IL A FALLU UN DEBUT AVANT LA CHUTE ...EUX M'ONT DIT...

FILS DU HASARD
Il chercha un moment, un coin calme et tranquille,
Loin des gens du quartier, éloigné de la ville.
Alors, sur un vieux banc, il déballa SA dose,
SA poudre, SA seringue, son garrot...et SA cause...
La cause de SA vie, l'a cause de son temps!
L'à cause de son père,"grâce" à ses bons parents.
Injectant le produit, il se sentit flotter...
Comme sur un nuage, sans personnalité .
Là,  il était capable, bien...quatre heures durant,
De "dépasser" les autres, de dominer CES gens .
Ceux qui le maltraitaient,  le rejetaient...Toujours !
Même la jolie Lise refusait son amour...
Oui,là,  il était fort, le "petit"Jean-François;
Qui faisait peur aux riches, en proférant  SA loi.
Il revint à grands pas vers le Super marché,
Entra, l'air conquérant d'un jeune "déphasé,
Avec un tel regard, fixe, froid, et sans âme,
Que tous s'en écartaient, pour éviter le DRAME;
Il rejoint le rayon des appareils photos,
Et, sans hésitation, bousilla le panneau
Qui protégeait l'expo. Il pris trois caméras.
Un énorme vigile lui attrapa le bras...
Lui, d'un coup de cutter, son visage, entailla ;
Il réussit à fuir jusqu'au stand des prix bas,
Au fond du magasin. Deux vigiles, solides,
Cernèrent Jean-François...il leur fit faire un bide !
Louvoyant entre eux deux, sauta le garde-fou...
Et tomba, sur ses pieds ,un étage en-dessous !
Incroyable! sans mal ; fallut il qu'il eut droit
A éviter le pire ? à échapper ...aux lois ?
Jean-François, ricanant, leur fit un bras d'honneur.
Souple comme un félin, AU-DESSUS de sa peur,
Il disparut, dans l'ombre....paumé, mauvaise augure .
D'aucuns disent qu'un mois, après cette aventure.
Il a trainé sa vie, et ses doses massives...
Lui, s'en foutait vraiment ;  Lui faisait SA lessive .
Il cherchait Son bilan: Ses potes ?...tous absents !
...et même pas vécu.  Camé dés le printemps.
Et disparu l'hiver. Brève fut donc sa vie...
Son corps fut retrouvé prés de la laverie,
Dans un grand bain de mousse...de toutes les couleurs.
Tout le "GRIS" de ce gosse reprit de la valeur !
Si je croyais en Dieu...mais j'y crois, par hasard,
Je dirais:"PRENEZ-LE ! il n'est jamais trop tard !
Des jeunes, marginaux depuis leur plus BEL âge,
Sont livrés a eux-même, lorsque les parents NAGENT...
JE SAIS...ils sont bannis...
................

JE SAIS QU'ILS FONT PEUR, et je sais qu'ils risquent d'INFECTER les vôtres...JE SAIS AUSSI QU'ON NE VOIT PAS TOUJOURS VENIR LE FLÉAU CHEZ SOI...MEME EN FAISANT TRES ATTENTION...Merci de m'avoir lu.Momo

Je pense que pour en arriver à cette vie, la drogue devient une sorte de compensation pour assumer une situation souvent désastreuse, un choc émotionnel, la perte d'un parent qui comptait comme indispensable (grand-père, tante ou autre), et le devoir de continuer à vivre sans appui, sans aide, sans secours...
et tout dépend aussi du caractère du jeune, de ses capacités pour subir les difficultés de certaines situations de la vie.
Tu sais Momo, je comprends ton écrit, tes sentiments vis-à-vis de ces jeunes, leur fragilité qu'ils ont en eux, et malheureusement, ce que l'on voit c'est seulement leur délinquance.... alors que ce n'est que les effets de leur mal-être.
Il m'est difficile d'en parler comme il faut, n'ayant jamais eu de contact avec leur vie, avec ce qu'ils ressentent, ne les ayant jamais entendus, ni côtoyés.
Il y a des vies qui sont difficiles dès la naissance, et des enfants qui tournent mal dans certaines familles qui manquent de solidité, qui s’éparpillent laissant des enfants sans aide, sans réconfort, se retrouvant dans la rue comme des proies faciles pour certaines mauvaises personnes.
Je sais que tu as fréquenté ces pauvres jeunes et donc tu sais les comprendre et que tu as fait bien des choses pour les en sortir de cette drogue !
Un bel écrit Momo pour nous montrer qu'il faut essayer de les comprendre et de ne point les juger car on ne sait pas pourquoi ils en sont arrivés à ne plus vouloir assumer leur vie.

Mon cher Momo,

Je suis bouleversée en te lisant. C'est vraiment pris sur le vif et les points sont bien mis sur les i ...

Les photos "avant après" parlent sévèrement d'elles-mêmes !
Tu as raison de souligner ce fléau qu'est la drogue. A côté la clope est un moindre mal !

C'est terrible et tu as raison de dire que çà peut arriver à ceux que nous aimons on n'est jamais assez vigilant ! A la ville il y a bien sûr plus de risques qu'à la campagne.

Pour tirer les drogués de cet enfer, c'est une lutte quotidienne. Oui, ils font peur, mais pour les aider, il faut bien s'en approcher.

Maudits cartels qui s'enrichissent en tuant les forces vives !
Aussi condamnables que les vendeurs d'armes qui sèment la mort.

Très touchée par ton écrit !

Amitiés et tendresse.

Un bel écrit Momo pour nous montrer qu'il faut essayer de les comprendre et de ne point les juger car on ne sait pas pourquoi ils en sont arrivés à ne plus vouloir assumer leur vie.

C'EST JUSTEMENT EN SACHANT DISCUTER, DEBATTRE, SOUTENIR (par le sport, par exemple), ces jeunes DESOEUVRES, que l on peut en sauver...30% environ...Bises et merci...

PS...Plus chiant de s'occuper des camés que des GENS NORMAUX, même vieux....

Fléau qui fait basculer la vie, du mauvais côté...

Je ne sais comment faire pour dire haut et fort le chemin de la juste mesure..

Bien à toi Momo
Tonin

FILS DU HASARD
Il chercha un moment,un coin calme et tranquille,
Loin des gens du quartier,éloigné de la ville.
Alors,sur un vieux banc,il déballa SA dose,
SA poudre,SA seringue,son garot...et SA cause...
La cause de SA vie,l'à cause de son temps!
L'à cause de son père,"grace" à ses bons parents.
Injectant le produit,il se sentit flotter...
Comme sur un nuage,sans personnalité .
Là, il était capable,bien...quatre heures durant,
De "dépasser" les autres,de dominer CES gens .
Ceux qui le maltraitaient, le rejetaient...Toujours !
Même la jolie Lise refusait son amour...
Oui,là, il était fort, le "petit"Jean-François;
Qui faisait peur aux riches, en proferant SA loi.
Il revint à grands pas vers le Super marché,
Entra,l'air conquérant d'un jeune "déphasé,
Avec un tel regard,fixe,froid,et sans ame,
Que tous s'en écartaient, pour éviter le DRAME;
Il rejoint le rayon des appareils photos,
Et,sans hésitation,bousilla le panneau
Qui protégeait l'expo. Il pris trois caméras.
Un énorme vigile lui attrapa le bras...
Lui, d'un coup de cutter, son visage, entailla ;
Il réussit à fuir jusqu'au stand des prix bas,
Au fond du magasin.Deux vigiles,solides,
Cernèrent Jean-François...il leur fit faire un bide !
Louvoyant entre eux deux,sauta le garde-fou...
Et tomba ,sur ses pieds,un étage en-dessous !
Incroyable! sans mal; fallut'il qu'il eut droit
A éviter le pire ? à échapper ...aux lois ?
Jean-François,ricanant,leur fit un bras d'honneur.
Souple comme un félin,AU-DESSUS de sa peur,
Il disparut,dans l'ombre....paumé,mauvaise augure .
D'aucuns disent qu'un mois,aprés cette aventure.
Il a trainé sa vie,et ses doses massives...
Lui,s'en foutait vraiment ; Lui faisait SA lessive .
Il cherchait Son bilan: Ses potes ?...tous absents !
...et même pas vécu. Camé dés le printemps.
Et disparu l'hiver.Brêve fut donc sa vie...
Son corps fut retrouvé prés de la laverie,
Dans un grand bain de mousse...de toutes les couleurs.
Tout le "GRIS" de ce gosse reprit de la valeur !
Si je croyais en Dieu...mais j'y crois,par hasard,
Je dirais:"PRENEZ-LE ! il n'est jamais trop tard !
Des jeunes,marginaux depuis leur plus BEL age,
Sont livrés a eux-même, lorsque les parents NAGENT...
JE SAIS...ils sont bannis...
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Comme toujours chez toi, Cher MOMO, ta poésie tient d'une écriture viscérale. C'est de la poésie-reportage : du documentaire. Tu sais porter des regards lucides et d'une grande acuité sur les choses de la vie qui interpellent. Et tu le fais dans un état d'âme et un élan de plume qui s'inspirent de cette poésie de circonstance. Car tes mots parlent le langage de la vérité, celui de l'observation et de la conscience, interpelant sur cette criante urgence d'une jeunesse gangrénée, dont les véritables coupables sont bien ceux qui nous dirigent. Quand dans un société on est incapable de donner un emploi stable et une perspective d'avenir à toute une jeune génération, il ne peut que s'ensuivre un refoulement et une révolte d'une partie de cette jeunesse concernée qui se trouve sans repère, livrée à elle-même et incitée à tous les trafics de l'argent facile. On se shoote pour oublier cette épée de Damoclès en permanence au-dessus de la tête, puis on magouille pour se venger de cette collectivité qui laisse une partie des siens sur le carreau. C'est le système de l'élite et des exclus. À part que les premiers profitent de la vie, et que les seconds "grillent" la leur à petit feu.

Il est FORT ton poème, et, sans ambiguïté tire le signal d'alarme que personne ne veut entendre car, il faut bien l'avouer, dans la plupart des cités, la drogue circulant librement est devenue une "économie parallèle" qui aide bien les municipalités voyant là un moyen de se voiler les yeux devant un phénomène qui prend de l'ampleur, mais qui, dans une certaine mesure est arrangeant devant les politiques d'austérité et le "pôle emploi" qui ne sont plus en mesure de donner un travail décent à ces jeunes désœuvrés.

Dénoncer par le biais de la poésie un tel fléau est une œuvre de justice et d'humanisme, mon Cher MOMO.

Ah ! s'il y avait d'avantage d'hommes comme toi ! ...

ET TOUTE MON ESTIME.

Il est FORT ton poème, et, sans ambiguïté tire le signal d'alarme que personne ne veut entendre car, il faut bien l'avouer, dans la plupart des cités, la drogue circulant librement est devenue une "économie parallèle" qui aide bien les municipalités voyant là un moyen de se voiler les yeux devant un phénomène qui prend de l'ampleur, mais qui, dans une certaine mesure est arrangeant devant les politiques d'austérité et le "pôle emploi" qui ne sont plus en mesure de donner un travail décent à ces jeunes désœuvrés.

SI HEUREUX, André de ta réponse LOGIQUE, et sans critiques perpétuelles envers ces gamins qui VEGETENT...en sursis...QUELLE GABEGIE en France. J'ai vu ce monde de très près, André, CROIS MOI...Bise et merci...

L'homme est ainsi fait Momo qu'il a peur de tout ce qui sort de son ordinaire, sans abris, drogués, handicapés... tant de mondes qui leur sont étrangers. Pourtant un jour, demain peut être, ils peuvent plonger de l'autre côté. Devoir comme toi faire face à une autre vie qu'il convient de préserver tout de même. C'est loin d'être facile, mais ça ne l'est pas moins de s'occuper de certaines formes de handicap. Pourtant on ne peut abandonner ces gens... et je crois même qu'on s'enrichit à découvrir l'autre côté du miroir même quand le destin reste vain.