Un tourbillon de brume inonde la nature
Emportant les oiseaux au gré de son courant
Un homme marche là du pas de l'immigrant
Planté dans ce décor avec désinvolture.
Il semble indifférent au vent qui le torture,
Aux ramures tordues dans le jour déchirant
Sous le soleil éteint d'un ciel vociférant
Il poursuit son chemin avec force et droiture.
Son vieux chien l'accompagne au cœur de la tourmente
Partageant son destin dans l'aube véhémente
Filant d'un même pas vers un ailleurs lointain.
Que vont-ils découvrir au revers de l'orage
Un horizon blafard, des traces de demain ?
Ils le sauront là-bas, au bout de leur voyage.