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 L'ANAPHORE (Prosodie)

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AuteurMessage
André Laugier

André Laugier


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MessageSujet: L'ANAPHORE (Prosodie)   L'ANAPHORE  (Prosodie) EmptySam 25 Juil - 21:30


PETIT LEXIQUE POÉTIQUE

L'ANAPHORE

L'étymologie de l'anaphore provient du grec "pherein", signifiant "porter" et "ana", qui veut dire "de bas en haut ; de nouveau ; en arrière", ce qui peut se traduire comme "ce qui renvoie en arrière".

Une anaphore est une figure de style dédiée à la répétition, qui consiste en une répétition de mots en tête de phrase, de vers ou de proposition, ce qui engendre un effet de symétrie et de renforcement.

Quelques exemples :

"J'étais enfant, j'étais petit, j'étais cruel… " (Victor Hugo)

" Mon juge est mon amour, mon juge est ma Chimène" (Corneille)

"Toujours aimer, toujours souffrir, toujours mourir." (Corneille)

"Marcher à jeun, marcher vaincu, marcher malade." (Victor Hugo)

"Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer (...)
Celui qui craint les eaux, qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer (...)" (Pierre de Marbeuf)


On peut donc dire qu’elle est un procédé d'insistance sémantique et de création rythmique. Dans sa poésie Rimbaud a utilisé fréquemment l’anaphore. Dans "Le Bateau ivre", par exemple, les vers sont largement structurés par l'anaphore des verbes à la première personne contribuant à la dimension épique du poème tout en donnant du relief à chaque mètre. Le but est d’attirer l’attention sur un passage bien spécifique. Elle soulignera donc un mot, une obsession, provoquant un effet musical, tout en communiquant plus d'énergie au discours ou renforçant une affirmation. Elle peut servir aussi à un plaidoyer, ou à suggérer une incantation, une urgence.

Les effets de l'anaphore sont variés et dépendent de l'intention du locuteur. Ils sont avant tout proches de ceux recherchés dans le phénomène du "refrain" ou de la répétition suscitant la surprise, l’énumération, la symétrie de forme (lorsque la localisation des mots répétés est toujours la même, en début de vers par exemple, comme dans les chansons), litanie et incantation dans la littérature religieuse ou solennelle. Le sentiment recherché est aussi, et surtout en poésie, la mélancolie ou la tristesse, telles que nous retrouvons ces figures de style dans les œuvres de Joachim du Bellay ou encore de Paul Eluard et d’Aragon. Le procédé a également été largement exploité dans "Les ballades du Moyen Âge" qui usent souvent des anaphores pour imprimer un rythme jovial au poème (Christine de Pisan, par exemple).

À force de répéter un mot, ce mot s'ancrera dans l'esprit de l’individu pour finalement influer sur son existence. C'est le principe de la propagande. Une idée répétée maintes et maintes fois apparaîtra comme vraie à force d’être imposée. Ce procédé est utilisé pour la publicité ou dans les discours politiques, par exemple, de nos jours.

Elle demeure une des plus anciennes figures de la rhétorique, et a été utilisée par les grands orateurs en premier lieu. Une des plus célèbres anaphores est sans contexte celle du Général de Gaulle : "Paris ! Paris outragée ! Paris brisée ! Paris martyrisée ! Mais Paris, libérée !" (Extrait du discours du 25 août 1944, suite à la libération de Paris).

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