Mon coeur est un désert

Mon coeur est un désert

Mon coeur est un désert mais il est peuplé d'ombres
Et les dunes du temps s'écroulent lentement
Avec l'oubli qui hurle et passe avec le vent
Pour ensabler sans fin des avenirs trop sombres.

Restera-t-il un jour pour fouilller ces pénombres
Quelque vieux Saint Bernard venu du fond des ans
Pour tenter de ravir aux griffes des antans
Des lambeaux de passé habillés de décombres ?

Qui saura, en ces temps qu'on ne peut concevoir,
Ce que furent pour nous nos amours, notre espoir,
Nos grandes amitiés et nos grandes misères ?

Hélas ! Nos descendants le sauront-ils jamais ?
Et nos vies enterrées au fond des millénaires
Iront rejoindre aussi les vases des marais...

20/09/2017

Bonjour, cher Ami Poète, que tes poèmes nous manquent !!!
Oui, tu sais lire dans les coeurs qui vieillissent avec tourments.
Les années ne se ressemblent pas et le chemin devient plus rude à la recherche du soleil de la vie.
Les avenirs trop sombres sont sans cesse devant nous, ils nous traînent de mois en mois en quelques espoirs d'une renaissance en un ailleurs tellement inconnu, qu'il faut la foi en plus de l'espérance avec le peu d'amour que l'on trouve sur ce chemin de misère.
Le dernier poème d'André nous en parle (malgré son optimisme, que l'on connait ) !
De savoir, que les poètes suivent nos pensées et nous délivrent leurs sensations, leurs sentiments sur ce temps qui passe trop vite et qui nous laisse songeur sur ce passé, sur ce manque d'ardeur que nous subissons, est pour moi un baume pour quelques moments sombres !
Merci Alain de ne pas nous oublier complètement, cela me fait vraiment plaisir ! Magnifique poème comme tu sais si bien les imaginer !
calinchat

Flamme a écrit:: Bonjour, cher Ami Poète, que tes poèmes nous manquent !!!

Oui mais je ne vous oublie pas ! Malheureusement je n'écris pratiquement plus... Bien d'autres soucis, mon amie...

Merci à toi.

Bonsoir mon Cher ALAIN,

On sent comme le fardeau d'un grand accablement dans ce sonnet ; mais QU'IL EST BEAU, TOUCHANT et ÉMOUVANT. Les vers sont admirablement ciselés, et les mots sont si élégants et raffinés.

En te lisant, j'avais l'impression de lire du LAMARTINE, à part que c'est bien cette poésie "viscérale" et extrêmement sensible d'ALAIN, qui a atteint l'apogée de son art.

Par l'intermédiaire de l'art, les peines sont transformées : elles deviennent belles puisqu'elles sont décrites, mises en rimes et en rythme. MUSSET disait que la poésie est fille de la douleur dont le poète cherche à se consoler :

Les chants les plus désespérés sont les chants les plus beaux,
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.

Tout poème est une véritable réussite lorsqu'il peut supporter sans lassitude plusieurs lectures, et avec le même intérêt. C'est mon ressenti après avoir pris connaissance de "Mon cœur est un désert".

Même si ta plume se fait rare, mon Cher ALAIN, c'est un bonheur de pouvoir s'attarder sur une écriture aussi intense et authentique.

Je t'embrasse.

Je te remercie mon cher André. c'est vrai que, petit à petit, je n'écris plus beaucoup. C'est du concentré, quoi !! Amitiés pour toi.

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