit alors de ne rien dire à sa mère et de changer de comportement. Il avait compris qu’il était temps pour lui d’acquérir son indépendance. Il montrerait à sa mère qu’il avait enfin grandi.
Lucienne le 09.02.2016