Anadiplose (Jeu de style poétique)

ANADIPLOSE

Voici un plaisant jeu, amusant exercice,
Si ce n’est qu’il faudra joliment réfléchir ;
Fléchir est interdit, même pour un novice,
Nos vices pour les mots devant les enrichir.

Poètes j’en appelle aux rencontres des lyres,
Délire d’une verve à l’exploit de nos vers,
Vers de beaux horizons, poétiques empires,
Pires folies et tests, ludiques et divers.

Dix vers, ou même moins, un peu de savoir-faire,
L’affaire conviendra, chacun à la hauteur ;
Auteurs prenez la plume et le temps nécessaire :
Qui n’essaie sert un vide et qui tente est vainqueur.

Allez ! je viens de mettre à zéro les compteurs ;
Conteurs, prenez la plume et qu’enfin votre muse
S’amuse à combiner quelques vers colporteurs,
Porteurs de ces effets dont l’exubérant use.

Tout l’intérêt repose à chaque fin de vers,
Vers le tout premier mot du mètre qui commence ;
Comment ce même son s’harmonise au concert,
Sert cet effet d’écho : telle est la performance.

ANDRÉ

Un bel exercice qui parait sur ton exemple facile ...mais qui je devine assez compliqué !!! Tu jongles avec les mots avec aisance et ta verve est unique !!! reflex

En tous cas poupouces

et bisous cher poète ami !
ecus

Flamme a écrit:: Un bel exercice qui parait sur ton exemple facile ...mais qui je devine assez compliqué !!! Tu jongles avec les mots avec aisance et ta verve est unique !!!
En tous cas et bisous cher poète ami !

Tu as raison, ma Chère FLAMME, la facilité peut devenir, parfois, ce talent qui se retourne contre nous. Si quelque difficulté ne doit pas nous décourager, car c'est aussi le prix à payer dans les disciplines artistiques qui exigent un long travail d'apprentissage menant à la connaissance et à la pratique maîtrisée de toute discipline, ce genre d'exercice doit rester marginal.

D'ailleurs, je ne considère pas ANADIPLOSE comme de la véritable poésie, mais bien comme une "application" purement récréative dans laquelle je laisse entière liberté à une imagination pétulante et sans prétention.

Tu connais mon petit faible pour taquiner les mots en les soumettant aux petits caprices de l'humour, sous toutes ses formes.
Tantôt je m'amuse simplement avec les mots, tantôt je me sers des mots pour faire de la Poésie sérieuse.

C'est vrai que là, je me suis bien amusé tout en me relaxant.

MILLE FOIS et NOS PLUS AFFECTUEUX À VOUS DEUX.

Voila un bel exercice pour faire cogiter les neurones. bravo bisounours

fripou a écrit:: Voila un bel exercice pour faire cogiter les neurones. bravo

Bonsoir FRIPOU,

Avoir le ciboulot qui cogite en permanence, ça peut être stressant, épuisant, déprimant. Aussi, il faut le ménager, car cette petite manie qu’a notre cerveau de braquer des projecteurs sur les trucs qui nous font parfois flipper, peut très bien être renversée et utilisée à notre avantage. Il faut juste s’entraîner à changer d’angle, mettre les bonnes choses en lumière et ne pas s'acharner s'il ne s'en dégage rien de positif.

Cogiter dans un exercice poétique doit conserver un caractère ludique et surtout ne pas être considéré comme un casse-tête. Il ne faut surtout pas se prendre au sérieux. Penser au résultat positif qui peut en résulter devient alors jubilatoire.

Et puis, l'expérience venant avec l'habitude, l'écriture engendre l'écriture ; il faut que cela reste un plaisir. Ce fut le cas pour la cogitation" de ce petit poème réalisé sans prétention mais avec beaucoup de motivation.

FRIPOU pour la lecture et l'appréciation.

Passez une douce soirée.

DE NOUS TROIS À VOUS DEUX.

ANDRE j'admire ta facilité d'expression et j'apprécie que tu ne mélanges pas poésie et jeux de mots comme l'ont fait trop de membres de l'OULIPO, bien que dans certains cas la différence soit ténue. Par les exemples que tu nous offres tu nous fait découvrir les subtilités de la linguistique et personnellement je t'en remercie. Je connaissais le procédé de l'anadiplose sous le nom de marabout qui fait bien moins savant mais est plus évocateur.
Amicalement: Yvon.

yvon d'ore a écrit:: ANDRE j'admire ta facilité d'expression et j'apprécie que tu ne mélanges pas poésie et jeux de mots comme l'ont fait trop de membres de l'OULIPO, bien que dans certains cas la différence soit ténue. Par les exemples que tu nous offres tu nous fait découvrir les subtilités de la linguistique et personnellement je t'en remercie. Je connaissais le procédé de l'anadiplose sous le nom de marabout qui fait bien moins savant mais est plus évocateur.
Amicalement: Yvon.

Je suis loin d'être un cas isolé, YVON, car cette facilité d'expression dont tu parles, est l'apanage des Gens de lettres et des Poètes qui écrivent pour dire quelque chose, et non pour jeter des mots incohérents sur le papier en laissant les lecteurs déchiffrer leur linguistique froide et figée, bien souvent, dans l'incompréhensible.

Oui, il faut savoir faire la différence entre les jeux et les exercices de style poétiques qui sont l'expression d'un certain humour qu'on peut manifester en vers, avec la véritable poésie qui est une expression profonde de la pensée et des émotions. Le piège serait de confondre les deux.

Comme disait Joseph JOUBERT : "On ne peut trouver de poésie nulle part quand on n'en porte pas en soi."

L'OULIPO est né en 1960, imaginé par le mathématicien François LE LIONNAIS et son ami Raymond QUENEAU. Tous les deux ont décidé de fonder un groupe de recherches tentant une approche "expérimentale" de la littérature. L'OULIPO a "inventé" de nouvelles "structures".

Ces "académiciens sans académie, ces "acrobates" farfelus du langage se sont mis à concocter d'érudites théories aussi malaisées à déchiffrer qu'un traité de "mécanique quantique". Non, effectivement, on ne peut assimiler ces exercices à de la véritable poésie. Mais cet Ouvroir où l'on "tricote" en s'amusant, a déjà produit quelques purs chefs d'œuvre en passe de devenir, à leur tour, des "classiques". L'ouvrage culte par excellence, celui dont la conception se trouve à la base de la création de l'OULIPO, c'est "Cent mille milliards de poèmes", le livre des livres. La passion de QUENEAU pour les mathématiques ne se pouvait comparer qu'à l'amour fou qu'il portait pour la poésie. Grâce à la "littérature combinatoire", il a pu se livrer sans retenue à l'une et à l'autre.

Ici, sur le forum, nous sommes nombreux à pouvoir écrire dans l'humour, dans le pastiche, dans le satirique. Nous sommes cependant respectueux des règles majeures initiées par nos grand prédécesseurs. Nous ne proposons pas des œuvres figées dans l'incompréhensible et dans lesquelles la trame de nos écrits deviendraient des puzzle pour nos lecteurs.

C'est pour cela que J'APPRECIE à son PLUS HAUT NIVEAU ce forum, car s'il ne comprend qu'un petit aréopage de membres, ceux-ci SAVENT écrire et COMMUNIQUER leurs émotions dans le respect d'une prosodie qui fait honneur aux Belles Lettres.

CHER YVON pour tes appréciations et ton Amitié sincère.

Tu sais qu'il en est de même à ton endroit.

Bonne soirée et TOUTE MA CHALEUREUSE SYMPATHIE.

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