MOSTAR
Les éclats de la guerre hantent le paysage
Qui pleure son hier en décomptant ses morts
Aux tombes des jardins que la loi des plus forts
A réduit à jamais à des vies sans visage.
Les bancs des amoureux détruits par le carnage
N'entendent que l'aveu des vils jeteurs de sorts
Les cris des fusillés aux murs des contreforts
Qui n'ont pas su gagner malgré tout leur courage.
Le vieux pont des beaux jours relevé de ses cendres
A retrouvé l'espoir d'un demain sans méandres
Raccroché aux pavés tristes de souvenirs.
Orient, Occident, autrefois comme frères
S'inventent aujourd'hui de piètres avenirs
Loin des rires d'antan enfouis aux cimetières.