LE LOUP ET L'AGNEAU... à ma façon

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Le loup et l'agneau

Jean de La Fontaine

« Un agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure
Un loup survient à jeun qui cherchait aventure...»


Le loup et l'agneau à ma façon

Le loup

Dites-moi bel agneau, pattes au ruisseau
Puis-je m'abreuver là, près de vous dans l'eau claire ?
Il fait chaud dans les bois que le soleil éclaire
La fraîcheur de ce lieu quel précieux cadeau.

La route est bien longue, ma gorge est desséchée
Il me faut sans tarder boire au flot salvateur
Avant que je ne meurs, bien triste destinée.

Ne craignez rien de moi, je ne suis querelleur
Votre frère le sait bien qui fut  mon confesseur,

Juste une vieille carne usée et édentée.


L'agneau

Bonjour, Monsieur le loup, vous êtes dans mon pré
Vous avoir invité, je n'ai pas souvenance
Vous abreuver ici, dites-vous, pour défense
Je vois bien dans vos yeux, un tout autre reflet.

Serait-ce votre faim qui en ce lieu vous mène
Pensant stupidement trouver chair à vos goûts
Ignorant que tout change, quel nouveau phénomène.

Craignez ma colère, détalez, voulez-vous
Avant que je lâche mon énorme patou,

Car j'ai lu, voyez-vous, Monsieur de La Fontaine.


Et  le loup détala à la vue du patou
Jurant mais un peu tard qu'on ne l'y prendrai plus
Je me suis amusée ici je vous l'avoue
De voir fuir la bête que l'on n'a pas revue.