Le jardin d'autrefois

LE JARDIN D’AUTREFOIS

Il me souvient du lac paré de nénuphars
Saturé de poissons de belle couleur rouge,
D’ensembles de roseaux qui, sous un ciel blafard,
Dressaient leurs chaumes creux sans qu’aucun d’eux ne bouge.

C’était au temps jadis, où les saules pleureurs
Epandaient jusqu’au sol leur généreux branchage,
Tandis qu’au bord de l’eau d’abondants lys en fleurs
Parsemaient de leurs plants les chemins du rivage.

La cascade brossait sur les rocs érodés
Son bouquet cristallin où le fin capillaire
Proliférait en nids constamment inondés,
Suspendus, frémissants, aux brèches du calcaire.

De petits passereaux habitaient le bocage,
Recouvrant de leur chant ces immenses jardins,
Pendant que dans l’allée abritée du feuillage,
Les couples devisaient de leurs pas citadins.

Il me souvient encor de ce temps révolu ;
La nature octroyait pleinement ses essences,
Dont le charme feutré de ce parc s’est complu
Aux racines bénies qui ont pris leurs distances.

ANDRÉ

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 69 Localisation : LIMOUX

Joli poème aux saveurs et parfums d'antan : la nature se dégrade de plus en plus et il est difficile d'y retrouver le charme d'alors. Des poubelles jonchent le sol et les jardins en sont de plus en plus restreints, voire interdit à la promenade
merci de ces belles couleurs de jadis en des mots fort bien choisis
J'ai aimé emprunté ton parcours fleuri
Gros bisous bis

Poème nostalgique cher André....ce n'est pas souvent que le passé vient t'offrir ces tristes pensées.
La nature change maintenant par la main de l'homme, mais bien des jardins nous accueillent encore...ce sont des lieux importants qui nous ressourcent. Les villes ne sont plus attrayantes car nous sommes trop nombreux, les places manquent et le béton remplacent la Nature.
Par tes pensées nous vivons ces jardins féeriques, et cela fait du bien, car nous sommes Nature et la société nous enferment dans des cages de violence, de bruit et d'odeurs nauséabondes.
Tu es le prince des poètes sur la Nature André...il est magnifique, on s'y croirait ! Le lac avec les poissons, les fleurs , les roseaux, la cascade, les passereaux...nous sommes sous le charme de ton magnifique poème.
Bises ami poète. calinchat

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Le jardin d'autrefois 110108034927815720

Le souvenir peut être enjolivé au fil des ans d'un paysage de toute beauté où air, ciel, eau se mélangent pour inventer des sensations inoubliables. petitbis

Avec les nénuphars cohabitent des poissons se faufilant au milieu des roseaux et ses jardins incitaient à la promenade.

Refuges des oiseaux ces immenses jardins n'ont plus le charme d'antan avec cette nature florissante qui, maintenant, perd ses droits.

Heureusement André avec ce beau langage des mots tu nous permets de revivre ces instants merveilleux.

Lucienne MARTEL a écrit:: Joli poème aux saveurs et parfums d'antan : la nature se dégrade de plus en plus et il est difficile d'y retrouver le charme d'alors. Des poubelles jonchent le sol et les jardins en sont de plus en plus restreints, voire interdit à la promenade
merci de ces belles couleurs de jadis en des mots fort bien choisis
J'ai aimé emprunté ton parcours fleuri
Gros bisous

Bonsoir LUCIENNE,

MILLE MERCIS de t'être invitée à ce Jardin du souvenir, ainsi que pour cette très sincère appréciation qui ne peut que me réjouir si je suis arrivé à recréer cette atmosphère évoquant les réminiscences de mon enfance. Même si par choix j'écris en "classique", le fond demeure chez moi plus important que la forme car je ne considère pas la poésie comme une "technique", mais bien comme un creuset où les "images" et les sentiments doivent avoir pour origine "le cœur et les émotions". C'est pour cela, d'ailleurs, que j'affectionne autant la lecture de poèmes classiques que libres. Les règles ne sont que les rampes de lancements et ne feront jamais, à elles seules, la BEAUTÉ et la profondeur d'un poème.

Avec de , je te souhaite de passer une bien douce soirée et un excellent dimanche.

TOUTE MA CONSIDÉRATION.

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

Flamme a écrit:: Poème nostalgique cher André....ce n'est pas souvent que le passé vient t'offrir ces tristes pensées.
La nature change maintenant par la main de l'homme, mais bien des jardins nous accueillent encore...ce sont des lieux importants qui nous ressourcent. Les villes ne sont plus attrayantes car nous sommes trop nombreux, les places manquent et le béton remplacent la Nature.
Par tes pensées nous vivons ces jardins féeriques, et cela fait du bien, car nous sommes Nature et la société nous enferment dans des cages de violence, de bruit et d'odeurs nauséabondes.
Tu es le prince des poètes sur la Nature André...il est magnifique, on s'y croirait ! Le lac avec les poissons, les fleurs , les roseaux, la cascade, les passereaux...nous sommes sous le charme de ton magnifique poème.
Bises ami poète.

Bonsoir FLAMME,

Il y a du regret, mais il y a aussi du bonheur dans ces évocations : celui d'avoir connu et vécu cet endroit une grande partie de mon enfance, lorsque nous possédions une petite maison de campagne à Cornillon Confoux, entre St Chamas et Salon en Provence. Nous nous y rendions pour toutes les vacances. Ce jardin, que j'ai sans doute magnifié avec le temps, grâce aux souvenirs de mes jeunes années, et par rapport à une époque beaucoup plus sereine et paisible que les temps d'aujourd'hui, était pour moi "magique". Le plaisir visuel était chaque fois renouvelé. Sans doute aussi, parce qu'avec les yeux de l'enfance on voit toujours les choses plus grandes qu'elles ne paraissent ensuite à l'âge adulte.

Comme on a l'habitude de dire, la beauté des choses existe dans l'esprit de celui qui les contemple. Alors c'est vrai, il y a une couche de nostalgie dans ce poème... mais l'écriture n'est-elle pas la nostalgie d'un ravissement qu'il est réconfortant d'exposer sur le papier et de faire partager ?

UN GRAND MERCI, FLAMME, pour cette longue et très réaliste analyse.

DE GROS DE NOUS 3.

Passe une douce soirée et un très agréable dimanche.

CARPE DIEM

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

fripou a écrit:: Le souvenir peut être enjolivé au fil des ans d'un paysage de toute beauté où air, ciel, eau se mélangent pour inventer des sensations inoubliables.

Les souvenirs, FRIPOU, sont le patrimoine de notre mémoire visuelle. Ils sont ainsi un peu les rentes de notre cœur. De beaux souvenirs, c'est peut-être ça le bonheur, sans aller le chercher ailleurs. On peut fermer les yeux, parfois, sur la réalité mais jamais sur les souvenirs. Les écrire c'est le revivre car ils sont aussi des réservoirs de bonheur.

UN GRAND MERCI pour ta lecture ainsi que pour tes mots de partage et de gentillesse, FRIPOU.

Douce soirée à toi et un excellent dimanche.

DE GROS de nous 3.

CARPE DIEM

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

Claude3240 a écrit:: Avec les nénuphars cohabitent des poissons se faufilant au milieu des roseaux et ses jardins incitaient à la promenade.

Refuges des oiseaux ces immenses jardins n'ont plus le charme d'antan avec cette nature florissante qui, maintenant, perd ses droits.

Heureusement André avec ce beau langage des mots tu nous permets de revivre ces instants merveilleux.

Bonsoir CLAUDE,

Les mots sonnent d'autant plus justes, je pense, qu'ils évoquent le vécu. Ils sont la marque indélébile de notre individualité, notre signature personnelle, la preuve que notre existence n’appartient à personne d’autre. Parfois, nous sommes si habitués à regarder au loin que nous en oublions ce qui est proche de nous. Les souvenirs, cela semble tellement commun ! Et pourtant, les souvenirs sont notre "fondement" tout en nous servant de repères. Ils sont le baromètre de notre état psychologique intérieur.

Avoir la chance, en tant que Poètes, de pouvoir les écrire, les faire remonter à la surface et les faire partager dans le langage musical des vers, y ajoute tendresse, relief et authenticité.

Je te sais gré, CLAUDE, de cet honorifique commentaire que tu viens de me témoigner. J'écris avec le cœur d'abord, la technique n'est que l'accompagnement "discret" et "mécanique" des règles de la prosodie qui doivent suivre sans se faire remarquer. L'art de fait que des vers, le cœur seul est poète", disait André CHENIER. Combien il avait raison !

pour ton Amitié et ta considération.

Bonne fin de soirée, CLAUDE et je te souhaite de passer un excellent dimanche.

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

Merci André de ta réponse fort agréable. C'est en effet mon cœur, à moi aussi, qui guide ma plume. J'y ajoute des sentiments pour relever ma feuille quand elle est écrite. En ce sens, nous avons un point commun, mais je lis, j'apprécie, tous tes écrits qui m'apportent un grand apaisement.

Claude3240 a écrit:: Merci André de ta réponse fort agréable. C'est en effet mon cœur, à moi aussi, qui guide ma plume. J'y ajoute des sentiments pour relever ma feuille quand elle est écrite. En ce sens, nous avons un point commun, mais je lis, j'apprécie, tous tes écrits qui m'apportent un grand apaisement.

Oui, CLAUDE, la poésie est faite pour apaiser car elle est enveloppée d'enthousiasme. Quand l'inspiration n'est plus reconnue comme une élection divine, elle trouve refuge dans la sensibilité exacerbée du Poète. Elle vibre intensément à toute incitation perçue.

UN GRAND MERCI pour l'intérêt que tu accordes à mes poèmes. Je me plais sur ce forum car n'étant pas très nombreux, nous prenons le temps de considérer l'Amitié et le partage avec autant d'intensité que le propre plaisir d'offrir nos œuvres. Et puis, il y a cette humilité qui caractérise tous les membres participants, qui nous éloigne davantage du virtuel en nous faisant ressembler à une superbe "famille" pour vivre et partager notre passion en parfaite intelligence.

TOUTE MA CHALEUREUSE AMITI et CONSIDÉRATION.

Excellent dimanche.

CARPE DIEM

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

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