Murs et cimaises.
Je pose sur les cimaises les images de ma vie,
Où l’enfance, je l’avoue, prend le pan de mon cœur.
Ai-je été bon garçon à courir dans les prés,
A grimper dans les arbres dénicher la fauvette,
A traquer la couleuvre, la vipère et l’orvet,
Ou cueillir les fruits doux, des émois innocents ?
J’ai porté l’aube blanche, l’encensoir, la bannière,
Hurlant à pleine voix les cantiques léonards.
A l’école je n’étais, qu’un petit garçon,
Qui crachait par terre et jurait en breton.
J’ai écorché mes genoux aux rocs de nos grèves,
Déchiré mes bragous aux ronces de Langroaz,
J’ai prié la Sainte Vierge aux pardons que j’aimais,
Et puis j’ai mis en terre, tout ce cher passé.
Je n’ai d’autre tableau à poser sur mes murs,
Sauf celui, peut-être, de ma colère impure.
Mes voyages passés, n’effaceront jamais,
La lumière éternelle, qui illumine mon enfance.
Berñez Denniel de Kervézenneg.
15/09/2023.