LA FEUILLE BLANCHE* (en réponse au poème de Fripou "Page blanche")

Penché sur l’écritoire, une plume à la main,
Je regarde, songeur, vers la flamme fidèle,
Dont l’éclat fait danser l’ombre de ma chandelle
           Sur un beau parchemin.

Et ma muse soupire, ô muse au triste sort
N’entendant pas glisser, sur le papier, ma plume,
Pas le plus petit mot ; que mon esprit s’allume :
           Hélas ! Mon cerveau dort.

Je vais dans le jardin m’inspirer de la nuit ;
L’herbe paraît si douce en ses humides voiles.
Je veux m’y allonger, regarder les étoiles
           Quand le firmament luit.

Je reste là, longtemps, tous les sens en émoi ;
Un oreiller de fleurs sur ce grand lit de terre,
Et j’attends, dans la nuit, ce merveilleux mystère
           Qui flotte autour de moi.

Et Puis, tout doucement, je reprends le chemin
De ma sombre demeure où ne luit qu’une flamme ;
Je m’assois, espérant un éclair en mon âme,
           Devant mon parchemin.



*Mon premier poème.

C'est toujours ce que l'on espère en se penchant sur la feuille blanche, que l'inspiration vienne sans crier gare pour encrer le parchemin. Belle soirée.

PS : S'il te plait mets tes poèmes dans le forum VOS POEMES, Flamme et moi nous occuperons de les déposer dans les archives au fur et à mesure. Merci.

Cher Pierrot, ton poème est magnifique, et je crois comprendre pourquoi tu édites TOUJOURS sur les ARCHIVES et ainsi on ne peut pas le voir sur VOS POÈMES.
Demain, tu me téléphones et on en reparlera. Bonne soirée  

Flamme a écrit:

Cher Pierrot, ton poème est magnifique, et je crois comprendre pourquoi tu édites TOUJOURS sur les ARCHIVES et ainsi on ne peut pas le voir sur VOS POÈMES.
Demain, tu me téléphones et on en reparlera. Bonne soirée  

Mais je ne sais paaaaaaaas pourquoi mes poèmes vont directement dans ARCHIVES. Faut que je le dise dans quelle langue ? M'enfin !
Je plaisante et vous appelle tantôt, promis. J'ai l'impression d'avoir mal compris le système. Le mieux est de voir ça à tête reposée.
Merci pour le soin que vous prenez de moi.

Bisous.

Un bel écrit qui scande la quête du poète à sa muse
pour atteindre cette plénitude lorsque la magie de la création du poème s'opère

danielle riou a écrit:

Un bel écrit qui scande la quête du poète à sa muse
pour atteindre cette plénitude lorsque la magie de la création du poème s'opère

L'angoisse de la feuille blanche est omniprésente mais j'ai la plus jolie des muses. Une pensée pour elle et me voilà reparti de plus belle.

PL

Et ma muse soupire, ô muse au triste sort
N’entendant pas glisser, sur le papier, ma plume,
Pas le plus petit mot ; que mon esprit s’allume :
Hélas ! Mon cerveau dort.

Je vais dans le jardin m’inspirer de la nuit ;
L’herbe paraît si douce en ses humides voiles.
Je veux m’y allonger, regarder les étoiles
Quand le firmament luit.

Je reste là, longtemps, tous les sens en émoi ;
Un oreiller de fleurs sur ce grand lit de terre,
Et j’attends, dans la nuit, ce merveilleux mystère
Qui flotte autour de moi.

Et Puis, tout doucement, je reprends le chemin
De ma sombre demeure où ne luit qu’une flamme ;
Je m’assois, espérant un éclair en mon âme,
Devant mon parchemin.

Pourquoi avais je loupé cette pure merveille remplie d amour et d emouvance, ami Pierrot ? Ou alors, je n etais pas encore là...Tres attachante ta plume, et je me NOURRIS de ton style pour mon besoin personnel...Bises et merci.

Ton gentiment compliment me touche, mon ami. Ce poème a été primé au Jeux Floraux du Limousin au début des années 1970. A cette époque, je ne pensais pas continuer à écrire et puis le démon de la plume a été le plus fort. Je ne crois ps le regretter.

Amitié.