Dans le soupir dolent...

DANS LE SOUPIR DOLENT...

Dans le soupir dolent de l’aquilon qui passe,
Endeuillant la ramée au feuillage jauni,
L'hiver souffle le vent comme la dédicace
Griffant le paysage en l’instant démuni.

Immense cicatrice imprimant son entaille,
Le bois persécuté, lacéré au frimas,
Essuie comme un baiser perfide qui l’entaille,
La rigueur qui s’impose au rythme du climat.

Les bises vont chanter de douces mélopées,
Comme un écho de lyre au bosquet qui gémit ;
Se faufilant, sans trêve, aux cimes escarpées
En s’offrant aux couloirs du rustique endormi…

Le ciel devient sublime et peint au crépuscule,
Un sillage éclatant nimbé de gaze d’or ;
Murmures et frissons que le froid accumule,
Se marient au hallier qui, prosterné, s’endort.

L’angélus, longuement, tinte en la solitude,
Pieusement berçant mes songes congruents ;
La nuit est pastorale, invite à la quiétude :
Et mon regard d’amour a les yeux courtisans.

ANDRÉ

Un beau paysage d'hiver qui montre par tes vers, les méfaits du vent, le froid allant jusqu'à griffer et entailler les arbres ...

Des quatrains qui parlent et qui pleurent sur les hivers ravageurs, mais qui donnent toute sa beauté aux couleurs de la nature et du ciel !
Un très beau poème restant limpide en lecture. Aucun obstacle freinant son imagination !
bis

Souvent l'hiver rime avec chagrin, indolence et soupirs. Pourtant il fait partie intégrante du cycle du temps. Sans hiver, point d'été, ni de printemps, ni d'automne... C'est sans doute ce qui en fait le charme. petitbis

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