La mer a déchiré son ensemble turquoise
sous les assauts des vents musclés et turbulents,
elle se recouvre d'une robe d'ardoise
sous l’œil d'un horizon devenu insolent...
Houleuse elle s'enroule autour de ses grands flots
en cinglant le ciel de ses flèches écumeuses,
tout tourbillonne dans son ventre en lourds sanglots
elle combat la foudre telle une escrimeuse...
Déchaînée elle enferme le chant des sirènes
dans les embruns de ses remous devenus fous,
et la pluie qui tombe se meurt dans son arène
à se confondre aux larmes de ce monde flou...
Les éclairs ont peut-être brisé son miroir
et les nuages gris voilés son bleu visage,
la mer nous reviendra dans son plus beau peignoir
pour l'écouter revivre au cœur d'un coquillage...