Les quatres saisons

Enivré de chaleur, glissant dans les rocailles,
Il longe le chemin conduisant au bassin,
Son long corps lentement s'insinue dans les failles,
Creusant un fin sillon simulant un destin.

Que deviendra demain sous le rêve d'automne?
Restera t'il encore un peu de gai soleil?
Le serpent viendra t'il en ses nouveaux atomes
Se pâmer sur le sol en attendant le ciel?

Les nuées ont laissé des traces de lumière
Voilant les artifices de la ville endormie
Rejoignant le printemps aux allures si fières
Elles portent l'instant vers l'aube qui brunit.

Et l'hiver est venu ensemencer la terre
Ignorant les soupirs des amants désunis
Enveloppant de blanc les sommets solitaires
Et régnant pesamment sur nos songes soumis.

Mésange