Les mots de février

Marche en suivant le sentier
En surplomb de la côtière
Les vagues sont en colère
Dans le vent un chalutier,

Va tout droit à la dérive
Un goéland vient tourner
Le vent le fait frissonner
Comme un canari en cage

Là, il commence à  pleuvoir
L’eau vient mouiller ton visage
Dans tes yeux sort une larme
Il faut quitter le terroir,

Rentre vite à la maison
Pour apprécier le silence
Tout ton esprit en latence
Oublier cette émotion

Mon ami l’autan
A la tombée du jour, je redeviens sauvage
Pareil au GOELAND qui s’empare des eaux
De ma CAGE dorée, je brise les barreaux
Pour aller m’enivrer d’un capiteux breuvage

Mon pas au SENTIER emprunte un beau rivage
Où je vais me poser comme font les oiseaux
Dans un endroit douillet, à côté des roseaux
Pour ainsi m’abriter du froid et de l’ombrage

Je DERIVE longtemps à FRISSONNER au vent
Les LARMES dans les yeux cherchant l’engoulevent
Qui calme mon ESPRIT perdu dans sa galère

Au SILENCE du soir j’aime ce fier autan
Qui siffle sur les monts épuisant sa COLERE
A PLEUVOIR de rage dans le ciel occitan
Lucienne le 01.02.2016

La souffrance animale

Je ne peux supporter de les voir tous en cages
Que ce soit nos poulets, nos poules aux œufs d’or
Stoppez ces dérives, pour tous les abattages !
De voir cette souffrance, à mort le matador !

Je ne peux frissonner devant un acte ignoble.
Le sentier de ma vie, me remplit de courroux
Le plaisir de tuer n’a pour moi rien de noble,
Combien triste est la vue d’un taureau à genoux.

Quand il pleut sur mon cœur, mon esprit en colère
Ne voit plus la beauté du vol des goélands.
La nature a trop mal car rien ne l’indiffère
Quand la torture touche un peu de ses enfants.

A ces atrocités, ma peine n’a plus d’arme.
Quand on voit les filets vider notre océan,
L’homme devient un monstre au regard de ma larme,
Je n’ai plus qu’une envie, l’expédier au néant.

La colombe et le goéland
Au bas d’un beau SENTIER, un GOELAND fougueux
Atterrit sans façon en immense vacarme
Brouillés étaient ses yeux, y brillait une LARME
Qui FRISSONNA au vent et chut au sol boueux

Passa une colombe au ramage rugueux
En COLERE elle était mais voulut de son charme
Consoler cet oiseau qui n’avait aucune arme
Pour répondre à l’oiselle et son regard  aqueux

Leurs ESPRITS étaient las du monde sans SILENCE
Les deux volatiles fuyaient la pestilence
Du pétrole mis en CAGE au profit des humains

Il PLEUVAIT sur leurs cœurs et leurs sombres plumages
Et seuls ils DERIVAIENT cherchant de tendres mains
Pour décrasser leurs corps blessés par ces dommages
Lucienne le 01.02.2016

L’échappée belle d’un jeune goéland
Dans une aube naissante, sur la mer déchainée, errait un jeune GOELAND tout frais tombé du nid. Il voulait voir le monde et se faire des amis. Il n’avait de cesse de tourner autour des vieux chalands où Il savait trouver de la nourriture. Les chalutiers avaient pour habitude de jeter leur surplus de pêche par-dessus-bord. Mais Il FRISSONNAIT au vent  violent qui soufflait en rafales. Son duvet n’était pas assez épais pour affronter la tempête. Comme s’il allait PLEUVOIR,  le ciel se chargea de gros nuages noirs. De grands éclairs zébrèrent le ciel. Le tonnerre grondait à l’horizon. Le vent soudain forcit et les eaux en COLERE submergèrent l’oiseau. Le pauvre oison en perdit ses ESPRITS. C’est ainsi qu’il se mit à DERIVER vers le littoral : il avait perdu ses repères. Il survola un petit SENTIER à la recherche d’un havre de paix. Il s’y posa en SILENCE, la LARME aux yeux à attendre une accalmie. Mais il se sentit en CAGE dans ce petit abri : il avait besoin pour survivre d’altitude et d’espace. Il se sentait si maladroit à terre. Alors il reprit son envol pour la pleine mer. Il y retrouva ses congénères partis à sa recherche et en bonne compagnie regagna son nid qu’il n’aurait jamais dû quitter au péril de sa vie.
Lucienne le 02.02.2016

Tempêtes
Au SILENCE de l’aube, j’aimais errer solitaire. J’allais me promener sur la grande jetée. Je regardais le soleil se lever rubescent sur la mer plus lisse qu’un miroir. Ainsi je m’enivrais de ce spectacle éblouissant à FRISSONNER de plaisir et presque de volupté. Mon ESPRIT s’apaisait à la ronde des mouettes et des GOELANDS. Leur vacarme assourdissant berçait mes oreilles et mon cœur. Je n’étais plus en COLERE de mes nuits sans sommeil. Mes LARMES se tarissaient dès que j’empruntais le petit SENTIER sableux qui m’emmenait au large. J’aspirais ses embruns salés, ses senteurs d’iode ; je piétinais ses algues marines et je me laissais DERIVER au gré de ses vents. Mais ce que j’appréciais le plus, c’étaient les orages.  Le ciel s’obscurcissait soudain et était zébré d’éclairs gigantesques. La foudre tombait sur les phares en pleine mer où derrière l’horizon. L’onde se déchainait bourlinguant les bateaux. Les petits voiliers semblaient voler sur les vagues qui déferlaient en paquets sur la jetée, m’éclaboussant au passage. Mais peu m’importait : il pouvait PLEUVOIR maintenant que j’étais bien mouillée. Cela n’avait plus d’importance : le paysage était grandiose dans toute sa puissance de rage et de folie. J’étais en paix enfin, loin de la turbulence de la vie, de ses bruits insolites, de ses rumeurs. Ma CAGE thoracique aspirait à pleins poumons ces vents violents balayant les plages de sable blond. J’étais en osmose avec les éléments.
Lucienne le 02.02.2016

Espoir de liberté

J'ai ce matin quitté ma cage
Pour suivre le long du sentier
Un goéland au beau ramage
Dérivant son vol altier

C'est de l'esprit le grand voyage
Colère et larme à châtier
Et s'il pleut sur le paysage
J'ai vu l'arc-en-ciel en entier

Mais voici que mon corps frissonne
Réclamant une autre personne
Pour partager cette clarté

Et se raconter en silence
La route vers la liberté
Qui de la paix est la semence

Le jeune goéland
Il était une fois sous un ciel orageux
Un jeune GOELAND qui DERIVAIT sur l’onde
Il venait de PLEUVOIR et l’eau était profonde
Mais il n’en avait cure, il était courageux

La mère en COLERE, le regard ombrageux
Tança son rejeton qui voulait voir le monde
Une LARME il versa mais garda sa faconde
Aussi l’ESPRIT têtu partant vers d’autres jeux

Il longea un SENTIER pour admirer le globe
Et FRISSONNA un peu au SILENCE de l’aube
Mais suivit son chemin ignorant le péril

La pluie avait gonflé une mare tourbeuse
Alors le goéland  qui se crut très viril
Plongea son blanc duvet dans la CAGE bourbeuse
Lucienne le 02.02.2016

L’oiseau blessé
Au détour d’un SENTIER sous l’astre rubescent
Errait un frêle oiseau, un GOELAND sauvage
Il DERIVAIT hagard sur le sableux rivage
A chercher un abri au jour luminescent

Il FRISSONNA à l’air du vent recrudescent
Qui soufflait ses embruns sur la petite plage
Lors l’azur s’obscurcit, s’annonçait un orage
Et en COLERE était  le jeune adolescent

Une LARME coula de ses yeux en détresse
Mon ESPRIT chavira devant cette tristesse
Au SILENCE du jour, à verse allait PLEUVOIR

De CAGE je n’avais, je le mis sous mon aile
La sienne était blessée, j’y pus apercevoir
Une balle tirée d’une main criminelle
Lucienne le 04.02.2016