Le mal de dents (Pastiche sur Baudelaire)

PASTICHE SUR LE SONNET
"RECUEILLEMENT"

de BAUDELAIRE

LE MAL DE DENTS

Calme-toi ma douleur, que je sois plus tranquille ;
Une rage de dent m'accapare et voici
L'élancement durable, agaçant et hostile,
Qui porte sur mes nerfs, bien qu'étant endurci.

Durant de longs moments ce tracas m'horripile
Sous l'arrogant régal du mal qui, sans merci,
S'arroge un si grand droit en m'échauffant la bile :
Canine lâche-moi, tu peux le faire aussi...

Que se penchent enfin, éloignant ces épreuves,
Les mains au grand doigté, témoins de maintes preuves,
De mon dentiste ôtant le chicot, confiant.

Mon grand mal moribond soulage mon algie,
Et d'un "enchantement" combien gratifiant,
Mon arracheur de dent a ma bouche assagie.

ANDRÉ
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SONNET ORIGINAL de Charles BAUDELAIRE (1821-1867)

RECUEILLEMENT

Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.

Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma douleur, donne-moi la main ; viens par ici,

Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées ;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant ;

Le Soleil moribond s'endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l'Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

Heureusement que ton dentiste n'avait pas une dent contre toi chienquirit

Il a ainsi su calmer sans mentir comme un arracheur cette douleur insidieuse...
Que ta soirée soit douce maintenant que ta rage est passée...
bibi2

Un peu plus guilleret ton poème sur la douleur de ta dent, et un peu moins poétique !!!! mais une lecture amusante qui se finit bien !
L'humour rend la douleur moins tragique que celle de Baudelaire !
grosbiz

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Le mal de dents (Pastiche sur Baudelaire) 110108034927815720

fripou a écrit:: Heureusement que ton dentiste n'avait pas une dent contre toi Il a ainsi su calmer sans mentir comme un arracheur cette douleur insidieuse...
Que ta soirée soit douce maintenant que ta rage est passée...

Chaque fois que je le quitte, après une consultation, en me serrant la "pince", il me dit : Que Dieu vous prothèse !

Il sait que je suis poète et il aime bien que je lui récite du "Racine" et du "Molaire".

DE GROS de la famille au complet.

Douce soirée à toi, FRIPOU. Et MERCI pour ta lecture ainsi que ces mots d'humour.

CARPE DIEM

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

Flamme a écrit:: Un peu plus guilleret ton poème sur la douleur de ta dent, et un peu moins poétique !!!! mais une lecture amusante qui se finit bien !
L'humour rend la douleur moins tragique que celle de Baudelaire !

Tu sais, FLAMME, la douleur enlève souvent la musicalité des "maux". Je ne sais pas pourquoi, mais lorsqu'il m'arrive d'avoir une douleur de dent, je préfère les cartes que la poésie. Et tu devineras jamais à quel jeu je joue... au "bridge" !!! Bien évidemment, la partie se déroule souvent à... "l'arraché" !!!

DE GROS DE NOUS 3.

Douce soirée. CARPE DIEM

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

Excellent pastiche cher André !

Quand le perfide arracheur de dents
En bouche a fini de trifouiller dedans
On en veut d'abord au monde entier
Puis l'on s'écrie "merci ô mon dentier" !

chienquirit

Belle et souriante fin de semaine

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CLARI a écrit:: Excellent pastiche cher André !

Quand le perfide arracheur de dents
En bouche a fini de trifouiller dedans
On en veut d'abord au monde entier
Puis l'on s'écrie "merci ô mon dentier" !

Belle et souriante fin de semaine

Bonsoir CLARI,

UN MERCI DOUBLE ! D'abord pour ta lecture et tes mots très agréables d'appréciation, mais aussi pour ce quatrain "haut de gamme" dont le calembour final est digne d'une estimable fable express.

Avec ta propension à l'humour, je suis persuadé que tu pourrais concocter de véritables petits bijoux de facéties dans la "Fable-express". Ta verve t'inspirerait certainement des mots ornés de beaux morceaux d'humour !

Comme je l'ai dit, mon dentiste sait que je suis magicien. Cependant il ne m'est jamais venu à l'idée de jouer à la "roulette" avec lui, ni au "kyste ou double". C'est une profession où il vaut mieux éviter d'avoir "d'émail à partir" avec ses membres.

"Merci ô mon dentier", dis-tu. Mon dentiste, lui, ne voyage pas : C'est dentaire, il répond quand on l'interroge là-dessus.

Très agréable soirée à toi, Chère CLARI, et un tout aussi excellent dimanche.

DE GROS

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

Bonjour cher André,

Entre une tarte au four et une journée en famille, je suis pressée par le temps.

Je ne puis m'empêcher de faire un saut de puce.

Il faut se méfier des docteurs es crocs
Ils sont filous à défaut d'être escrocs
Certains ont un parcours en dent de scie
D'autre font des miracles tel le messie...

Belle journée dominicale sous le signe du soleil.

Amitiés poétiques et vive le calembour...

chienquirit

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CLARI a écrit:: Bonjour cher André,

Entre une tarte au four et une journée en famille, je suis pressée par le temps.

Je ne puis m'empêcher de faire un saut de puce.

Il faut se méfier des docteurs es crocs
Ils sont filous à défaut d'être escrocs
Certains ont un parcours en dent de scie
D'autre font des miracles tel le messie...

Belle journée dominicale sous le signe du soleil.

Amitiés poétiques et vive le calembour...

Oui, Chère CLARI : "Vive le calembour ! Car il sait s'élever aussi jusqu'au bon mot. Il est dommage que le temps des chansonniers et compositeurs humoristiques qui connût son temps de gloire à la fin du XIXe siècle et jusqu'au milieu du XXe siècle, soit tombé en désuétude. À cette époque, le calembour était installé en maître dans le théâtre, dans les journaux, sur les boulevards. Il nous reste bien quelques humoristes, mais leurs œuvres, dans la majorité des cas, vole rarement au-dessus de la ceinture... C'est le rire grotesque. Raymond DEVOS fut l'un des derniers de cette génération de conteurs et comédiens doués qui ont laissé un grand vide.

MILLE MERCIS.

Excellente soirée et de GROS

CARPE DIEM

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

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