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| Les mots de mars | |
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Auteur | Message |
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Flamme Admin
Messages : 5250 Date d'inscription : 04/01/2011 Age : 77 Localisation : Près Bordeaux
| Sujet: Re: Les mots de mars Jeu 3 Mar - 19:55 | |
| Mille bravos Lucienne, il pleut de belles proses avec les mots imposés !!! Un rêve splendide, devenir une sublime poétesse !!! et un 1er amour que l'on ne peut oublier ! Une écriture facile et belle, que demander de mieux !!! | |
| | | Lucienne MARTEL
Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 70 Localisation : LIMOUX
| Sujet: Re: Les mots de mars Ven 4 Mar - 13:40 | |
| Souvenirs Sur le SENTIER de randonnée, j’allais le pas alerte et l’allure décidée. Je fis un tour du côté de l’ancienne FONTAINE pour m’y abreuver et remplir de grands seaux : je n’avais pas d’eau courante à la vieille maison, encore moins de CUMULUS. Mais j’aimais cette bicoque, héritage de mes grands-parents dans la campagne normande. Et puis, c’était le printemps : la campagne était superbe et les BOURGEONS velouteux des arbres fruitiers promettaient une belle récolte pour l’été à venir. Je profitais d’une belle ECLAIRCIE pour me reposer un peu sur un antique banc en pierre. Ainsi, l’esprit quiet et le cœur apaisé, je me mis à VOYAGER intérieurement et réfléchis au temps qu’il me restait à vivre. Mon destin n’eut guère pitié de moi : trop souvent à PLEURER de peine et de détresse. Mais je m’étais ABRITEE sous une dure carapace, à la manière d’une tortue qui voit le danger arriver et qui se claquemure sous ses écailles. Je me souviens, lorsque j’étais encore une jeune enfant, je me cachais derrière la FENETRE à petits carreaux pour regarder les gens passer dans la petite rue du village. De les entendre rire et discuter me rendait très jalouse et curieuse : j’aurais tellement voulu participer à leurs discours de grandes personnes mais cela m’était interdit. Et puis, à cette époque-là, on n’écoutait pas trop les enfants. Mais lorsque l’on me posait la question de mon devenir, je répondais systématiquement : « Je veux être comme Verlaine, Rimbaud, Victor Hugo, Apollinaire, Baudelaire… » Je ne tarissais pas d’éloges envers ces immenses POETES que je relisais en boucle, le soir à la lueur d’une bougie. D’ailleurs je m’endormais sur ces œuvres poétiques. Mais la vie n’offre pas toujours ce que l’on cherche et au lieu de faire des études littéraires, je partis dans la comptabilité : plus rien à voir avec la poésie. Cependant, je n’abandonnais pas complètement ce rêve puisqu’aujourd’hui j’écris de la poésie. Certes, elle n’a rien à voir avec celle de mes maitres mais je me débrouille assez. J’affectionne tellement la langue française si riche. Mon vocabulaire est éclectique et la grammaire ne me rebute pas. Finalement, j’ai réalisé mon rêve d’enfant : je suis une rimailleuse et je ne me lasse pas de conjuguer les verbes à tous les temps. Et c’est à vous que j’adresse mes plus tendres souvenirs et mes plus belles poésies, avec un immense plaisir lequel je pense est partagé. Lucienne le 04.03.2016 | |
| | | Flamme Admin
Messages : 5250 Date d'inscription : 04/01/2011 Age : 77 Localisation : Près Bordeaux
| | | | Lucienne MARTEL
Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 70 Localisation : LIMOUX
| Sujet: Re: Les mots de mars Ven 4 Mar - 17:31 | |
| Le nuage fantastique Je m’en vais vous conter une histoire palpitante, du moins je l’espère. C’était un jour d’été, une saison caniculaire pour mon pauvre petit corps rabougri par les ans. J’étais en contemplation devant un ciel bleu azur, à faire PLEURER mes yeux quelques peu usés par des travaux de ravaudage. Je regardais VOYAGER les nuages, plus exactement un énorme CUMULUS : il avait une forme originale, on aurait dit le logo des pneus Michelin. Vraiment un drôle de bonhomme qui circulait et se transformait à l’envi sous la voute céleste. Je m’étais ABRITEE derrière une FENETRE à grand vitrage et je me laissais aller à parler à ce gros bibendum. Il sembler posséder une bouche qui s’articulait et se défilochait au gré du vent léger. Je lui disais mes envies, mes soucis, mes rêves, mon passé, mes amours sans rien omettre. Et il me répondait en signes furtifs et bienveillants. Mais à force de regarder la luminosité du ciel, je larmoyais comme une FONTAINE. Des larmes au goût salé ruisselaient sur mes joues pâles et ridées. Cependant, je continuais à observer mon nouvel ami. Il avait l’air de me faire signe de ses gros bras boudinés. Alors, je sortis de la maison et le suivis sur le SENTIER, escaladant la falaise escarpée et calcaire qui surplombait l’océan : je me sentis soudain plus proche de lui. En haut de ce superbe promontoire en à-pic, j’aperçus des arbustes encore en BOURGEONS et je n’y comprenais plus rien. Nous étions bien en été, il me semblait en bas dans la vallée. Me serais-je trompée sur les saisons, en avais-je sauté ou rajouté une à mon calendrier annuel ? Ce pouvait-tl que ce nuage eut des pouvoirs magiques à transformer les saisons au gré de mes envies ? Etait-il donc POETE pour réécrire l’histoire des cycles du temps ? Je me posais des tas de questions sans réponse, évidemment. Lasse de chercher à comprendre, je me couchai à même la terre encore humide d’une averse printanière et je me suis assoupie parmi les jolies fleurs. Soudain une ECLAIRCIE me transperça le corps et me brûla les paupières qui s’ouvrirent sur un été d’enfer : je m’étais endormie derrière ma fenêtre et cette histoire n’était qu’un doux rêve. Le soir s’en venait dans une chaleur écrasante et difficile à supporter et mon beau nuage blanc avait disparu. Lucienne le 0.03.2016 | |
| | | La Craie d'Ardoise
Messages : 507 Date d'inscription : 06/01/2016 Age : 66 Localisation : NICE
| Sujet: *** A LA FONTAINE DES RIMES EN HIVER *** Ven 4 Mar - 19:06 | |
| J'ai tutoyé bien trop d'hivers quand la fontaine sous le givre ne pleurait plus de jolis vers comme le poète en son livre, Tous les mots de Mars s'abritaientdessous la neige des sentiers,pour chercher la chaleur d'un lai dans un silence forestier, Plus de ces rimes masculines épousant les parmes bourgeons,car les encres bleues féminines voyageaient comme les pigeons, Quand un printemps à ma fenêtreme saluera d'un ciel fleuri, par son blanc cumulus peut-être ruissellera une éclaircie.. | |
| | | fripou Admin
Messages : 3365 Date d'inscription : 17/10/2010 Age : 60 Localisation : Gironde
| Sujet: Re: Les mots de mars Ven 4 Mar - 19:46 | |
| On lit de bien belles choses par ici. Ravie de voir que ces quelques mots simples ont su titiller vos inspirations vers des chemins divers et poétiques. Merci à toutes et tous et | |
| | | Claude3240
Messages : 1135 Date d'inscription : 25/11/2015 Age : 88 Localisation : Dans les Landes
| Sujet: Re: Les mots de mars Ven 4 Mar - 22:46 | |
| La forêt enchantée ... Je ne me lasse jamais de mes balades en forêt, profitant de quelques ḖCLAIRCIES pour me ressourcer dans ce monde merveilleux. Les nombreuses rencontres d’animaux de toutes sortes, nullement effrayés, me donnent l’impression de ne pas s’inquiéter de ma présence. Il faut dire que je prends mille et une précautions pour ne pas affoler ne serait-ce que le plus petit passereau. Qu’il m’est agréable de suivre le SENTIER bordé d’arbres et arbustes d’essences variées, m’offrant leurs BOURGEONS prêts à éclater, dans cette douce moiteur.
Les écureuils sortent de leur cachette, grimpant avec une grande agilité, sautant de branches en branches, s’arrêtant parfois comme pour me narguer. Dans le creux du petit vallon, je descends lentement afin de surprendre une biche se désaltérant à l’eau fraiche de la FONTAINE. L’eau chemine dans ce lit creux, et je goûte ce plaisir immense, de découvrir autant de beauté que cette belle nature me réserve.
Levant les yeux, les arbres habillés de vert, laissent apparaitre dans une large FENËTRE, un ciel bleu, dans lequel un CUMULUS menace ma promenade. Nulle crainte, il ne pourra apporter qu’un peu de pluie, et je poursuis en rentrant au plus profond dans cette forêt. Les arbres forment une canopée laissant passer peu de lumière où viennent s’ ABRITER, les oiseaux dans leurs aimables gazouillis.
Bercé par des chants variés qui crèvent le silence matinal, par un concert harmonieux d’oiseaux, je m’adosse contre un chêne, et fermant les yeux j’écoute les merveilleuses mélodies. Je rêve que je deviens POÈTE et que de ma plume j’écris des mots, les plus beaux, pour décrire la vie de ma forêt. Mes yeux en PLEURS, laissent échapper quelques larmes, et je suis comme un enfant ébloui par tant de beauté. Quoi de plus agréable de pouvoir VOYAGER, dans cette forêt domaniale, respirer à plein poumon toutes les senteurs qu’elle renferme. Je ne vois pas le temps passer, tellement ma communion avec la nature, m’apporte le bien-être tant espéré.
Avant de quitter ce havre de paix, je borde un tapis de fleurs des bois, dégageant ces belles odeurs champêtres, tout heureux de cette magnifique balade. Au fil des jours, cette forêt aura pris d’autres couleurs et sera le théâtre de nouvelles découvertes, dont je me fais la promesse de bien en profiter.
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| | | Flamme Admin
Messages : 5250 Date d'inscription : 04/01/2011 Age : 77 Localisation : Près Bordeaux
| Sujet: Re: Les mots de mars Sam 5 Mar - 13:21 | |
| Une très jolie promenade dans cette forêt accompagnée des oiseaux, écureuils et belles fleurs ! Une très belle prose ! | |
| | | Lucienne MARTEL
Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 70 Localisation : LIMOUX
| Sujet: Re: Les mots de mars Sam 5 Mar - 18:15 | |
| L’objectif du poète Dans l’ECLAIRCIE du ciel, le CUMULUS s’échappe A l’horizon lointain sans cesser de PLEURER Alors le franc soleil s’empresse d’effleurer Les doux BOURGEONS fleuris des glycines en grappe
Près d’une FONTAINE, vite le POETE happe Ce tableau et ces tons, ces senteurs à fleurer Des mots à VOYAGER ou qui vont demeurer Sur le SENTIER d’un cœur pour peu qu’il les attrape
S’ABRITENT les verbes devant un subjonctif Glissant par la FENETRE ou un bel objectif Pour aller se jeter sur une feuille blanche
Le poème paraît fou pareil à un cliché Et le poète ému de sa nouvelle planche Aura bien mal aux yeux d’avoir trop pleurniché Lucienne le 05.03.2016 | |
| | | Claude3240
Messages : 1135 Date d'inscription : 25/11/2015 Age : 88 Localisation : Dans les Landes
| Sujet: Re: Les mots de mars Sam 5 Mar - 19:07 | |
| Beau sonnet Lucienne avec ces mots bien placés. | |
| | | fripou Admin
Messages : 3365 Date d'inscription : 17/10/2010 Age : 60 Localisation : Gironde
| Sujet: Un instant de passage Sam 5 Mar - 21:00 | |
| Au temps des cumulus, quand l'homme vint au monde La fontaine pleurait au hasard des sentiers Une grotte sans âge aux échos cachottiers Dessinait le contour d'une terre trop ronde. Un œillet de poète à l'humeur vagabonde Racontait l'éclaircie aux rivages côtiers Au loin, sur l'horizon, l'ombre des chalutiers Inventait un rayon sur le revers de l'onde. Un reflet de nuage au jour de la fenêtre Voyageait doucement au ciel du baromètre Suspendu sur le mur d'un abri de pêcheur. Un bourgeon sommeillait, bercé par le silence Ignorant l'éphémère au destin aguicheur D'un instant de passage éperdu d'évidence. | |
| | | AnnieB
Messages : 700 Date d'inscription : 24/01/2015 Age : 86 Localisation : Marignane (Bouches du Rhône)
| Sujet: Re: Les mots de mars Sam 5 Mar - 22:05 | |
| Superbe. Bisous Annie | |
| | | Lucienne MARTEL
Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 70 Localisation : LIMOUX
| Sujet: Re: Les mots de mars Dim 6 Mar - 10:12 | |
| Superbe défi de mots dans un sonnet parfait , Fripou J'adore cette écriture légère et douce pour exprimer les choses merci pour cette plume offerte à notre lecture que je trouve un peu rare mais qui fait sans doute sa force et le plaisir de découverte Bisous | |
| | | Lucienne MARTEL
Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 70 Localisation : LIMOUX
| Sujet: Re: Les mots de mars Dim 6 Mar - 14:10 | |
| Les enfants et les nuages Il était une fois un bel enfant sage mais fort mélancolique. Il avait perdu ses deux parents dans un accident de voiture. C’était un jour de printemps alors qu’ils roulaient tranquillement sur une ligne droite. Ils furent heurtés violemment par un gros semi-remorque très pressé d’arriver chez lui. Le chauffeur fut indemne mais les deux passagers périrent sur le coup éjectés par la FENETRE de leur voiture. Aussi l’enfant PLEURAIT toutes les larmes de son corps. Il ne comprenait pas cette absence prolongée. Il regardait les nuages qui VOYAGEAIENT dans le ciel pensant qu’une ECLAIRCIE viendrait à son secours. Mais l’azur était résolument gris avec des CUMULUS énormes que le vent transportait à son aise dans cette grande grisaille. L’enfant trottinait sur un petit SENTIER pédestre à fleur de colline avec son grand frère et sa petite sœur, bien tristes eux-aussi. Ils allaient rejoindre leurs grands-parents, pensant s’ABRITER de leur immense chagrin. Ils s’arrêtaient de temps à autre pour souffler un peu de cette marche difficile. Ils s’abreuvaient aux FONTAINES de passage, se reposaient sur des vieux bancs de pierre, le rire au bord des larmes toujours. Ils arrachaient, pour s’amuser, quelques BOURGEONS par-ci, par-là qu’ils se lançaient dessus mais la gaieté n’était plus là et le jeu s’achevait en larmes de détresse. Leur papa était un émérite POETE et leur avait appris très tôt le sens du verbe, son histoire, la vie et la mort et ils étaient fiers de ce père troubadour. Ils n’eurent jamais peur des mots, même ceux qui se voulaient les plus durs. Leur maman était dessinatrice et très créative dans tout ce qu’elle entreprenait et leur avait enseigné la joie, l’amour, la tendresse, le goût de la vie et des autres. Que la mort n’était qu’un passage obligatoire pour une autre vie plus merveilleuse et les enfants, fort de cette instruction atypique cherchaient dans les nuages leurs doux parents. Parce qu’Ils leur avaient dit qu’un jour ils partiraient au ciel et qu’ils n’auraient qu’à regarder les nues pour les voir apparaître au gré des vents coquins. Mais les enfants étaient encore trop troublés par leur départ précipité et ils ne voyaient rien d’autre que des trouées que le soleil s’empressait de combler sur leurs chères têtes blondes. Ils en étaient très déçus mais ils gardaient l’espoir de les apercevoir par-delà les nuages. Lucienne le 06.03.2016
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| | | fripou Admin
Messages : 3365 Date d'inscription : 17/10/2010 Age : 60 Localisation : Gironde
| Sujet: Re: Les mots de mars Dim 6 Mar - 14:35 | |
| Triste mais superbe. Bravo. | |
| | | Lucienne MARTEL
Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 70 Localisation : LIMOUX
| Sujet: Re: Les mots de mars Dim 6 Mar - 15:44 | |
| - fripou a écrit:
- Triste mais superbe. Bravo.
MERCI POUR LA LECTURE fRIPOU Gros bisous et belle après-midi à toi | |
| | | Lucienne MARTEL
Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 70 Localisation : LIMOUX
| Sujet: Re: Les mots de mars Dim 6 Mar - 17:04 | |
| Des âmes à sauver A la FONTAINE d’Amour, j’y puiserai de l’eau claire et pure. Je m’y baignerai nue comme Eve dut le faire un jour. Je jouerai à cache-cache avec les étoiles scintillantes au soir de pleine lune. Je bousculerai les énormes et blancs CUMULUS afin qu’une belle et franche ECLAIRCIE illumine ma peau et me réchaufferai au doux soleil naissant des aubes claires. Puis je longerai les rudes SENTIERS de rocaille pour y cueillir de jolis bouquets d’épices afin de parfumer mon corps avec délicatesse. Je VOYAGERAI ainsi des jours durant à la recherche d’une âme en peine pour la consoler et sécher ses larmes. Je PLEURERAI avec elle et l’ABRITERAI sous mes grandes ailes d’amour et de tendresse. Aussi je lui ferai goûter des BOURGEONS duveteux pour l’apaiser de ces douleurs et de ses chagrins. Pour elle, je me ferai POETE et lui déclamerai le verbe qui rassure, qui encense. Alors, le cœur en paix et les yeux emplis de joie, elle repartirait sur son chemin, le pas plus léger et l’âme moins solitaire. Et moi, je refermerai la FENETRE d’une vie sauvée et je m’éloignerai comme je suis arrivée, sans faire de bruit, sur le bout des pieds à la recherche encore et toujours d’un autre esprit à libérer de ses miasmes putrescents. Je suis et resterai l’ange gardien du chemineau en détresse. La fée Amour m’a fait naître dans des oripeaux mais mon cœur est immense d’affection à partager. Et je continuerai, par monts et par vaux, quel que soit le temps, à offrir ma compassion et ma bienveillance au prochain nécessiteux. Parce que l’Amour se donne, s’offre comme une belle fleur, pareil à un diamant et je ne demanderai rien en échange : le sourire aux lèvres et le pétillement des yeux seront ma plus belle récompense. Lucienne le 06.03.2016 | |
| | | Lucienne MARTEL
Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 70 Localisation : LIMOUX
| Sujet: Re: Les mots de mars Lun 7 Mar - 11:47 | |
| Promenade méditative En ces premiers jours printaniers, le ciel était bas, grisé par des CUMULUS et autres nuages qui semblaient se faire la chasse. Aucune ECLAIRCIE ne se profilait à l’horizon : le temps était résolument maussade. Néanmoins, je décidais de sortir de la maison pour aller cueillir les gros BOURGEONS noirs de frênes, excellents pour des soins articulaires. Il faut dire que plus j’avançais dans l’âge et plus j’avais des problèmes de ce côté-là. Cependant, je continuais à VOYAGER le plus souvent possible pour oublier ces petits soucis quotidiens. Il m’arrivait encore de PLEURER sur mon passé et mes amours éphémères. Dans ces cas-là, je partais à la recherche d’une FONTAINE pour me rafraîchir le visage et me ressourcer à l’onde pure et vivifiante. Puis, je reprenais les petits SENTIERS caillouteux qui me conduisaient souvent vers des clairières montagneuses. Je grimpais difficilement, mais avec grand courage. J’atteignais le sommet l’âme tellement heureuse. Je partais alors à la recherche d’une vieille cabane de chasseurs afin de m’ABRITER d’une averse soudaine ou d’un soleil trop cuisant en période estivale. Ainsi, mon cœur POETE se laissait aller à la beauté des paysages qui s’offraient à mon regard toujours curieux. J’aimais ces grands espaces à perte de vue à écouter la nature, à la regarder vivre, à entendre ses doux bruissements. Mes yeux écarquillés étaient comme deux FENETRES ouvertes sur le monde de verdure où je me ressourçais de mes vicissitudes quotidiennes. Je m’apaisais enfin à m’abreuver littéralement de ces scènes bucoliques. J’adorais m’aventurer dans les pacages à discourir avec les vaches rousses. Je leur donnais des noms et elles semblaient y répondre. Je m’amusais beaucoup du vent coquin dans mes cheveux quelque peu clairsemés. J’étais en osmose avec l’univers : je ne ressentais plus de douleur ni de fièvre qui me laissaient exsangues en bas, dans la vallée. J’avais sans doute trouvé ma cure de jouvence dans ce macrocosme verdoyant. Je redescendais alors, d’un pas alerte et décidé, me promettant d’y retourner les jours suivants. J’étais enfin en paix avec moi-même et mes petites douleurs n’avaient presque plus d’impact sur mon esprit libéré de toute pensée négative. Lucienne le 06.03.2016 | |
| | | Claude3240
Messages : 1135 Date d'inscription : 25/11/2015 Age : 88 Localisation : Dans les Landes
| Sujet: L'orage de grêle ... Lun 7 Mar - 22:34 | |
| L'Orage de grêle ... Un dimanche maussade dans cette contrée des Landes de Gascogne, une journée qui commence dans la tristesse. Je suis au sein d’amis endeuillés depuis mi-janvier et j’accompagne la famille, en prenant le petit sentier qui conduit au cimetière. Un moment de recueillement au pied de la tombe et biens sur, quelques pleurs, qu’on ne peut retenir. Poursuivant la visite au travers des allées, point de cumulus dans le ciel, mais de gros nuages noirs chargés de pluie, qui ne tardent pas à éclater. Une trombe de grêle s’abat sur nous, fort heureusement chacun pouvait s’abriter sous les parapluies, et durant près d’un quart d’heure nous ne pouvions qu’attendre que le calme revienne.
Le vent avait poussé les nuages vers d’autres lieux, au-dessus de nous le ciel offrait une éclaircie, nous pouvions poursuivre notre petit voyage (si l’on peut dire), encouragé par les rayons du soleil qui nous sortaient de notre morosité. Au sortir du cimetière la petite fontaine publique, à l’entrée du chemin bordé d’arbustes arborant de soyeux bourgeons pubescents, que l’arrivée du soleil ne tarderait pas à faire ouvrir.
Le retour à la maison, parapluies fermés, j’avançais d’un pas souple et les idées couraient dans ma tête, comme la plume du poète sur le papier. Boissons chaudes pour les uns, un verre de l’amitié pour les autres, je me sentais bien dans cette famille portugaise pour qui j’ai beaucoup d’affection. Le ciel bien dégagé, je jetais un doux regard par la fenêtre, et mes pensées allaient pour cet ami José, à qui nous venions de rendre visite. Il me semblait le voir, à l’extérieur cheminant vers le jardin, de mes yeux tristes gorgés de petites larmes, en essayant de le cacher, afin de ne pas faire de peine à cette famille que j’aime comme ma famille.
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| | | Lucienne MARTEL
Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 70 Localisation : LIMOUX
| Sujet: Re: Les mots de mars Mar 8 Mar - 15:56 | |
| Un autre monde Au retour du printemps, j’aime me promener sur les SENTIERS forestiers. J’y cueille des bouquets de violettes dans leur frêle robe mauve au suave parfum. Je ramasse quelquefois du houx pour décorer la maison. A l’ECLAIRCIE des grands arbres, j’aperçois des écureuils qui s’ABRITENT dans les branches les plus hautes. J’en profite alors pour admirer le ciel bleu où quelques CUMULUS moutonneux s’éparpillent mollement. La brise légère bruissent les feuilles, effilochent en traînées les nuages blanc, signe de beau temps. Et mon âme VOYAGE dans cette nature vivifiante et apaisante toute à la fois. Elle s’enhardit dans des contrées lointaines où l’homme n’a jamais posé le pied, des jungles inextricables où croissent de splendides fleurs aux senteurs capiteuses, des oiseaux magnifiques, des espèces inconnues… Et je m’imagine être dans un paradis luxuriant et sauvage. Ainsi, je parlerais aux belles et vieilles pierres, aux immenses arbres touffus, aux fleurs magnifiques, à la faune et ce joli monde boirait mes paroles et répandrait mes mots de paix et d’amitié aux alentours. Les tendres BOURGEONS s’ouvriraient à mon passage pour délivrer leurs jolis cœurs. Et ils PLEURERAIENT comme des FONTAINES en un mielleux nectar que je porterais à ma bouche gourmande. Mon esprit de POETE s’inventerait des mondes merveilleux et je serais tellement captivée par ce fantastique décor que je n’en voudrais repartir. Plus de toit sur ma tête fiévreuse, plus de portes ni de FENETRES à ouvrir, fini les bruits incongrus des villes béton, plus de réveille-matin, de bavardages inutiles, de pensées soucieuses, de nuits sans sommeil, de journées pluvieuses, de cris intempestifs, adieu le portable et l’ordinateur, sans oripeaux sur le dos, nue comme aux premiers temps à me nourrir de baies, de champignons, de fleurs sauvages : le rêve pour moi d’être en osmose complète avec la nature vierge et originelle. Lucienne le 08.03.2016 | |
| | | Lucienne MARTEL
Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 70 Localisation : LIMOUX
| Sujet: Re: Les mots de mars Jeu 10 Mar - 14:27 | |
| LE LAC Nul CUMULUS en vue qui occulte le ciel L’azur est d’un bleu vif dans la franche ECLAIRCIE Mais VOYAGE mon âme en sa nuit obscurcie PLEURANT comme FONTAINE à chercher l’arc-en-ciel
Je grimpe le SENTIER du lac artificiel Caressant les BOURGEONS que ma main apprécie Je suis si fatiguée de vivre en autarcie Qu’il me faut m’ABRITER du mal sacrificiel
Alors de mes yeux las, j’entrouvre la FENETRE Sur le lac miroitant qui soudain me pénètre Laissant dans mon regard un moirage d’argent
Ainsi je redescends les jambes vacillantes Gai POETE est mon cœur, j’ai l’esprit convergent Vers ce tendre lagon et ses eaux accueillantes Lucienne le 10.03.2016
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| | | Claude3240
Messages : 1135 Date d'inscription : 25/11/2015 Age : 88 Localisation : Dans les Landes
| Sujet: Re: Les mots de mars Jeu 10 Mar - 15:04 | |
| Tes deux derniers texte sont réussis, j'aime bien ceux en proses, moi-même les trouve plus facile à construire. Lecture agréable, mais je constate peu de visiteurs, attendons encore que Frpou ou Flamme viennent y faire un petit tour. | |
| | | Flamme Admin
Messages : 5250 Date d'inscription : 04/01/2011 Age : 77 Localisation : Près Bordeaux
| Sujet: Re: Les mots de mars Jeu 10 Mar - 16:55 | |
| Merci pour vos écrits mes amis !!! Venez vite les mettre dans le salon où l'on va vous commenter ! | |
| | | Lucienne MARTEL
Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 70 Localisation : LIMOUX
| Sujet: Re: Les mots de mars Sam 12 Mar - 17:08 | |
| L’âme du poète L’âme du POETE VOYAGE dans le verbe S’ABRITANT quelquefois sous les traits de l’humour il chante aussi les vers en tendres mots d’amour A nous faire PLEURER, à quérir doux adverbe
Belle est sa FONTAINE dans le SENTIER en herbe Où poussent ses BOURGEONS qui s’ouvrent alentour A sa prime saison, l’ECLAIRCIE fait la cour Aux gironds CUMULUS qui gardent leur superbe
Ainsi le félibre dévoile avec pudeur Les secrets de son cœur en bel ambassadeur De la rhétorique et de son éloquence
Et de sa FENETRE, il rime avec toujours L’aimer et le chérir en sublime fréquence Pour nous bercer un peu de nos funestes jours Lucienne le 12.03.2016 | |
| | | Flamme Admin
Messages : 5250 Date d'inscription : 04/01/2011 Age : 77 Localisation : Près Bordeaux
| Sujet: Re: Les mots de mars Sam 12 Mar - 17:17 | |
| Un beau travail à déposer pour avoir d'excellents commentaires !!! | |
| | | Lucienne MARTEL
Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 70 Localisation : LIMOUX
| Sujet: Re: Les mots de mars Lun 14 Mar - 13:24 | |
| Le petit garçon triste Son pas était lourd en allant vers la FONTAINE. Il ne cessait de PLEURER mais j’en ignorais la raison. Quelle était cette pensée secrète qui lui faisant tant de peine ? Et pourquoi ne m’en rien dire au passage ? Je l’aimais tellement cet enfant pas comme les autres. Il cheminait sur le SENTIER la tête baissée, le front soucieux, les larmes coulant sur ses joues rougies par le froid de l’hiver. Ses pauvres petites mains raidies tremblaient et semblaient ne pas tenir en place. Mais il avançait toujours sur ce chemin rocailleux qui menait à la seule source d’eau du village. Il portait deux seaux de fer: trop lourds à porter pour cet enfant chétif. Je m’ABRITAIS derrière un petit muret pour continuer à le voir. Il ne m’aperçut pas, trop occupé à remplir ces deux récipients à rebord. Mais il ne s’attarda pas davantage. Le temps était maussade et le petit garçon regardait les CUMULUS avec inquiétude. Il attendait une ECLAIRCIE sans doute pour redescendre. Je savais qu’il était débrouillard et qu’il n’accepterait pas d’aide d’aucune sorte. Il était très méfiant de tout et ne faisait confiance que rarement. Pourtant, à ses heures perdues il était POETE en devenir. Il aimait les jolis mots, les belles phrases, la grammaire et l’orthographe lui semblaient un jeu. Il écrivait à la sauvette quelques chansonnettes pour les gens de la rue. Cet enfant avait dû VOYAGER, sans aucun doute. Il avait des connaissances livresques, entre autres. Alors que faisait-il là, solitaire, dans ce froid et ce chagrin immense qui semblait l’accabler ? Je le voyais passer souvent devant ma FENETRE mais il ne regardait jamais dans ma direction. Il semblait ailleurs, toujours. Se pouvait-il qu’il fût un BOURGEON qui avait mal poussé ? Il avait une dizaine d’années, c’était un petit blondinet, très soigné de sa personne, bien éduqué à priori. En tout cas, il ne manquait pas de respect à quiconque dans le petit village de montagne. En fait, il me faisait penser au Petit Prince. Il était curieux de tout. Et je ne comprenais pas sa détresse soudaine : habituellement, il était plus joyeux, toujours le sourire aux lèvres, les grands yeux bleus pétillants de vie, les joues rouges de bonheur, sa petite mèche rebelle sur le front. Que c’était-il donc passé dans la vie de cet enfant ? Pourquoi cet accablement qu’il faisait montre aujourd’hui ? Je voulais savoir pour l’aider et lui remonter le moral mais il ne se laisserait pas faire. Il était devenu brusquement sauvage et inabordable. Alors, je décidais de lui parler à cœur ouvert et je le pris un peu par surprise pendant qu’il redescendait le chemin pierreux. Je saisis prestement les deux seaux et il me regarda très ému et soulagé. Peut-être voudrait-il m’en dire plus sur cette tristesse qui le tenaillait depuis ce jour. Et ce qui m’avoua me fit monter les larmes aux yeux. J’étais complètement anéantie parce qu’il m’apprit. Il venait de perdre son compagnon fidèle depuis sa naissance. C’était comme un frère pour lui, un petit corniaud répondant au joli nom de César, offert par ses parents pour lui tenir compagnie. Il l’avait aimé et chouchouté comme un bébé. Et il était mort dans ses bras, hier soir peu après minuit. Il n’arrivait pas à s’en remettre : c’était une étape très difficile pour lui, comme la fin d’un monde. Alors je pris l’enfant dans mes bras et lui chuchotais : « Tu sais, il y a plein de César dans les SPA qui t’attendent, je peux t’y amener si tu veux. » Et l’enfant reprenant espoir accepta volontiers ma proposition. Depuis ce jour-là, l’enfant a retrouvé sa belle humeur avec son nouveau compagnon qu’il appela Oscar. Je le voyais passer devant la maison mais cette fois, il me saluait gentiment d’un petit coucou amical. C’était l’enfant de mes voisins. Lucienne le 13.03.2016 | |
| | | Lucienne MARTEL
Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 70 Localisation : LIMOUX
| Sujet: Re: Les mots de mars Lun 14 Mar - 15:50 | |
| L’hirondeau et le printemps Ô sombre cumulus, apporte une ECLAIRCIE Sur le petit SENTIER qui va vers le cours d’eau La FENETRE béerait pour ce tendre hirondeau Qui attend le soleil sous la voute noircie
Il ne fait que PLEURER en cette heure obscurcie Au petit nid douillet à siffler un rondeau Que son père POETE lui offrit en cadeau Pendant leur VOYAGE, son aile fut forcie
Il voudrait S’ABRITER sous un chaume joli Accueillir les BOURGEONS sous l’azur embelli De la saison nouvelle à chasser la froidure
Lors il s’abreuverait à la FONTAINE en fer Qui jouxte le chemin parsemé de verdure Croissant superbement au sortir de l’enfer. Lucienne le 14.03.2016 | |
| | | Lucienne MARTEL
Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 70 Localisation : LIMOUX
| Sujet: Re: Les mots de mars Mar 15 Mar - 15:17 | |
| Renaissance Sur le petit SENTIER, j’entrouvre ma FENETRE Pour respirer l’air pur de la claire saison Lors je m’abreuve ainsi en tendre feuillaison Et aux jolis BOURGEONS qui viennent d’apparaître
Quand l’ECLAIRCIE du ciel dans mon logis pénètre Le soleil illumine le seuil de ma maison Mais un blanc CUMULUS tapi à l’horizon S’amuse avec l’astre le faisant disparaître
En bord de FONTAINE se hasardent mes pas A force de PLEURER, j’ai perdu le compas Je m’en vais m’ABRITER sous l’ombreuse charmille
Sans doute VOYAGER panserait ma douleur POETE et baladin, mon cœur soudain fourmille De superbes projets me berçant de chaleur Lucienne le 15.03.2016 | |
| | | Lucienne MARTEL
Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 70 Localisation : LIMOUX
| Sujet: Re: Les mots de mars Mer 16 Mar - 15:45 | |
| Le nuage indélicat L’ombre d’un CUMULUS nappe le doux soleil Il cache l’ECLAIRCIE au-dessus de la plaine Puis se met à PLEURER survolant la FONTAINE A VOYAGER tout seul, son cœur semble à l’éveil
Ce gros nuage blanc sans nul autre pareil A l’esprit POETE mais l’humeur trop vilaine Il fait naître la pluie, sortir le pull en laine Frissonnant le BOURGEON au joli ton vermeil
Alors le vent d’autan chasse la triste nue Qui s’ABRITE en azur et qui fait l’ingénue Car le printemps s’en vient sur les balcons fleuris
Et chaque FENETRE s’ouvre sur la nature Aussi dans les SENTIERS éclot le tamaris Bercé par le soleil embrasant la pâture Lucienne le 16.03.2016 | |
| | | Lucienne MARTEL
Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 70 Localisation : LIMOUX
| Sujet: Re: Les mots de mars Jeu 17 Mar - 9:58 | |
| L’esprit en rage Sur un vilain SENTIER, je trimballe mon âme Je la fais VOYAGER pour alléger ma croix Je hurle puis je PLEURE à m’en casser la voix L’ECLAIRCIE de l’azur n’attisant pas la flamme
Je bois à la FONTAINE y trouvant l’eau infâme Alors je vais cueillir des BOURGEONS et des noix Pour assouvir ma faim car je n’ai pas le choix De vivre en vase clos, je meurs et je me pâme
Lors mon ciel s’obscurcit par de gros CUMULUS Qui me plongent vive dans un noir tumulus Où je puis m’ABRITER pour attendre l’orage
Je crus qu’un doux POETE me sortirait du trou Brisant la FENETRE de mon esprit en rage Mais je m’étais claustrée avec un bon verrou Lucienne le 16.03.2016 | |
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