Lorsqu'un nouveau-né paraît découvrant la vie
Quittant le liquide amniotique pour une autre vie
Il pousse un cri ! C'est victoire de la naissance
Un cri de bien être et à la fois de souffrance
Qui lui apprend à absorber le premier oxygène
Il ressentira alors bien d'autres phénomènes
Celui du toucher entouré de ses bien-aimés
Entendra des bruits confus encore inexpliqués
Gardera en lui, le souvenir d'un si long rêve
Ignorant encore que l'amour avait droit de grève
Ses petits doigts encore accrochés à son voyage
Il ne faisait qu'entendre sans écouter restant sage
Ne sachant pas encore ce qu'était le verbe « aimer »
Les semaines, les mois, puis les années ont passé
Son esprit, son cœur peu à peu se sont éveillés
C'est alors qu'un nouveau cri, il eut envie de pousser
Papa, Maman, s'il vous plait montrez que vous m'aimez
Montrez que je ne suis pas né pour être ignoré
J'ai besoin d'un câlin, d'une douceur, d'un baiser
Ignorants, devant mon lit vous passez sans voir
Que mes bras vers vous se tendent, dans l'espoir
Que vous vous souveniez que je suis né sans le vouloir
Je ne demande rien de plus qu'un tendre regard,
Alors, tristes mes yeux se perdent dans le ciel
Sans comprendre, je sens que quelqu'un m'interpelle :
Pour l'amour de ceux que tu aimes, tu devras lutter
Tu devras par amour, toujours leur pardonner
Et quand tu mettras au monde ton premier enfant
Alors, tu te souviendras de tes premiers tourments
Et quand il poussera son premier cri en naissant,
Tu le prendras amoureusement sur ton ventre en lui criant …
Je suis celle qui t'aime et t'aimera : ta tendre Maman !
