J'ai parlé...

J'AI PARLÉ

Quand j'ai parlé au bois, il m'a chanté la terre ;
Puis j'ai parlé à l'eau qui m'a chanté le ciel ;
Comme une fleur mon âme, au confidentiel,
Goûte au charme discret que la sylve libère.

Je donne un sens aux teints, aux parfums ; me réfère
Au murmure coquet, doux, providentiel,
Qui inspire mes vers à l'existentiel,
Pour exprimer des mots que seul le coeur confère.

Bientôt aux souvenirs naîtront quelques regrets
D'un lieu d'exception, sur un fond pathétique ;
Et je mesurerai à mes regards soustraits

Combien ces lacs, ces cols, et ce cadre authentique,
Représentaient le gain précieux, savouré :
Jours où le fugitif ponctue le vénéré.

ANDRÉ

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

J'avoue une légère pointe de déception... Les deux premiers vers avaient pris un ton de confidence, un murmure de partage... et puis au fil des rimes on perd un peu l'intensité de l'émotion et on reste un peu sur sa faim... Je ne saurais trop l'expliquer c'est juste un ressenti qui n'enlève bien sur rien à la qualité de ce sonnet.
bisounours

et douce soirée à vous.

Dialogue intime et confidentiel quand tu parles à la nature....
Le bois qui chante la terre, l'eau qui chante le ciel.
Murmure du coeur quand le charme opère, te faisant garder cette douce atmosphère pour en créer de jolis vers qui deviendront de beaux souvenirs !
On aimerait rester hors du temps quand cette nature nous offre toute sa beauté, mais le temps file et chaque instant change, il faut savoir l'admirer quand elle passe....
bis

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J'ai parlé... 110108034927815720

fripou a écrit:: J'avoue une légère pointe de déception... Les deux premiers vers avaient pris un ton de confidence, un murmure de partage... et puis au fil des rimes on perd un peu l'intensité de l'émotion et on reste un peu sur sa faim... Je ne saurais trop l'expliquer c'est juste un ressenti qui n'enlève bien sur rien à la qualité de ce sonnet.
et douce soirée à vous.

Bonsoir FRIPOU,

Oui, cela peut être un peu déconcertant si l'on tient compte de la rupture entre la fonction de sensitivité constituée par les deux quatrains et le passage à l'évocation de l'affliction face à l'imminence de se résigner à abandonner ces lieux dans une expression plus viscérale et réaliste dans les deux tercets.

La première partie, plus lyrique est une tonalité, un registre quasi-religieux qui privilégie l'expression poétique en exaltant des sentiments personnels, des passions. Elle est la fonction émotive. J'ai exprimé ma sensibilité et ma subjectivité. Le "Je" que j’utilise tout au long du sonnet est à la fois le sujet et l'objet du poème. Au début, c’est la "conscience" qui s’exprime : une sorte d'ego. C’est l’illocutoire, en fait. Communication avec le ciel et la terre. Dans les deux tercets, c’est le descriptif qui décrit le lieu et les regrets de bientôt le quitter. Un peu comme si ce "Je" du poète constituait le centre de la création divine et où il serait donc, plus que tout autre homme, capable de comprendre les finalités de l'univers. Poésie introspective dans les quatrains, démonstrative dans les tercets.

Je te REMERCIE VIVEMENT pour tes impressions ainsi que pour cette franchise que je sais apprécier, et que les personnes qui s'estiment peuvent se confier, puisque tel est le but de cet état d'esprit et de vérité qui doit s'instaurer entre de vrais amis.

Je t'envoie de GROS auxquels se joignent MARIE-LOUISE et FABRICE.

Douce fin de soirée à toi, FRIPOU.

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)