La fée et le magicien (Pour André, humour)

La fée et le magicien

Ce récit est fictif mais vous paraîtra drôle
Décrivant deux êtres ayant l’esprit taquin,
Quand le premier était une fée espagnole
Alors que le second, un mage mexicain.

Ils s’étaient rencontrés sur un triste chemin
Où la petite fée avait fait la cueillette
De pensées sauvages et de fleurs de jasmin
Qu’elle avait concoctées avec sa main douillette.

Le gai magicien était plutôt fonceur
Et le pied en chaudron, il dansa carmagnole,
A n’être point content de ce tour trop farceur,
Il lui courut après pour lui mettre torgnole.

La maléfique fée, tout en contant fleurette
Prit le vieil arpion de ce grand mariolle
Et jeta mille sorts, à mander amourette
Avec le grand devin empli de gloriole.

Elle le barbouilla de son philtre malheur
Et même en rajouta sous couvert de tendresse
A la jambe saine qui n’avait point douleur,
Mais il ne comprit rien de cette maladresse.

En fait, elle cherchait, cette très vieille folle
Avec sa malice, qu’il tomba dans ses bras
Quand lui voulait s’enfuir en valide guibolle
Très loin de ce venin emprunté aux cobras.

Mais elle n’aimait pas, cette mauvaise fée
Perdre cette partie avec ce plaisantin
Elle aurait bien voulu se voir ébouriffée
Par les mains expertes de ce charmeur crétin.

S’il faut moralité, lequel des deux à l’heur
D’être bouleversé sur cette horrible sente
Serait-ce le devin en son affreux malheur
Ou la perfide fée en sa magie absente ?

Lucienne le 13.10.2012