Parodie au sonnet (3)

PARODIE AU SONNET (3)

Un sonnet, voyez-vous, ça tient à bien des choses,
Choses comme césure à chaque pied comptant ;
Contant d'y parvenir en rimes grandioses :
Grandis osent les mots, sans défaut pour autant.

Aux temps de mes débuts, ne respectant les clauses,
Closes à mon savoir qui n'était important ;
Important des idées, m'appliquant à leurs causes,
Qu'osent les passions, j'ai vaincu, insistant...

Ainsi ce temps passé, après bien des dommages,
D'aide aux Mages je n'eus pas besoin de messages,
Mes sages volontés m'aidant à être auteur.

Hauteur ? l'ai-je gagnée ? je n'en suis pas au faîte ;
Faites, Ô Polymnie que mon esprit frondeur,
Frondeur mais déférent, au sonnet soit en fête !

ANDRÉ

Amusant !! Très bien réintroduits, tes mots aux mêmes sons montrent bien les différentes définitions que l'on peut découvrir selon les idées suggérées.
Un travail pour en garder la prosodie et la réussite est au bout du chemin. Bravo André, cela garde en toi un esprit vif et curieux sur notre belle langue française !
Bonne journée assez froide depuis hier, mais certainement bon pour notre nature !
bis

Flamme a écrit:: Amusant !! Très bien réintroduits, tes mots aux mêmes sons montrent bien les différentes définitions que l'on peut découvrir selon les idées suggérés.
Un travail pour en garder la prosodie et la réussite est au bout du chemin. Bravo André, cela garde en toi un esprit vif et curieux sur notre belle langue française !
Bonne journée assez froide depuis hier, mais certainement bon pour notre nature !

Bonjour FLAMME,

Oui, il s'agit de "rimes dites fratrisées" qui reprennent non seulement la syllabe de rime, mais le mot entier en début du vers suivant. Les mots sont holorimes, mais pas sur toute la longueur du vers comme dans le cas de ces mètres qui riment entièrement, comme par exemple :

Gall, amant de la reine, alla, tour magnanime,
Galamment de l'Arène à la tour Magne, à Nîmes. (Victor HUGO)

ou encore ce distique de Louise de VILMORIN :

Étonnamment monotone et lasse
Et ton âme en mon automne, hélas.

La poésie se prête aux jeux de mots, aux exercices ludiques de style. Par sa forme brève, le sonnet s'accommode à tous les genres, sérieux et humoristiques, car il n'est pas un exercice qui se réduirait à un aréopage de spécialistes inconditionnels de la rhétorique, mais bien une "forme-sens" dont le fond et la forme en constituent la beauté formelle quand il est exprimé avec clarté.

MILLE pour cette appréciation, ainsi que tes mots de gentillesse, Chère FLAMME.

NOS PLUS AFFECTUEUX À VOUS DEUX DE NOUS TROIS.

CARPE DIEM

Comme quoi même le sonnet peut engendrer le plaisir de s'amuser avec les mots en les tournicotant dans tous les sens. petitbis

fripou a écrit:: Comme quoi même le sonnet peut engendrer le plaisir de s'amuser avec les mots en les tournicotant dans tous les sens.

Il faut surtout, je pense, ôter cette image trop longtemps répandue que le sonnet, de par la rigueur de sa forme, est réservé à une élite et ne correspond qu'à des thèmes solennels et pondérés.

Les mots sont faits pour rebondir, allant de l'un à l'autre. Jeux sur la pointe des mots, poésies fugitives sur la pointe des pieds ou encore acrobaties sur le bout de la langue font partie de ces exercices littéraires où le "spectacle" est permanent... à condition, bien entendu, de ne pas trahir les règles rigoureuses qui ne doivent pas en constituer une barrière, mais un désir de maîtriser la langue pour en apprécier toutes les subtilités et la richesse qu'elle offre.

DOUCE FIN DE SOIRÉE ET UN TOURBILLON DE DE NOUS TROIS.

» Parodie au sonnet (2)
» Sonnet tu m'as élu...
» Sonnet en ax
» J'ai sonné au sonnet (Sonnet humoristique)
» Parodie de justice. (Poème satirique)