On m'a dit aujourd’hui qu'un très lointain ancêtre
Du côté espagnol de ma noble famille
Était le confident d'un des Rois de Castille
Rêvant tout comme lui, de pouvoir et conquête
Il rencontra Cortès, de son prénom Hernan
Dont le titre ronflant était "conquistador"
Il avait pour mission de ramener cet or
Qu'en de lointains pays on disait abondant
Mon aïeul pour la cour, devint alors marin
Ou plutôt le premier reporter maritime
Consignant chaque jour dans son carnet intime
Des notes qu'étudient toujours nos historiens
Hélas il ne resta pas longtemps scientifique
Inspiré par Cortès, sinistre meurtrier
En compagnie duquel il aurait décimé
Des tribus qui pourtant se voulaient pacifiques
Il inventa dit-on un effroyable engin
Destiné à broyer les corps des "ennemis"
Dont les restes sanglants, infâme vilenie
Venaient constituer le menu des requins
Aztèques, mexicains, du moins les rescapés
D'innommables tueries, sont venues témoigner
Affirmant que Cortès et son vil associé
Étaient des assassins, non des aventuriers
Ne restent à ce jour que d'horribles charniers
Des villages brûlés, des peuples décimés
L'image d'un aïeul, que dis-je d'un boucher !
Qui inventa un jour l'ignoble "Aztèque haché"
Dyonisos
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