SérénitéOcres terre de Sienne embrumés et bleutés
Où dansent des reflets de lumières d'Avril
Sur la berge embaumant les senteurs du pistil...
Et l'on voit sur les flots planer des déités.
Bâtiments froids, jaunis, accolés et plantés
Aux bords de chemins creux dont le parfum subtil
Affleure en sa palette, où le ton volatil
Berce en ses ors vieillis des sentiers attristés.
Les violets sont violents, tendres ou langoureux
Comme sont les serments pour des coeurs amoureux,
Et les quais des banlieux en deviennent moins tristes.
Les rives sont piquées de barges déhalées,
Et au ciel les fumées plaquent des lueurs bistres
Qui enferment nos coeurs dans le spleen de Sisley.