Un arbre m'a souri... Si, si, je vous l'assure !
Je ne l'avais pas dit ? J'étais dans sa ramure.
A l'orée de la sylve à l'heure où survient l'aube,
La plante admirative examinait sa robe.
Ses branches affligées carressaient mollement
Son écorce abimée par nos mots l'incrustant.
Alors j'ai décidé de mon rameau perchoir
Qu'il fallait empêcher cet affreux désespoir.
Aussitôt j'ai sauté ! Mon Dieu que j'étais haut.
Quand je fus à ses pieds, il eut comme un sursaut.
Ce géant des forêts, dont la tête est au ciel
Me parla du regret de n'être pas charnel.
Mais quand il entendit mon éloge à ses bois,
Il eut un petit cri... Il ne comprenait pas.
Comment l'humain pouvait alors qu'il le chérit,
Lui faire de telles plaies au nom de son écrit.
Quand j'ai juré d'écrire afin de mieux l'aider
Un poème pour dire à l'homme d'arrêter
De prendre son habit pour la pyrogravure
Ce titan m'a souri... Si, si, je vous l'assure !
Écrit le : 04/09/2011