Il s'éveille en silence dans le jour solitaire
Ce matin sans tendresse qui ne bat pour personne
A quoi bon se lever, dans le désert à qui plaire ?
Pour décompter des heures oisives et monotones.
Elle sanglote l'aurore que nulle ombre n'étreint
S'inventant des visages pour se sentir moins seule
Eclairant les fantômes d'un univers restreint
Coupable d'avoir un coeur trop timide et trop veule.
Sombre est la foultitude dans le tain du miroir
Qui déclame les maux à d'aveugles regards
Des passants homonymes sans envie, ni espoir
Avides d'un ailleurs aux mirages moins hagards.
Tournent, tournent, les pages du livre de la vie
Demain nous verra vieux, insipides et vaincus
Entravés par nos chaînes, à jamais asservis
Conscients ou inconscients de n'avoir rien vécu...