Pégase (Pour André qui aime, quelquefois, taquiner la mythologie)

Pégase

C’est l’aîné de Cronos et de belle Méduse
Qui fut la plus jolie des femmes de ce monde
A voler tous les cœurs en chevelure blonde
Et pour Poséidon, sa ravissante muse.

Il était, disait-on, inlassable à la course
Un beau cheval tout blanc consacré en péan
Nommé Pégé en grec qui voulait dire source,
Poussant son premier cri près du fleuve Océan.

Chevauché par Persée, Andromède sauvant,
Fit jaillir Hippocrène où l’inspiré poète
Venait vers la source tout en s’y abreuvant,
Il devint un héro luttant contre la bête.

Avec Bellorophon, il vainquit la Chimère
Et tous deux offrirent à Reine Sthénébée
L’ultime chevauchée sur l’étendue amère
Où en pays d’Argos, elle y mourut, tombée.

En céleste monture aux ailes irisées.
Le fier cavalier, se trouvant digne des dieux
Propulsa Pégase en ses pattes trop usées,
Exacerbé par Zeus qui l’attendait aux cieux.

Mais Pégase au cœur d’or renversa Bellophon
Qui chuta de très haut et il a survécu
Alors le cheval blanc, en tempête et typhon
Monta vers l’Olympe, fidèle et invaincu.

Continuant en nues, jouant avec la Muse,
Insufflant aux poètes inspiration
Devenu immortel, joyeux il s’en amuse,
Eternisé aussi en constellation.

Lucienne le 02.11.2012