le riche et le pauvre (pêle-mêle sur un quatrain d'André)

Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 70 Localisation : LIMOUX

Le riche et le pauvre
"Ni l'or ni la grandeur ne nous rendent heureux ;"
Pourquoi un riche, alors, a-t-il moins de problèmes,
Est-il considéré plutôt qu'un miséreux ?
En termes de grandeur je n'y vois pas les mêmes !

Il faudrait abolir cette désobligeance
Ni l’or ni la grandeur ne nous rendent heureux
Alors pourquoi bon Roi ne ferait allégeance
A ces déguenillés si souvent malheureux

Un roi n’aurait-il donc que discours captieux
Au prince trop imbu de ses grandes largesses
Est-t-il considéré plus qu’un miséreux
Qui se meure dehors et qui serre les fesses

Les grands de ce monde ont l’esprit fallacieux
Ils saluent Sire Roi mais leurs cœurs sont blasphèmes
Alors que ceux des gueux sont révérencieux
En termes de grandeur je n’y vois pas les mêmes
Lucienne le 24.01.2016

Messages : 507 Date d'inscription : 06/01/2016 Age : 66 Localisation : NICE

L'éternel refrain du riche et du pauvre depuis les temps...
Belles métaphores et j'adore ce style me renvoyant au sein de la cour...
***DAN*** bis

Même si le maillet n'est pas totalement respecté pour mener l'exercice à son terme (si mes souvenirs sont bons c'est le même vers qui apparait en 1ère, 2ème, 3ème et 4ème position), la morale est entièrement sauve et les quatrains superbes. bisounours

Quand abolirons-nous cette suprématie des riches sur les gueux,qui, même de nos jours, ils sont de plus en plus considérés ainsi par les riches.

bis

Un pêle-mêle qui raconte une histoire d'époque, mais qui hélas est au goût du jour !
Une idée qui est très bien réalisée !!! bravosouriant

Entre le "maillet" et le "patchwork" voilà une bien agréable fantaisie poétique qui sait tirer profit des citations. Il y a un petit air de famille, aussi, avec la "glose".

Ce que j'apprécie, pour ma part, car j'aime bien m'attarder sur la forme d'un poème, c'est la fluidité bien agréable de tes quatrains qui s'assemblent harmonieusement et dont la lecture est douce à l'oreille. Les alexandrins respectent les si importantes césures à l'hémistiche, et les deux mots "fallacieux" et "révérencieux" observent la règle de ces mots qui sont souvent le cauchemar des poètes : à savoir leur prononciation en diérèses ou en synérèses.

Tu as fait là du vraiment bon travail, LUCIENNE. Et je suis reconnaissant pour l'attention particulière que tu as manifestée en choisissant pour ce poème, un de mes propres quatrains.

BEAUCOUP

Bien douce soirée à toi.

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